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France
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Hugues Lethierry
French sociologist

Hugues Lethierry

The basics

Quick Facts

Intro
French sociologist
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Paris, France
Age
82 years
Hugues Lethierry
The details (from wikipedia)

Biography

Hugues Lethierry, né le à Paris, est un essayiste, pédagogue et philosophe social français, spécialiste de l'humour. Il a notamment travaillé sur Diogène de Sinope et le cynisme, Vladimir Jankélévitch, Henri Lefebvre.

Biographie

Il a étudié à Paris au lycée Carnot, où il a effectué ses études secondaires. Il a participé au mouvement des Jeunesses étudiantes chrétiennes pendant quelque temps. Il est admis au lycée Condorcet puis au lycée Lakanal pour des classes préparatoires littéraires. Ensuite, il commence des études universitaires de philosophie à la Sorbonne et à l’université de Nanterre où il s'est inscrit à un D.E.S avec Lefebvre, faisant connaissance ainsi avec sa secrétaire de l'époque Charlotte Delbo. Plus tard, il connaitra à Nancy l'économiste Bernard Friot et suivra des séminaires à l'Université de Toulouse-Jean Jaurès.

Il a enseigné la philosophie et les lettres en France. Et aussi en Algérie où il enseigne, en langue française, des textes d'auteurs algériens comme Mohamed Dib, Kateb Yacine et Mouloud Ferraoun ainsi que des traductions notamment de Ibn Khaldun ou de Al Ghazali, de Al Farabi, de Ibn Sina ou de Ibn Rochd, Al-Kindi, Ibn Arabi dans la ville d' Oran d'abord, au lycée Ibn Badis. Il rencontre alors le futur historien de la guerre d'Algérie : Omar Carlier. Et aussi à El Hayat ainsi qu'à Mascara où il rencontrera André Gabastou (le traducteur) et surtout le poète Jean Sénac.

Plus tard, il sera en relation avec la revue de Bernard Vargaftig. Il a côtoyé des mouvements pédagogiques comme le GFEN et anime parfois des ateliers d’écriture et forums. Il a été candidat contre son ministre de l’Éducation de l’époque, René Haby, pour la mairie de Lunéville, aux Élections municipales françaises de 1975.

Il a soutenu sathèseà Paris 8 (où il a rencontré Michel Lobrot) en 1986 (sous la présidence de George Vigarello, sa publication et réédition en Suisse chez Delval), il sera plusieurs fois qualifié Maitre de conférence par la section de "sciences de l'éducation du conseil national des universités. Il a enseigné à l'institut universitaire de formation des maîtres de Lyon I où il a côtoyé Michele Zancarini-Fournel et travaillé sous la direction de Philippe Meirieu. Il a participé aux universités populaires à Lyon (avec les cours de Philippe Corcuff, de Sophie Wahnich, de Lilian Mathieu en particulier. Il revient à la philosophie qui avait été un moment écartée dans ses travaux antérieurs. Il est invité à ce titre à Varsovie pour présenter à l'école des beaux arts son premier livre sur Henri Lefebvre en 2010, à Santiago en Espagne, à l'Université, en 2006, pour traiter de la question de l'humourdans le FLE, et à Sion, en Suisse, en 2015, pour parler de la Philosophie de l'humour à la haute école de pédagogie.

Il a lancé en 2015, aux éditions du petit pavé, une nouvelle collection intitulée "cercle des philoUsophes" (Le dernier ouvrage pose, sur le plan auto biographique, la question des retraites. Il écrit des articles en été sur le festival d'Avignon dans le quotidien "La Marseillaise" (le scenario d'A.Duprat, construit à partir du livre sur Hipparchia, a été joué, avec C.Stepanof et A.Lejour, au théâtre du vieux balancier a Avignon en 2018 et, en 2017,au théâtre du N.O parisien) et, le reste de l'année dans le bimestriel "Rebelles". Il participe aux séminaires d'Histoire sociale de l'université Paris 1 Panthéon sorbonne dirigé par Claude Pennetier coordinateur du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.

Recherches

L'éducation nouvelle et la « normalité »

En 1921

Depuis les années qui suivent la Première Guerre mondiale à celles de la guerre d'Algérie, se construit le Groupe français d'éducation nouvelle qui s'implante sur le terrain après la mort de Henri Wallon, lequel présidait un groupe universitaire en conflit avec l'activisme de Célestin Freinet. Il parle d' « Antinomies sur fond d'anomie » dans le contexte éducatif de la guerre froide.

