Isidore Thivrier
Quick Facts
Biography
Isidore Thivrier (Commentry, - Natzwiller-Struthof, ) est un homme politique français, maire de Commentry de 1936 à 1940 et député de 1924 à 1940. Il fut secrétaire de la fédération socialiste de l'Allier de 1937 à 1939. Président du Conseil général de l'Allier de 1933 à 1935, il accueillit Léon Blum en juillet 1940. Fils du premier maire socialiste du monde, le député en blouse, Christophe Thivrier.
Lors de la scission du parti socialiste, alors qu’il est conseiller général, Isidore Thivrier choisit la SFIO avec Marx Dormoy, René Boudet, Paul Constans… et devient le seul élu socialiste départemental de l’Allier. Dans les années qui suivent, il reconstruit la SFIO de l’Allier avec succès et enchaîne les victoires électorales dans la région de Montluçon. Il choisit, avec son ami Marx Dormoy, de soutenir Léon Blum.
Il fut l'un des 80 parlementaires ayant voté contre les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en 1940.
Il conserve toutefois ses mandats électoraux mais se rend compte rapidement de l’inutilité de poursuivre à Vichy une action quelconque. Il cherche donc à faire démissionner les socialistes en bloc, en vain. Il démissionne donc seul pour s’adonner à d’autres charges plus « clandestines »[réf. nécessaire], tout en conservant cependant son mandat de maire de Commentry jusqu’en 1943. Il entre également au Conseil national et accueille cordialement Pétain en visite à Commentry, le 1er mai. Après sa lettre au préfet expliquant pourquoi il ne peut continuer à exercer ses fonctions à la tête de la mairie de Commentry à la suite du communiqué officiel de Vichy considérant les conseils municipaux maintenus comme adhérents à la politique gouvernementale, il démissionne le 4 mars 1943. Isidore Thivrier ne s’adonne désormais plus qu’à des actions clandestines.
Il entre au réseau Marco-Polo et sa propriété devient le centre de rencontre d’agent de liaison, courriers, missions parachutées, station d’émission. Il est trahi et arrêté par la Gestapo, arrêté le 12 octobre 1943 et passe quatre mois et demi à la prison de Bourges, puis est condamné à vingt ans de réclusion pour espionnage au profit des alliés par un tribunal militaire allemand. Il est conduit à Fresnes, puis Compiègne, et le Struthof (sommet vosgien) où il souffre d’angine de poitrine et de tuberculose. Il y meurt le 5 mai 1944, toujours convaincu que « le socialisme est l’avenir du monde du travail ». Il obtient la médaille de la Résistance en 1947 à titre posthume. On loue "sa fidélité à son pays, à son parti, à son idéal, à son nom ".