Gabriel-Tristan Franconi
Quick Facts
Biography
Gabriel Victor Léon Franconidit Gabriel-Tristan Franconi est un écrivain et poète d'origine suisse naturalisé français, né à Paris (6e arrondissement), 13, rue des Canettes, le 17 mai 1887, mort pour la France, décapité par un obus, au bois de Sauvillers (Somme) le 23 juillet 1918.
Auteur, entre autres œuvres, des Poèmes, de Un tel de l'Armée française et de Bisbur au Démocratic-Palace.
Biographie
Gabriel Victor Léon Franconi nait au 13, rue des Cannettes, dans le quartier Saint-Sulpice, au domicile de ses parents. Son père, fumiste d'origine italienne né en Suisse dans une famille garibaldienne épouse à Paris Marie-Jeanne Martella, native de la capitale, qui lui donnera ce seul fils, Gabriel, près de six ans après leur mariage (1881) .
André Colomer lui présente Roger Dévigne fin 1905 ; ce dernier est témoin à son premier mariage le 27 décembre 1906. Il est membre de la Société historique du 6e arrondissement de Paris. Entre la fin de 1907 et 1908, il fonde avec Roger Dévigne, André Colomer, Bernard Marcotte et d'autres amis la revue d'art La Foire aux chimères («Organe du Groupe d'Action d'Art: le Mouvement Visionnaire»). Il habite alors toujours sa maison natale, 13 rue des Canettes).
Le 19 mai 1911, ce bouillant poète comparait devant les tribunaux pour coups et blessures sur la personne de René Christian-Frogé, lors d'une "Hurle-aux-Loups" (réunion mensuelle du groupe des Loups), le 21 janvier 1910.
En 1911, il fonde le journal Les Lions, dont le premier numéro parait en juin.
Il lance, le 19 octobre 1913, dans Paris-Journal, la rubrique hebdomadaire La Semaine Cinématographique, qui a l'intérêt de marquer les débuts de la critique cinématographique.
Il organise, le 25 février 1914, au Café Voltaire, à Paris, une "bataille littéraire", intitulée la Ménagerie littéraire, à laquelle il convie tous ceux à qui il a des reproches à faire, dont Saint-Georges de Bouhélier.
Pendant la Première Guerre mondiale, il intègre, à sa demande, le 272e régiment d'infanterie. Il commande un tank, sur lequel son comportement de héros en 1914 lui vaut la croix de la Légion d'honneur. Il est grièvement blessé en mars 1916, mais repart au front en juillet 1917. Avant de tomber au combat, il se trouve à nouveau à Paris en août 1917 pour épouser en secondes noces Ernestine Delvoie, actrice de théâtre, qui lui donnera une fille unique, Iseult.
Selon une plaque apposée sur sa maison natale, il serait mort « pour défendre contre l'envahisseur sa maison, sa rue et la place Saint-Sulpice ». Son nom figure au Panthéon parmi les écrivains morts au champ d’honneur pendant la guerre de 1914-1918.
Notes et références
Bibliographie
- Gabriel-Tristan Franconi (1887-1918). Par Gaston Picard (avec : un poème et un extrait de Un tel de l'Armée française). Dans : Anthologie des écrivains morts à la guerre (1914-1918). Tome premier, p. 277-288. Bibliothèque du Hérisson, Edgar Malfère – Amiens, 1924.
- Gabriel-Tristan Franconi (1887-1918). Un artiste en guerre. Par Nicolas Leroux (avec : une lettre et des poèmes de Gabriel-Tristan Franconi). L'Œil bleu, no 3, mars 2007, p. 50-63.
- Gabriel-Tristan Franconi, "Je suis encore vivant: lettres à Émile Cohl (1914-1918)", L'Œil bleu, n° 12, décembre 2010.
- Une Nouvelle École Poétique, par Gérard de Lacaze-Duthiers, imprimé par Berger et Chausse, Paris
- Anthologie des écrivains du Ve, par Gérard de Lacaze-Duthiers, Bibliothèque de l'Artistocratie, Pierre Clairac Ed. (1953)
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