Écoles normales

L’École normale d'instituteurs depuis l’An III jusqu’aux Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) fait l’objet de son travail ensuite : l’éducation a un passé. Un changement conséquent apparaîtra avec François Guizot puis Jules Ferry.L'étude des ESPE, aujourd'hui devenu Institut national supérieur du professorat et de l'éducation] apparaît, moins dans le chapitre sur la formation des deux derniers livres sur l'humour qu'au travers des textes de nombreux formateurs des ESPE et des INSPE qui ont participé aux ouvrages

La formation actuelle

C'est en effet dans le cadre actuel que l’auteur tente de sortir de l’« esprit de sérieux » moqué par son maître Vladimir Jankélévitch, qui en a naguère montré les limites. C'est au XXI siècle que se situent ses derniéres analyses "zygomatiques", soucieuses de populariser la philosophie, en recourant notammenta l'actualité dans son dernier pamphlet qui critique l'instrumentalisation de Saint Augustin par gerard Collomb

La « géloformation » ou l’humour « démo-critique »

Un outil

Hugues Lethierry pose l'humour « démocritique », s'inspirant du philosophe Démocrite qui riait de l'absence de sagesse de ses contemporains permettrait, du fait du clinamen, afin de penser sa vie avec recul, distance et sourire. Dans différents continents, des stages ont eu lieu : notamment au Japon au sein des Rencontres internationales des éducateurs Freinet de 1998. On nous encourage ici à « écrire, jouer, dessiner, communiquer, dans l'humour ». Il propose des stratégies pour utiliser consciemment l'humour, dans les démarches didactiques au lieu de le subir passivement.

Par exemple dans le domaine des lettres et des sciences Mais il convient également de parler du dessin d'humour lié à l'actualité des blagues et de leur traduction Il insiste aussi sur la littérature enfantine, les ressources pour CP, CE

Depuis Diogène de Sinope

Ses ouvrages tendent à le montrer ; il faut partir des cyniques grecs. Oninsiste sur la figure d'Hipparchia, une des seules femmes philosophes, qui refusait d'être assignée au rouet, faisait l'amour en public et, contre l'avis de ses parents, épousa Cratès (bossu de son état, et dont le disciple Zenon fut l'un des fondateurs du stoïcisme) pour suivre ce « clochard céleste » qui n'est point soluble dans la norme dominante, crache ses mots à la face des puissants et refuse les faire-semblants sociaux ( Benjamin Laye , qui luttera contre l'esclavage au XVIIIe siécle était bossu comme Cratés .Il admirait et imitait le franc parler des cyniques ) Elle pose la question du genre. On passerapar Rabelais contre les agélastes (ceux qui ignorent le rire) jusqu’à Vladimir Jankélévitch ou Gilles Deleuze eux-mêmes proches d’Henri Bergson et, pour le premier de Søren Kierkegaard : les explications de nature théoriques sur l’essence du rire et du comique sont nombreuses. On évoquera aussi Cioran.

Jusqu'en 2020

En effet, Hugues Lethierry tente de faire place à l’humour dans la résolution des conflits et la pédagogie scolaire. Dans les langues et lettres, comme aussi les sciences.

Ainsi le rire peut-il s’intégrer à l’étude des « rixes du métier ». Il est omniprésent aussi, comme levier pour la réflexion, dans le spectacle vivant (au Festival d'Avignon par exemple). Enfin l'humour, depuis les attentats de 2015 s'impose comme thérapie dans différents colloques auxquels l'auteur participe . Il faut noter que le rire et l'humour font depuis peu en France, l'objet de réels travaux scientifiques, avec la créationdu R.I.R.H (réseau interdisciplinaire de recherches sur l'humour) auquel l'auteur participe (d'autres centres de recherche existent aussi en Italie, en Israël, au Canada, , etc.)

Études lefebvriennes et « jankelevitchiennes »

Militantisme

C'est sans doute l’influence au lycée de Jean Bouvier, historien de l’économie, qui peut en partie expliquer l’évolution de l’auteur aujourd’hui ainsi que celle (également ancienne) du philosophe « fouriériste » René Schérer, le frère du cinéaste Éric Rohmer et de l’« Université nouvelle ». Il travaillera avec Jacques Derrida.

Hugues Lethierry s'amuse à parler de militant"isthme", sans doute pour montrer les « passages » qui peuvent naître d'une praxis et des interactions qui lui sont liées. Lethierry définit ainsi le militant : Celui qui perpétue la mémoire comme celui qui transmet connaissances informelles, intuition, Métis(au sens grec de « savoir ruse ») dans les fêtes et les manifestations, les grèves, les négociations, les luttes, les « universités populaires » recrée il y a 10 ans par Michel Onfray et stages pratiques qui aident à réfléchir (sur) ce qu’on a fait afin de rectifier le tir, solitairement ou en restant solidaire et en se construisant dans l’expérience.

