Jacques Pierre Prothade d'Astorg
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Biography
Jacques Pierre Prothade Hyppolite, comte d'Astorg ( - Poligny (Jura) ✝ - Saint-Cyr-la-Rivière), est un militaire et homme politique français des XVIII et XIX siècles.
Biographie
Jacques Pierre Prothade d'Astorg descendait d'une vieille famille espagnole, longtemps établie en Guyenne, et qui acheta des terres en Bretagne et en Franche-Comté.
Entré le dans la marine royale, il fit six campagnes de guerre, dont deux en Amérique et une dans l'Inde sous le bailli de Suffren, et quatre de paix, au bout desquelles il fut nommé lieutenant de vaisseau à 26 ans ().
Il fut présenté au Roi et à la cour, le par le bailli de Suffren, et eut l'honneur de monter dans les carrosses de Sa Majesté, le .
Rendu à la vie privée, à l'époque de la Révolution française, il vécut fort retiré, habitant successivement ses terres de Bretagne et de Franche-Comté, où il s'occupait uniquement du soin de se faire oublier
. Néanmoins, il commanda la garde nationale de son canton, de 1789 à 1793.
Après le coup d'État du 18 brumaire, le gouvernement consulaire le nomma successivement maire, puis président de canton.
Maire de Saint-Cyr-la-Rivière (1805-1828), il se fixa, en 1809, en Seine-et-Oise, fut président du collège électoral d'Étampes, et élu, par le Sénat conservateur, député au Corps législatif pour son département, le ; le gouvernement impérial l'avait, la même année, nommé conseiller général de Seine-et-Oise et contre-amiral honoraire en 1813.
M. d'Astorg donna, le , au nom de la commission des finances, de longs éclaircissements sur le projet de loi relatif au budget, et termina par cette observation : [...] que l'assemblée, n'ayant d'autre alternatire que d'adopter ou de rejeter la loi, tans pouvoir la modifier, il convenait de l'adopter.
En , à la présentation du projet de restitution de deux cents millions de biens au duc d'Orléans et au prince de Condé, il protesta contre cette mesure qu'il déclara injuste sous cette forme, parce qu'elle favorisait certains émigrés et oubliait tous les autres. Il s'opposa à ce que la loi portant restitution des biens des émigrés, fut adoptée avec les restrictions proposées, ajoutant, qu'il fallait rendre pleine et entière justice. Je n'ai rien à recevoir et rien à rendre, dit, avec véhémence, M. d'Astorg, je défends la cause des plus maltraités et de ceux qui ont tout perdu ; je demande donc la restitution des biens non vendus, de quelque nature qu'ils soient, et une indemnité pour les émigrés qui n'ont point de restitution à espérer.
Ce système était le seul qu'il convînt d'adopter, et ne le fut point. En effet, il était plus facile de prouver son royalisme par quelques phrases bannales de proscription, que d'adopter, même en faveur de ses amis malheureux, des mesures sages et conciliatrices, propres à réunir la grande famille de état
.
Dans la même session, il demanda le rétablissement de la franchise des ports de Marseille, de Bayonne, de Dunkerque, et de la ville de Strasbourg.
Nommé, en , président du collège électoral de Rambouillet, M. d'Astorg fut appelé, peu de mois après, à prendre, dans le port de Toulon, le commandement d'un vaisseau de ligne, et, le de l'année suivante, il reçut le brevet de commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Il était aussi chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre américain de Cincinnatus, créé par Washington en 1783, et qui ne survécut pas à son fondateur
.
Titres
- Baron d'Astorg et de l'Empire (lettres patentes du , Ebersdorf) ;
- Comte héréditaire par lettres patentes du ;
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur ;
- Chevalier de Saint-Louis ;
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes primitives de la maison d'Astorg, marquis de Roquépine, comtes de Barbazan D'or, à l'aigle de sable.
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Les armes primitives avaient été modifiées par la branche de Vaudelin De sable (alias coupé d'azur et de sable) à un faucon d'argent, longé grilleté d'or, acc. en chef de deux fleurs-de-lis d'argent et en pointe d'une demi-fleur-de-lis du même, mouvante du flanc dextre.
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Armes du baron d'Astorg et de l'Empire Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à la croix ancrée de sable; au 2, des Barons-Maires (de gueules, à la muraille crénelée d'argent) ; au 3, de sable, à un faucon d'argent, longé et grilleté d'or, posé sur une main gantée (ou
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Armes de comte héréditaire (lettres patentes du ) Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à l'aigle éployée de sable regardant un soleil rayonnant de gueules, naissant de l'angle dextre du chef ; aux 2 et 3, de sable, au faucon d'argent, longé et grilleté d'or, posé sur un gant du même, acc. en chef de deux fleurs-de-lis d'argent, et, en pointe, d'une demi-fleur-de-lis du même, mouvante de l'angle inférieur dextre de l'écu. |
Vie familiale
Fils d'Hugues Joseph ( ✝ - Poligny), comte d'Astorg, Vice-amiral, gouverneur et maire de Poligny (1766), et de Barbe Claudine Chevallier ( † 1805), Jacques Pierre Prothade Hippolyte a épousé, le à Paris (par contrat signé du roi et de la famille royale, le et le , du maréchal duc de Noailles-Mouchy et de sa famille), assisté de son cousin Jean-Jacques-Marie, comte d'Astorg, mestre de camp de cavalerie, Elisabeth de Grassin (1760-1799), fille de Simon-Claude, marquis de Grassin, vicomte de Sens, maréchal des camps et armées du roi (1748), gouverneur de Saint-Tropez, et de Geneviève de Viou de Tessancourt. Ensemble, ils eurent :
- Adèle-Félix-Françoise ( - Paris ✝ - Bagnères-de-Bigorre), mariée, le à Paris, avec André-Urbain-Maxime, comte de Choiseul-d'Aillecourt (1781-1854), chevalier de la Légion d'honneur, préfet de l'Eure, fils de Michel Félix Victor, comte de Choiseul-d'Aillecourt, colonel du régiment de Dauphin-Dragons, et de Marie-Eugénie Rouillé du Coudray, dont deux filles.
Veuf, il épousa en secondes noces, le à Saint-Cyr la Rivière (Essonne), Charles Elisabeth Jacques Ducoudray (1764-1834).
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des personnalités françaises ayant combattu lors de la guerre d'indépendance des États-Unis ;
- Société des Cincinnati ;
- Armorial des barons de l'Empire ;