Gnahoré Jimmy
Quick Facts
Biography
Gnahoré Jimmy est le nom de scène de Gnahoré Lago Antoine, musicien et chanteur ivoirien né le à Labazubia (département d'Issia) et mort le .
Créateur du polihet, un genre musical et chorégraphique nourri aux sonorités et à la gestuelle traditionnelles du sud-ouest ivoirien, Gnahoré Jimmy avait pris ses quartiers dans la cité populaire de Yopougon à Abidjan.
Biographie
« On ne tue pas DOBLE » (son surnom) chantait le maître de la parole qui s'éteignit le dans sa 38 année des suites d'une longue maladie.
Gnahoré Lago Antoine, Gnahore Djimi pour ses admirateurs, l'enfant de Labazubia fredonne ses premiers refrains dans les années 1980 à Ahizé Club de YAO Hélène dite YAO YOHOU.
L'introduction sur la scène musicale mène Gnahoré Lago Antoine vers l'animation des cérémonies funéraires ; tel un pleureur professionnel, Djimi partage la « pitié du desespoir » avec les familles endeuillées. Les détracteurs de Doble étaient convaincus que l'artiste pleurait les revenants qui, en guise de récompense lui avaient offert le fétiche ayant pour mission de subjuguer ses admirateurs. « Non vous vous trompez répond Djimi à travers son morceau célèbre Azigbo issu de l'album du même nom. Je tiens mon art de mon père Zounougbo Gnahoré Alphonse et de mon oncle feu Srolou Gabriel » (lui-même musicien et inventeur du Tohourou). Puis il ajoute dans Azigbo, de façon véhémente : « Vous mentez ».
L'enfant de Labazubia va lentement mais sûrement. C'est ainsi qu'au cours d'une tournée au pays Nyabwa en 1988, il découvre le Polihet, une danse provenant du patrimoine de ce pays, au centre ouest de la Côte d'Ivoire. Il abandonne la musique moderne en vue de s'investir dans la tradition. Le Polihet, né en 1989 au BOMANIN sous la houlette se ses managers Arsène Douoh et Martin Fallet Lago, franchit les frontières du village pour se sédentariser en ville sous une autre coloration. À l'origine, le Polihet était considéré comme une danse tonique s'exécutant au clair de lune en pays Nyabwa en vue de se remonter après les dures épreuves quotidiennes. Le Polihet était pratiqué à toutes les occasions, notamment dans les cérémonies funéraires, les baptêmes ou les mariages. C'est sous cette forme que Gnahore Djimy le mettra en valeur à travers des thèmes marquants comme l'amour, la haine, la mort, la paix.
Discographie
- 1989 : Dissahouan
- 1990 : Azigbo
- 1991 : Nouveau-deux
- 1992 : Polihet Calé
- 1994 : Défi
- 1995 : Polihet Virage
- 1996 : Le testament
- 1996 : Adieu
- Portail de la Côte d’Ivoire
- Portail de la musique