Étienne Vincent Sédillot de Fontaine
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Biography
Étienne Vincent Sédillot de Fontaine, né le à Gex (Ain) et mort le à Saint-Genis-Pouilly (Ain), est un général de brigade de la Révolution française.
Biographie
Étienne-Vincent Sédillot est né le à Gex. L'état du nouveau-né est inquiétant, si bien qu'il ne peut être baptisé que dix-sept jours plus tard, le . Son père, Étienne Sédillot, écuyer, exerce la charge de trésorier-payeur (rattaché à la Chambre des comptes de Dole) du baillage de Gex. Il acquiert la même année le titre de seigneur de Saint-Genis de François de Clermont, également trésorier-payeur de cette même Chambre des comptes.
Étienne Sédillot a trois enfants, Étienne-Vincent est le second. L'aîné, Claude-Antoine, hérite du titre de seigneur de Saint-Genis à la mort du père, en 1778 ; il ajoute alors une particule à son nom et se fait appeler Claude-Antoine de Sédillot. La benjamine, Jacqueline-Thérèse, épouse en 1763 Jean-Étienne-Philibert Deprez, également issu de la noblesse gessienne et lieutenant-colonel au régiment de Courtes. Les deux frères Sédillot, ainsi que leur beau-frère Deprez-Crassier, représentent la noblesse à l'assemblée de la noblesse du pays de Gex le . Étienne-Vincent, devenu chevalier de Saint-Louis et major d'infanterie, a alors accolé un nom de fief à son patronyme et se fait appeler Étienne-Vincent Sédillot de Fontaine.
En 1792, Jean Étienne Philibert Deprez (dit de Prez de Crassier) prend le commandement de l'armée du Rhin. Il s'entoure alors d'hommes de confiance et fait venir à ses côtés son beau-frère Sédillot de Fontaine.
États de service
Il entre en service le , comme lieutenant au régiment de Champagne, il devient capitaine le . Il sert aux Indes de 1776 à 1783. le , il commande la compagnie de chasseurs du régiment d'Austrasie, et il est fait chevalier de Saint-Louis en 1782. Le , à Gondelour, il charge l'ennemi à la baïonnette, et obtient en récompense le grade de major le suivant. Capitaine de grenadiers et commandant le 2 bataillon le , il est mis en congé le , avec une pension de 800 livres.
Président du conseil général du département de l’Ain, et commandant de la Garde nationale de Gex le , il reprend du service le , comme lieutenant-colonel en premier du 2 bataillon de volontaires de l’Ain, à l'armée du Rhin.
Il est promu maréchal de camp le , à l'armée des Vosges sous Custine, et il se distingue le , au combat de Hochheim. Envoyé dans le Haut-Rhin, il prend le commandement de Huningue en , et il donne sa démission le , en invoquant sa qualité de noble, et la défiance qu'elle inspire aux troupes. Il obtient une pension de retraite de 1 800 francs le , et il se retire à Gex.
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. , p. 189.
- Annexe du mémoire de Master 2 de Laurent Brayard, dirigé par Danielle Pingué à l'Université de Franche-Comté en 2010 : Laurent Brayard, Historique des bataillons levés dans le département de l’Ain sous la Révolution, , p. 18.
- Arthur Chuquet, Les guerres de la Révolution, l’expédition de Custine, Librairie Plon, , p. 208.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 443
- Commandant G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux, (cadres et historiques), Paris, Lavauzelle, , p. 4 et 407
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