Ismail Alexandrani
Quick Facts
Biography
Ismaïl Al Sayed Mohamed Omar Toufic, né le à Alexandrie, également connu sous son nom de plume Ismaïl Alexandrani (اسماعيل الاسكندراني), en référence à sa ville natale, est un journaliste égyptien, spécialiste de la région du Sinaï. En 2015, il est arrêté par la police égyptienne et condamné en 2018 à dix années de réclusion criminelle pour « divulgation de secrets d’État » et « appartenance à un groupe interdit ».
Biographie
Ismaïl Al Sayed Mohamed Omar Toufic naît le à Alexandrie.
Il est marié à Khadeega Gaafar.
Carrière journalistique
Ismaïl Alexandrani travaille jusqu'en 2015 pour plusieurs journaux du Proche et du Moyen-Orient (Mada Masr (en), As-Safir, Al Jazeera), en particulier sur les questions de djihadisme au Sinaï. Dans ses articles, il se montre assez critique, notamment vis-à-vis de la politique sécuritaire du président Abdel Fattah al-Sissi.
Il publie également des articles dans la revue de l'université de Leyde, aux Pays-Bas. Il obtient en 2012-2013 une bourse de recherche au National Endowment for Democracy et, en 2015, une autre au Woodrow Wilson International Center for Scholars.
En 2016, il est nommé au prix RSF.
Arrestation et procès
Le , Ismaïl Alexandrani est arrêté à l'aéroport de Hurghada ; le 1 décembre, il est placé en détention provisoire pour quinze jours sous accusation de publication de « fausses informations dans l’objectif de nuire à l’intérêt national et de troubler la paix publique », ainsi que sous celle d'appartenir à la confrérie des Frères musulmans.
Sa détention provisoire est renouvelée tous les quarante-cinq jours durant les deux années qui suivent, soit la durée maximale de détention provisoire autorisée en Égypte. Son dossier est alors transféré à la justice militaire. Le , en son absence et sans qu'il en soit informé, la cour martiale le condamne à dix années de réclusion criminelle pour « divulgation de secrets de la sécurité nationale dans la péninsule du Sinaï » et « appartenance à un groupe interdit » ; cette information est démentie le jour même par le porte-parole des forces armées égyptiennes, mais le journaliste reste en prison. Cette peine est par contre confirmée le , cette fois en sa présence. Sa femme est autorisée à lui rendre visite à la prison de Tora où il est détenu.
Alain Gresh estime que ce sont « ses articles sur le Sinaï dans la presse internationale qui ont provoqué son arrestation ».