Études lefebvriennes

Ce chemin menait tout droit à l'étude d'Henri Lefebvre. Ami de Roger Vailland et de Georges Perec. Ce « penseur du vivre en mouvement ». Auteur d'ouvrages sur Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling,Descartes, Pascal, Nietzsche.avec Georgy Lukacs, Lusardo, Monville, Quiniou et Jacques Derrida qui a consacré au penseur allemand Eperons : les styles de Nietzsche et Otobiographies). Lethierry cite des livres parfois oubliés comme: Edouard Pignon,Alfred de Musset,Denis Diderot. Il nous rappelle que Lefebvre fut ami un temps d'Edgar Morin, Alain Touraine. Il note aussi qu'il fut disciple de Friedrich Wilhelm Joseph Von Schelling et de Karl Marx et que, parti du surréalisme, du militantisme et de la critique du quotidien (en particulier de l'urbain : il critique Le Corbusier), pour en dépasser l'habillage idéologique par la praxis, en utilisant la transduction qui raisonne sur le possible, l'utopique, la fête(c'est sur cet aspect qu'insiste Vincent Cespedes dans son ouvrage concernant Lefebvre), développe la différence , permet l'appropriation par chacun de sa vie comme une œuvre . Henri Lefebvre défend le communisme (comme aujourd'hui un Slavoj Žižek ou un Alain Badiou) contre le stalinisme en URSS et l'existentialisme.Objet d'un pamphlet a la libération : Jean-Paul Sartre. Parallèlement, Lefebvre s'élève contrele modèle structuraliste dès les années 1960 et pendant Mai 68.Lethierry enfin montre que Lefebvre rencontre la pensée marxiste(et celle de Lénine, Georgy Lukacs , Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg, Louis Althusser, Stéphane Lupasco) Resterait à contextualiser les référencesafin de savoir si oui ou non elles peuvent alimenter notre intelligence du « monde immonde » dont parlait Augustin d'Hippone . Et en particulier il faudrait exposer, depuis la mort de Lefebvre, les problèmes de l'urbanisation de la planète.

« Ego-socio-biographie » : Vladimir Jankélévitch

Cette expression est explicitée dans un de ses derniers ouvrages publiés. L'exemple de Vladimir Jankélévitch fait l'objet de deux de ses ouvrages : par l'humour et l'ironie, il apparait dans ceux-ci comme un philosophe résistant, à la fois proche et différent de Emmanuel Levinas et Jean Wahl, bref un résistant par le courage et l'aspiration à la justice des « combattants de l'ombre » et un acteur au sein de la Résistance française intérieure(au risque de sa propre vie dans la clandestinité à Toulouse), publiant un texte contre « le mensonge raciste » avec le MNCR, ancêtre du MRAP. Ces documents oubliés, permettent à l'auteur de se démarquer d'autres interprétations. Aussi cite-t-il l'amitie avec Henri Caillavet(Grand orient de France) et l'adhésion à l'UJRE(créé par le FTP-MOI) : il la coprésida avec André Blumel (ancien membre du cabinet de Léon Blum) et de Charles Lederman.(Celui-ci parvint pendant la guerre, par l'intermédiaire du père De Lubac à joindre M Saliege qui parla dans une homélie à l'important retentissement des persécutions contre les « frères juifs »). Ses livres montrent également, grâce à la collaboration de Marie-Thérèse Duffau, que Bruno de Solages mènera une action de résistance à l'Institut catholique de Toulouse qui lui vaudra d'être déporté. Pour sa part Vladimir Jankélévitch dénoncera la Shoah dans L'Imprescriptible .

Critiques et controverses

L’humour et la mort

L’humour peut-il, comme le voudrait l’auteur, constituer une sorte de panacée, de « sésame ouvre toi »? La question de la mort, sujet sensible s'il en est, peut-il être sereinement aborde en classe ? Le rire entraîne-t-il la perte d'autorité du maitre ? Certains le craignent et s'interrogent : ainsi C. Catsaros dans Le Monde de l’éducation Les premiers travaux hesitent parfois entre une méthode historique et "ethnomethodologique" tant de l'histoire du GFEN que de la formation des maitresPar ailleurs la notion d’« apprentissages militants » pourrait sous-estimer les acquis scolaires plus méthodiques. La post-face de Pierre Sorlinest sur ce point explicite (à la fin de son ouvrage). Concernant l'entreprise de "déconstruction" qui affecte les études récentes sur le "rire en philo", les avis seront parois partagés.Car n'y a-t-il pas un risque de fourbir des armes aux adversaires de la discipline, sous couvert de la débarrasser de scories parfois risibles?

