Jean-Bernard Lafonta
Quick Facts
Biography
Jean-Bernard Lafonta, né le à Neuilly-sur-Seine (Seine), est une personnalité française du monde de la finance. Il a travaillé successivement au sein de la banque Lazard, de BNP Paribas, de Wendel Investissement, dont il a été président du directoire, et de la société d'investissement HLD.
Origines familiales
Jean-Bernard Lafonta est le fils de Roger Lafonta, directeur de société, et d'Antonia Germani, ingénieur.
Il a une sœur, Florence, née le , ancienne élève de l’École polytechnique, ingénieur du corps des Ponts et chaussées, mariée à Marc Darmon. Elle dirige l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP) depuis le .
De son union avec Marie-Hélène Canet, avocate, il a trois filles.
Formation
Il a été élève du lycée de Saint-Cloud et du lycée Louis-le-Grand à Paris. Ancien élève de l’École polytechnique, il est ingénieur du corps des Mines de Paris.
Carrière
Jean-Bernard Lafonta commence sa carrière comme ingénieur chez Jeumont-Schneider puis rejoint les cabinets ministériels de Michel Delebarre et Ségolène Royal, ministres de François Mitterrand. Bruno Roger le fait venir à la banque Lazard en 1993 où il fait ses premiers pas dans la banque d’affaires avant de rejoindre en 1996 Michel Pébereau comme directeur de la stratégie de la BNP, puis il prend la direction des marchés de capitaux de BNP Paribas et la présidence de Banque Directe.
En 2001, il devient directeur général de Wendel Investissement, société d’investissement familiale, à la suite d’Ernest-Antoine Seillière qui l’a recruté. S'inspirant des grandes firmes internationales d'investissement, il adapte la politique du groupe pour l’orienter vers des investissements plus porteurs de contrôle majoritaire à long terme, augmentant les résultats et le cours de l'action qui est ainsi multiplié par sept en six ans ; ses premiers succès le portent à la présidence du directoire du groupe en 2005 aux côtés de Bernard Gautier. En 2008, Le Monde le qualifie ainsi de « stratège de la finance » pour son action au sein de Wendel.
La crise économique qui débute en 2007 n'affecte tout d'abord pas le chiffre d'affaires de Wendel (qui progresse de 15 % entre 2007-2008), mais l’acquisition ambitieuse de Saint-Gobain en 2007 s'opère dans un contexte économique difficile et pèse sur le cours de bourse (qui rebondit toutefois significativement après la chute de Lehman Brothers) : l'action chute de 73 % et les résultats nets sont divisés par 5,5 sur un an (2008-2009). D’autre part, le montage financier effectué par Jean-Bernard Lafonta alerte l’Autorité des marchés financiers (AMF) et lui vaut en d’être condamné à une amende de 1,5 million d’euros (dont il a annoncé vouloir faire appel). Toujours concernant ses activités au sein de Wendel, Jean-Bernard Lafonta fait l'objet en 2012 avec treize autres cadres et dirigeants du groupe, dont Ernest-Antoine Seillière, d'une information judiciaire pour fraude fiscale (estimée à hauteur d’environ 100 millions d’euros pour sa part) dans le cadre de laquelle il est mis en examen. Par ailleurs, le , le Tribunal de Commerce de Nanterre a estimé que Jean-Bernard Lafonta n'était en rien responsable des pertes et dommages subis par l'ex-directeur juridique de Wendel dans le cadre de l'investissement des cadres dirigeants de Wendel dans l'action Wendel en 2005-2008 et que ces pertes étaient la conséquence de « choix patrimoniaux » propres.
Jean-Bernard Lafonta quitte Wendel en , sous la pression de l'actionnariat familial d'après Le Monde, pour fonder en une nouvelle société d'investissement : HLD (H pour Jean-Philippe Hecketsweiler, L pour Jean-Bernard Lafonta et D pour Philippe Donnet). HLD, depuis sa création, a repris et développé les laboratoires Filorga, Interflora et le fonds Perfectis.
En , Jean-Bernard Lafontaest condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 1,5 million d'euros d'amende pour diffusion d'informations trompeuses et délit d'initié dans l'affaire Wendel. Il fait appel de cette décision. D'autre part,dans cette même affaire, en 2015 le parquet financier requiert son renvoi en correctionnelle, aux côtés d'autres protagonistes, pour fraude fiscale présumée et lui réclamerait 76 millions d'eurospénalités incluses.
En 2020, il a racheté le groupe Exxelia.
Le 23 janvier 2020, à l'occasion d'une vente aux enchères, il fait l'acquisition pour la somme de 35,1 millions d’euros d'un ensemble immobilier de plus de 1500 m situé au n 12 de la rue Oudinot, à Paris, dans le 7 arrondissement. L'ensemble est composé d'un immeuble (1000 m sur trois niveaux), d’une cour pavée, d’une maison de ville de 600 m et de 950 m de jardins, inoccupés depuis 30 ans ; le plan de sauvegarde et de mise en valeur de l’arrondissement prévoit la conservation des principaux bâtiments sur rue et sur jardin.
Autres
Jean-Bernard Lafonta est membre du club « Le Siècle ».
Il est chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur.