Henri Priol

Henri Priol, né le 22 avril 1881 à Audierne (Finistère) et mort le 5 septembre 1925 en mer Méditerranée à bord de son hydravion, était un marin et aviateur français.

Né le 22 avril 1881 à Audierne (Finistère), Henri Priol commença sa carrière comme mousse à bord d’un bateau de pêche. Il effectua son service militaire dans la Marine nationale. Lors de la mobilisation au début de la Première Guerre mondiale en 1914, il fut versé au Centre d'aviation maritime (CAM) de Saint-Raphaël (Var), puis fut envoyé au CAM de Mýtikas en Grèce. Il revint ensuite à Saint-Raphaël, au groupe de chasse, puis fut envoyé comme instructeur à Berre-l'Étang. Jusqu’à la démobilisation, il fut affecté à la Commission d'études pratiques de l'aéronautique de Saint-Raphaël. Excellent pilote, il est chargé après la guerre du service de réception d’une importante société de construction d’hydravions, les Avions Villiers.

Le 5 septembre 1925, Henri Priol prend le départ du premier Grand Prix des hydravions de transport de Saint-Raphaël (Var), qui se déroule en mer Méditerranée entre la Corse et le continent. Bien entendu, il pilote un hydravion construit par Villiers, son employeur ː le prototype du Villiers type IV, désigné « HBA 2 » (Hydravion de Bord, biplace) par la Marine nationale française. Il est accompagné de son mécanicien navigant Maxime Durameau.

Le soir, il ne s’est toujours pas présenté à l’arrivée à Antibes (Alpes-Maritimes), mais il a envoyé un message par pigeon voyageur apprenant qu'il était en panne à vingt milles marins (37 kilomètres) au nord-ouest du cap Corse. Un autre concurrent, Jean-Fernand Laporte volant sur hydravion FBA 21, est également manquant. Le message de Priol suscite un temps l’espoir que Laporte s’est lui aussi posé sur l’eau. Les hydravions des concurrents sont capables de rester à flot plusieurs jours, s’ils sont intacts.

Mais le 8 septembre, des débris de l'hydravion de Jean-Fernand Laporte sont retrouvés par deux navires de recherches. Il faut se rendre à l’évidence que Laporte s’est écrasé en mer et que tout espoir de le retrouver vivant doit être abandonné.

Il en va de même pour Henri Priol : le 9 septembre, un flotteur de son hydravion Villiers est repêché en mer par le torpilleur Bouclier et ramené à Fréjus - Saint-Raphaël où il est formellement identifié.

Les deux aviateurs sont déclarés officiellement décédés le 5 septembre 1925 par le Ministère du commerce et de l’industrie, dont dépend le secrétariat d’État à l’aéronautique et aux transports aériens, ainsi que leurs mécaniciens navigants Granier, Sampite et Durameau.

• une rue de Fréjus (83600) a été baptisée « Rue des Aviateurs Priol et Laporte ».