Englebert Maghe
Quick Facts
Biography
Englebert Maghe (né à Familleureux, en 1636 ; mort le ) est le 42 abbé prémontré de l'abbaye de Bonne-Espérance (Hainaut) et un historien.
Biographie
Fils d'Étienne Maghe et de Jeanne Guillot, Englebert Maghe est baptisé à Familleureux le . Il entre à l'abbaye de Bonne-Espérance le . Après son noviciat, il y enseigne la philosophie et la théologie.
Le , le roi de France Louis XIV nomme Englebert Maghe abbé de Bonne-Espérance. Englebert Maghe est installé le et reçoit la consécration abbatiale de Charles, évêque de Soissons, le 8 du même mois en l'église Saint-Jean-des-Vignes.
Maghe succède à l'abbé Augustin de Felleries, mort le et dont l'administration est marquée par des dépenses excessives et des impositions de guerres. Sous l'abbatiat d'Englebert Maghe, l'abbaye de Bonne-Espérance doit faire face à douze procès. Il parvient à relever les finances de l'abbaye, notamment en faisant vendre des propriétés du monastère situées en France.
Englebert Maghe doit cependant résoudre un conflit lié à la baronnie de Chaumont, dont Bonne-Espérance possède les titres de propriété depuis des siècles. Ce conflit le pousse à vérifier, classer et copier toutes les archives de l'abbaye, qu'il compile en un cartulaire en dix-huit volumes : un travail colossal qui lui permet d'obtenir gain de cause dans ce procès, même si des réserves sont émises quant à la fiabilité d'un des documents concernant la baronnie de Chaumont. À partir de ce cartulaire et d'une chronique antérieure, Maghe fait publier en 1704 une Chronique de Bonne-Espérance, qui a peut-être été imprimée à l'abbaye même.
Sous la prélature d'Englebert Maghe, l'abbaye accepte la direction du collège de Binche. Plusieurs religieux de Bonne-Espérance y enseignent de 1702 à 1709.
Après la mort de l'abbé Maghe, le , les chanoines de Bonne-Espérance s'aperçoivent que les plaintes concernant la baronnie de Chaumont étaient justifiées. Dès lors, ils font disparaitre un grand nombre d'exemplaires de sa Chronique.
Ouvrage
- (la + fro + frm) Englebert Maghe, Chronicum ecclesiae beatae Mariae Virginis Bonae-Spei ordinis praemonstratensis ex archivis eiusdem..., Bonne-Espérance, (réimpr. 1999) .Reproduction anastatique effectuée par les Archives générales du Royaume.
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice-Aurélien Arnould, « Une entreprise monastique au XVIII siècle : la papeterie de Bonne-Espérance », Études sur le XVIII siècle, Bruxelles, Éditions de l'université de Bruxelles, vol. 1, , p. 131-157 .
- Ursmer Berlière, « Jean de Sivry », dans Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. XXII : Schott - Smyters, Bruxelles, Bruylant, 1914-1920 , col. 652-653.
- Ursmer Berlière, Monasticon belge, vol. 1 : provinces de Namur et de Hainaut, Maredsous, Abbaye de Maredsous, 1890-1897, p. 407.
- Émile Brouette, Obituaire de l'abbaye de Bonne-Espérance de l'ordre de Prémontré, Louvain, Warny, , XXXVIII-326 p.
- Émile Brouette, « Une rareté bibliographique : le Chronicum Bonae Spei d'Englebert Maghe », La Vie wallonne, 26, 1952.
- Ernest Matthieu, « Englebert Maghe », dans Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. XIII : Ma - Massenus, Bruxelles, Bruylant, 1894-1895 , col. 149-152.
- Jean-Pierre Nandrin, « Bonne-Espérance », dans Albert D'Haenens (dir.), Abbayes de Belgique : guide, Bruxelles, Dewincklear, , p. 69.
- Philippe Pêtre (textes) et Pierre Peeters (photographies), L'abbaye de Bonne-Espérance : 1130-2005, Tournai, Incipit, , p. 35.
- Auguste Vander Meersch, « Augustin de Felleries », dans Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. VII : Féable - Godefroid, Bruxelles, Bruylant, , col. 8-9.
Articles connexes
- Abbaye de Bonne-Espérance