Edgar Fruitier
Quick Facts
Biography
Edgar Fruitier (né à Montréal le ) est un comédien, un mélomane, un animateur de radio et un animateur de télévision québécois.
Biographie
Mélomane et grand collectionneur de disques de musique classique, cet autodidacte a animé les Matinales à la chaîne culturelle de Radio-Canada et a présidé plusieurs festivals de musique. Il a été chroniqueur à l'émission Samedi et rien d'autre, sur ICI Radio-Canada Première.
Il a tenu plus de deux cents rôles à la scène et au petit écran. On l'a vu dans de nombreuses émissions de télévision, dont les Belles Histoires des pays d'en Haut et la Boîte à Surprise où il a interprété le personnage Loup-Garou, de la fin des années 1950 à la fin des années 1960. De 1984 à 1988, il anime l'émission Les Grands Esprits à la télévision de Radio-Canada. Au théâtre, il est notamment de la création de la pièce Sonnez les matines, de Félix Leclerc, au Théâtre du Rideau Vert, en 1956. Il jouera dans de nombreuses oeuvres classiques, et des auteurs québécois (Réjean Ducharme, Michel Tremblay). Il est connu de la jeune génération en tant que voix québécoise de M. Burns dans la populaire série de dessins animés Les Simpson.
Filmographie et émissions de radio et de télévision
- 1953 à 1959 : La Famille Plouffe (série télévisée) : vendeur et décorateur
- 1954 à 1957 : 14, rue de Galais (série télévisée) : M. Chamberlain
- 1954 à 1960 : Toi et moi (série télévisée) : rôle inconnu
- 1956 à 1970 : Les Belles Histoires des pays d'en haut (série télévisée) : René Lecardeur (le « boss Réné » d'Aurélie)
- 1956 - 1967 : La Boîte à Surprise (série télévisée) : Loup-garou
- 1957 : Le Colombier (série télévisée) : René
- 1959 : L'immigré (L'office national du film du Canada - ONF ; Réalisation Bernard Devlin, scénarisation Clément Perron, production Léonard Forest ; 29 min 32 s ) : Charles
- 1959 à 1963 : Joie de vivre (série télévisée) : Roméo Hurtubise
- 1959 à 1962 : Ouragan (série télévisée) : rôle inconnu
- 1961 à 1962 : Le Mors aux dents (série télévisée) : Frère directeur
- 1963 à 1966 : De 9 à 5 (série télévisée) : rôle inconnu
- 1966 à 1967 : Rue des Pignons (série télévisée) : Abondius Désiré (ancien marin devenu alcoolique)
- 1966 à 1971 : Moi et l'autre (série télévisée) : officier de l'immigration
- 1966 à 1967 : Minute, papillon ! (série télévisée) : Léon
- 1968 - 1971 : Le Pirate Maboule (série télévisée) : Loup-garou
- 1970 à 1977 : Symphorien (série télévisée) : Yvon Léveillée
- 1974 à 1975 : Patofville (série télévisée) : Monsieur de la Gamme
- 1974 à 1976 : La Petite Patrie (série télévisée) : M. Denault
- 1975 à 1977 : Y'a pas de problème (série télévisée) : Max
- 1977 : Le soleil se lève en retard : Monsieur de Carufel, directeur de l'agence de rencontres
- 1977 à 1978 : Le Pont (série télévisée) : gardien du collège
- 1977 à 1978 : Les As (série télévisée) : Sam
- 1978 à 1984 : Terre humaine (série télévisée) : Hector Bastarache
- 1982 à 1985 : Les Moineau et les Pinson (série télévisée) : Louis-Philippe Le Normand de la Grande
- 1982 à 1985 : Vaut mieux en rire (série télévisée) : rôle inconnu
- 1983 à 1987 : Poivre et Sel (série télévisée) : M. le curé
- 1984 à 1988 : Les Grands esprits (série télévisée) : animateur
- 1985 : Opération beurre de pinottes : marchand d'art
- 1985 à 1987 : L'Âme-sœur (série télévisée) : Philippe Brocard
