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Geneviève Hennet de Goutel
Frans verpleegster (1885-1917)

Geneviève Hennet de Goutel

The basics

Quick Facts

Intro
Frans verpleegster (1885-1917)
Places
Work field
Gender
Female
Place of birth
Paris
Age
31 years
The details (from wikipedia)

Biography

Geneviève Hennet de Goutel, née le à Paris et morte le près de Iași (Jassy)(Roumanie), était Infirmière major de la Croix-Rouge, membre de l'équipe du Dr Jean Clunet de la Mission sanitaire française sur le Front d'Orient.

Morte pour la France, Croix de guerre, Médaille des épidémies et Croix de la Reine Marie.

Biographie

Geneviève Hennet de Goutel est l'aînée des trois filles d’Anne Marie Pauline, dite Annie (1852-1918) et d’Alfred Pierre Émile Hennet de Goutel (1855-1935). Son père est employé à la Caisse des dépôts et consignations, sa mère maîtresse titulaire de dessin est employée comme professeur de dessin par la Ville de Paris, elle est la fille du « peintre d’histoire » Raymond Balze. Ses deux grands-pères, peintres, ont été élèves d’Ingres. Geneviève hérite de leurs dons et peint des aquarelles et des affiches. Elle laisse une œuvre picturale importante, mais aujourd’hui encore dispersée.

Son père Pierre Emile quitte sa famille pour aller vivre avec l'un de ses modèles ce qui a mis la famille dans une certaine précarité financière. Les œuvres de Geneviève représentaient une contribution financière non négligeable pour sa famille. En 1907, Geneviève suit les cours d’instruction religieuse pour jeunes filles organisées par Nelly d’Adhémar. Elle vit des amitiés intenses avec une spirite dont la famille a détruit leur correspondance, et avec une religieuse, Yahne Luixch, qui serait une de ses lointaines cousines. Elle connaît de grands moments de doute qui s’effacent quand elle fait la connaissance des Sangnier. Après avoir obtenu son diplôme d'institutrice, Geneviève entreprend des études de philosophie, de littérature et d’arts plastiques. Passionnée des montagnes, elle rejoint la Société des peintres de montagne (SPM).

Engagement caritatif

Désireuse de se rendre utile aux plus démunis, elle entre au Sillon, mouvement fondé par Marc Sangnier pour élever le niveau culturel et idéologique des ouvriers. Elle s’occupe d’ouvroirs, de colonies de vacances pour des jeunes ouvrières dans le cadre de sa paroisse de Saint-Germain-des-Prés avec le père de Simone de Beauvoir. Elle organise des représentations théâtrales au profit des colonies de vacances du patronage Jeanne d’Arc de Saint-Germain-des-Prés. Elle donne des conférences, enseigne la peinture, la musique et la broderie aux ouvrières, peint des affiches pour la Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Marseille (PLM), écrit et met en scène des pièces de théâtre pour financer leurs vacances. Avec la famille Sangnier, elle séjourne chez André Siegfried au château de Langeais, avant 1914. Elle est une amie d’Hélène Des Gouttes, protestante genevoise à l’origine de nombreuses œuvres sociales.

Le pape Pie X ayant condamné Le Sillon à la dissolution, en 1910, Geneviève, déçue, décide de suivre les cours de l’École d’infirmières des Peupliers de la Société de secours aux blessés militaires (S.S.B.M.). Au début de la guerre, elle exerce dans les hôpitaux militaires de Laval et Nevers.

En 1916, à l’incitation d’amies roumaines des familles Bibesco et Brancovan, elle intègre la première équipe sanitaire en partance pour la Roumanie, qui venait de rompre sa neutralité en faveur des Alliés.

La Mission sanitaire française est une composante de la Mission militaire du général Berthelot, dont les objectifs étaient de réorganiser, instruire et rééquiper l’armée roumaine avec de l'armement français moderne. Cette aide avait été sollicitée par le gouvernement roumain, qui s’engageait à rémunérer le personnel selon les normes françaises, leur octroyant, en sus, des indemnisations d’arrivée, d’installation, de départ et d’hébergement.

Le nombre de médecins ayant exercé sur le sol roumain entre l’automne 1916 et l’été 1917 devrait approcher les deux centaines. Le plus jeune des médecins avait 27 ans, le plus âgé 57. Certains étaient venus avec leurs épouses, travaillant souvent à leurs côtés en tant qu’infirmières. Parmi ces médecins, il y eut de nombreux chercheurs. Ceux qui n’y ont pas laissé leurs vies ont publié au retour d’importants travaux basés sur leurs expériences du front.

Sur le front roumain

La S.S.B.M. avait comme première mission de mettre sur pied l'Hôpital français de Bucarest, financé en partie par une souscription lancée dans Le Figaro. Geneviève Hennet de Goutel est chargée de former les infirmières roumaines. Mais Bucarest et sa région se retrouvent vite sous occupation allemande. L’administration du pays et les missions étrangères, tout comme une grande partie de la population, se réfugient dans la région nord-est du pays, restée libre.

livre

C’est près de Iași, deuxième ville roumaine, que le Dr Clunet, secondé par son épouse, par Geneviève Hennet de Goutel et par Andrée Flippes, de l’Union des Femmes de France, monte son hôpital pour contagieux de la Villa Greierul (Le Grillon), où seront soignés les malades atteints de typhus, une épidémie qui durera jusqu’au printemps 1917. Geneviève, qui allait chercher les malades à la gare de Iași, s’occupait du triage et prodiguait des soins sans relâche, est contaminée à son tour et en meurt, suivie de près dans la tombe par l’infirmière Flippes, le Dr Clunet et Antoinette Roux, Sœur de Saint-Vincent-de-Paul. Un monument leur rend hommage. Geneviève connaît une grande renommée dans le milieu catholique infirmier si bien que Marie de Liron d’Airoles donne son nom au premier cercle d’infirmières qui la soutiennent pour fonder l’Union catholique des services sanitaires et sociaux (UCSS).

Geneviève Hennet de Goutel est enterrée à Paris, dans la 10e division du Cimetière du Montparnasse.

Bibliographie

  • Geneviève Hennet de Goutel, Écrits de guerre et d’amour, édition établie et présentée par Roxana Eminescu, L’Harmattan, 2017 (http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=53110)
  • Marthe Wolfrom (pseudonyme : Marthe Amalbert), Geneviève Hennet de Goutel, Beauchesne et fils, IIe éd., Paris, 1921, traduit en anglais par L. M. Leggatt, A life's oblation: the biography of Genevieve Hennet De Goutel, Burns Oates & Washbourne, Londres, 1921.
  • Marthe Wolfrom, Geneviève Hennet de Goutel, feuilleton illustré en 47 épisodes, dans la revue pour enfants Bernadette, no 78 du 22 décembre 1957 au no 96 du 27 avril 1958.

Liens externes

Notes et références

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