Henri Manhès
Quick Facts
Biography
Henri Manhès est un résistant français, compagnon de route du Parti communiste, né le à Étampes et mort à Nice le .
Biographie
Henri Frédéric Alfred Manhès naît le à Étampes. Il est le fils de Félix Manhès, comptable, et de Charlotte Pernaux. Il suit des cours de droit pendant deux ans avant d'accomplir son service militaire en 1910.
Il est décoré de la Croix de guerre pour ses actes durant la Première Guerre mondiale.
En 1936, il devient membre du cabinet de Pierre Cot au ministère de l'Air, où il se lie d'amitié avec Jean Moulin.
Résistance et déportation
En il favorise, auprès de la sous-préfecture de Grasse (Alpes-Maritimes), l'obtention du faux passeport de Jean Moulin. Il rejoint à son tour la Résistance en et s'engage dans les Forces françaises libres sous le nom de Frédéric Monceau avec le grade de lieutenant-colonel.
En 1942 et 1943, il est le représentant de Jean Moulin en zone nord. Il prend contact avec Ceux de la Résistance.
Henri Manhès est arrêté par la Gestapo le à Paris. Il est emprisonné, interrogé puis interné au camp de transit du Frontstalag 122 de Royallieu-Compiègne. Il est déporté par le convoi du (2 006 hommes) à destination du camp de concentration de Buchenwald. Il se voit attribuer le matricule 42 040. Il dirige avec Marcel Paul le Comité des intérêts français dans le camp et en devient le président.
L'après-guerre
En octobre 1945, il crée avec Marcel Paul la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP). Lorsque Marcel Paul est nommé ministre de la Production industrielle le , Henri Manhès entre à son cabinet.
Il est nommé Compagnon de la Libération par décret du .
Quand David Rousset, après avoir raconté les camps nazis dans L'Univers concentrationnaire, se met en 1949 à dénoncer les camps soviétiques, Henri Manhès et l'amicale de Buchenwald lancent contre lui des accusations que Rousset repousse comme calomnieuses.
Manhès meurt le à Nice. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (97 division).
Distinctions
Il reçoit de nombreuses décorations, dont :
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 ;
- Commandeur de la Légion d'honneur ;
- Compagnon de la Libération en 1945 ;
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945 ;
- Titulaire de la Médaille de la Résistance ;
- Titulaire de la Médaille des évadés.
Reconnaissance
- Une rue porte son nom à Paris, Nice, Épinay-sur-Orge, Fleury-Mérogis, Lorient, Nanterre, Saint-Martin-d'Hères, Hagondange.
- Une avenue porte son nom à Vierzon, Échirolles.
- Un hôpital porte son nom à Fleury-Mérogis.
Bibliographie
- Colonel Frédéric-Henry Manhès, Buchenwald : L’organisation et l’action clandestines des déportés français, 1944-1945. Brochure de 1947 mise en ligne par le Corpus Étampois.
- Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997.