- 1986 à 1989 : Lance et compte I-II-III (série télévisée) : Michel Trépanier (1989)
- 1989 - aujourd'hui : Les Simpson : Monsieur Burns (voix)
- 1990 : Simon les nuages : M. Walkers
- 1992 à 1994 : Montréal P.Q. (série télévisée) : Émile
- 1993 : Au nom du père et du fils (série télévisée) : Père François
- 1997 à 2001 : Sous le signe du lion II (série télévisée) : Jacques Chatenet
- 2008 : Pogo et ses amis : Albert (Albert Fish) (voix)
- 2009 : Planète 51 (Planet 51) de Jorge Blanco : professeur Kipple (voix)
- 2009 : Coups de cœur d'Edgar Fruitier (émission de radio) sur ICI Musique, le samedi de 10h à 13h
- 2016 - aujourd'hui : Mike Ward Show à Télétoon (série télévisée) : Edgar Fruitier Directeur général Télétoon la nuit
Théâtre
- Fin des années 1950 :
- Le quatuor de Robert Choquette
- Sonnez les matines de Félix Leclerc (1956)
- Guillaume le confident de Gabriel Arout (Théâtre du Rideau vert)
- Les amants terribles de Noël Coward
- Le complexe de Philémon de Jean Bernard-Luc
- Le voyage de Tchong-Li de Sacha Guitry (Théâtre Saint-Denis)
- Monsieur de Falindor de Georges Manoir et Armand Verhyle (1957)
- La magicienne en pantoufles de John Van Druten
- Le petites têtes de Max Régnier (Théâtre du Rideau Vert)
- 1967 : Les femmes savantes
- 1970 : Contact
- 1971 : Les Troyennes
- 1974 : Cyrano de Bergerac
- 1974 : Le bruit des mots
- 1975 : L'école des femmes
- 1979 : La cantatrice chauve
- 1980 L'amour des trois oranges
- 2009 : Toc Toc
- 2010 - 2014 : Edgar et ses fantômes
- 2012 : Douze Hommes en colère
Mémoires
- Mémoires, propos recueillis par Jean Faucher, avec une préface de Gérard Poirier, éditions Québec Amérique, 2009, 176 pages.
- « J'ai toujours pensé que toutes les personnes qui se présentent devant le public pour jouer un rôle ou pour chanter ont les mêmes réactions. Tous ont les deux éléments pour se faire connaître, se faire entendre, se faire comprendre : leur voix et leur physique, ou l'élocution et la pantomime. Évidemment, la voix est pour un chanteur plus précieuse que pour un comédien. J'ai eu la joie de pouvoir m'approcher de ces deux activités, le jeu et le chant. Aurais-je la foi que j'en remercierais le Seigneur. » (ch. III, « La scène », p. 56)
- « La traversée en avion fut très agréable. Du moins pour moi. J'étais fou de joie, pendant tout le vol, qui durait quelque six heures. Je ris sans arrêt jusqu'à l'arrivée. Les autres voyageurs avaient hâte que je modère cette joie et mon rire, dont la sonorité, je le reconnais, est un peu spéciale, peut-être même infernale. Je ne m'en rendais pas compte à ce moment-là. Évidemment, aujourd'hui, quand j'y repense, je trouve que j'avais été épouvantable. » (ch. IV, « Les voyages », p. 58)
- « Je désirais à tout prix avoir ce disque, alors que je n'avais que douze ou treize ans. [...] J'ai cependant dû abandonner mes recherches alors que j'avais dix-huit ans. Devenu comédien, à trente-cinq ans, je traversai l'Atlantique pour jouer. Et dans chaque ville que je traversais, je prenais le temps d'aller visiter les disquaires pour leur demander mon disque de chansons tchèques. Personne ne l'avait, personne ne connaissait même l'existence de cette Jarmila Novotná. [...] Ce n'est qu'en 1981, après quarante ans de recherches, que ce disque fut de nouveau mis sur le marché chez Pearl. Je pus enfin me le procurer chez HMV, à Montréal, et l'écouter. » (ch. VI, « Radio, musique et rencontres », pp. 93-94)