Henri Lefebvre

A. Merrifield parle de french theory lefebvre à propos de ses plus récents écrits qui portent sur le philosophe et sociologue français Henri Lefebvre (1901-1991), « autour » de lui.Celui-ci fut nourri d'anarchisme situationniste et de marxisme. L'auteur fut son élève à l'université Paris-X. Selon Lefebvre, la lutte des classes se situerait dans l'espace . Hugues Lethierry dit avoir été préparé par lui à l'étude des mouvements sociaux. Cependant, le fait que Henri Lefebvre s'affirmait à la fois philosophe et sociologue et se réclamait à la fois de Karl Marx ou Friedrich Engels (ce « gentleman révolutionnaire ») comme de Joseph Proudhon posera problème à certains. Restait pour Hugues Lethierry à s'interroger sur la possibilité d'agir avec Henri Lefebvre, comme i le fait dans un recent livre, que Michael Löwy (spécialiste du « romantisme révolutionnaire ») lui suggérait d'écrire dans sa préface à Maintenant Henri Lefebvre, et aussi à étudier les rapports de Henri Lefebvre avec d'autres marxistes de l'époque, comme Michel Clouscard par exemple, ce qui n'a pas été fait pour l'instant. Aux yeux de certains, tel Michel Maffesoli qui deviendra un adversaire (ceci bien avant, évidemment, l'« affaire Texier ») cela ne va pas de soi car, pour lui, l'étude du quotidien doit être séparée de toute pensée « critique », censée la contaminer (Lethierry, quant à lui, intègre la dimension « utopique », au sens de Karl Mannheim, de même que dans ses premiers travaux historiques).

Jankélévitch et les autres

Concernant Jankelevitch, des questions restent posées au sujet decette singulière construction philosophique qu'Alexis Philonenko dans son ouvragequalifie de « système d’éthique concrète » : gagne-t-on en cohérence en n'insistant pas comme les plus récents ouvrages sur ce « charme » qui serait sa « substantifique moelle » ? Enfin, avant la conférence de l' Université Lyon III , le rapport du philosophe avec la ville de Lyon n'avait pas été suffisamment mis en lumière ainsi que celui de Pierre Grappin ,son élève d'alors comme aussi louis Faucon et Francois guillot de rodes, à l'époque de André Lachieze Rey. Ses élèves feront publier "Du mensonge" et "Le Nocturne " (dans "Les cahiers du Rhône" de 1943, paraitra le texte sur "la simplicité" avec l'aide de la revue "confluences" et de Tavernier (le père du cinéaste), ainsi que l'article sur "la simplicité" (Cahiers du Rhône). Il croisera Jean Guitton, légataire universel de Henri Bergson son successeur, nommé en Sorbonne en 1955. À propos de la manifestation qui a eu lieu à ce sujet, il écrit le 2-1-1956 a son ami Louis Baudouinqu'il n'a "aucune part" dans l'affaire qui lui valut pourtant "quelques diffamations" : "Il y a toujours des voyous aux aguets. On m'a menacé de représailles(?) etc" (De Gandillac, dans "Le siècle traversé", dit que Guittona confondu Pétain et Jeanne d'Arc) Concernant enfin le dernier pamphlet ,y a t il homogénéité entre la polémique electorale et l'interprétation des textes d'Augustin d'Hippone?

Quant a la tentative "bio-anthologique" récente , reste la question du rapport entre le personnel et le professionnel Pour ce qui est de « Diogène le chien », s'agit-il, dans le cynisme, d'intervenir dans le monde (du moins ses marges) comme le veut Lethierry ou bien de se mettre en retrait, fût-ce dans une jarre pour ne pas s'exposer à lui ? N'a-t-on pas tendance, avec Alain Badiou à projeter nos propres préoccupations sur les textes anciens? Admirateurs des spartiates, les cyniques n'étaient pas de doux « décroissants ». Même si leur "cosmopolitisme" -à l'instar des stoïciens- est certainement avéré et les revendications sur les femmes et leur condition , c.a.d en un sens le « féminisme » d'Hipparchia certain mais non pas son "anarchisme" (car les cyniques semblent parfois admirer Sparte). Mais la presque absence de sources sur cette philosophe rend le travail complexe même si les récentes représentations théâtrales en 2017 et 2018 a Paris et Avignon ont permis d'avancer une interpretation « ramassée » de la philosophe grecque. Concernant enfin la récente tentative autobiographique de "vivre ou Philosopher?", la question se pose de savoir si le fait de centre le livre sur la censure ( Cf le sous-titre : "les ciseaux d'Anastasie") peut etre bien compris d'une période ou , souvent , régne le sentiment que , aujourd'hui , "tout est permis" et , en meme tempsque "rien n'est possible"

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