François Victor Jean de Lespérut
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Biography
François Victor Jean de Lespérut, né à Laval (Mayenne) le , et mort à Paris le , est une personnalité politique française.
Biographie
Il effectue ses études à l'Université de Paris pendant la Révolution française. Emprisonné à la Terreur, il est libéré, et est rédacteur au Messager du Soir de la partie littéraire et diplomatique. Ami de Volney, il est proposé par ce dernier à Louis-Alexandre Berthier, qu'il accompagne à l'Armée d'Italie dont il rédige les bulletins jusqu'à la Bataille de Marengo. Il suit ce dernier alors ambassadeur en Espagne, puis devient son attaché comme secrétaire-général lors de son deuxième passage au Ministère de la Guerre.
Choisi comme candidat au Corps législatif par le département de la Mayenne en 1802, et nommé législateur par le Sénat conservateur, il devient par la suite secrétaire-général du ministère de la Guerre par le premier Consul. Il est de la première promotion dans l'ordre de la Légion d'honneur le 19 mai 1802.
En 1805, il est chargé par Napoléon Ier de prendre possession de la Principauté de Piombino, d'organiser celle de Lucques, et l'année suivante, il devient gouverneur de la principauté de Neuchâtel lorsque Berthier en devient prince. Il a un moment de défaveur pour son refus d'une place dans la maison d'Élisa Bonaparte, reine de Toscane. Un an plus tard, il est gouverneur de Silésie et s'y fait remarquer par ses capacités et son zèle. Jérôme Bonaparte veut le nommer ministre secrétaire d'état. L'empereur refuse et l'envoie en 1810, avec l'ambassade chargée de demander à Vienne la main de l'archiduchesse Marie-Louise. Il en rapporte le titre de baron et de chevalier de l'Ordre de Léopold.
La principauté de Neuchâtel envahie, alors qu'il en était encore gouverneur, il vient à Eurville, près de Saint-Dizier, avec les fonctions de maire. En janvier 1814, pendant la campagne de France, il fait sauter le pont sur la Marne sur les ordres du Comte de Ségur, qui est sur sa propriété, afin de retarder l'avancement des troupes alliées vers Paris (le pont sera reconstruit en 1946 et le chantier servit de décor pour quelques scènes du film Martin Roumagnac). Fait prisonnier par les Russes, il est condamné à mort avant de voir sa peine commuée en exil en Suisse à Berne où les principaux chefs des autorités Helvétiques viennent le remercier de sa conduite envers les Neuchâtelois, leurs alliés, pendant que l'ambassadeur d'Autriche donnait l'ordre de le considérer comme libre. La principauté de Neuchâtel envoya également une députation au roi de Prusse, arrivé à Bâle pour témoigner des bons traitements reçus de Berthier et Lespérut.
Il est réhabilité en 1815 lors des Cent-Jours, où il est élu membre de la Chambre des représentants par le département de la Haute-Marne et, pendant l'invasion, les autorités prussiennes ordonnent qu'une sauvegarde spéciale protège sa terre d'Eurville, dot de sa femme, fille d'Henri Lepage, ancien maire d'Eurville. Il y vit lors de la Seconde restauration, et reçoit en 1821 le diplôme de l'Académie de Lucques.
Notes et références
Bibliographie
- A. Piaget, « François Victor Jean, baron de Lespérut », Musée neuchâtelois, , p. 241-242
Source partielle
- « François Victor Jean de Lespérut », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition], t. IV, p. 556.
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