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France
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The basics

Quick Facts

Places
Gender
Male
Place of birth
14th arrondissement of Paris, Paris, Seine, France
Place of death
Toulouse, Haute-Garonne, Occitania, France
Age
59 years
Claude Tenne
The details (from wikipedia)

Biography

Claude Tenne, né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort le (à 59 ans) à Toulouse, est un militaire et prisonnier politique français.

Légionnaire, « soldat perdu » et « Pieds-noirs par le sang versé », il est notamment le seul détenu à s'être évadé de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré.

À la fois socialiste et nationaliste, son père, originaire de Bragayrac, fait carrière dans l’administration des douanes. Fier de lui et marqué par les valeurs transmises par ses parents, il connaît une scolarité difficile. Il fréquenta l'école des Épinettes à Saint-Ouen puis fut scolarisé chez les Frères des Écoles Chrétiennes. Il obtint son certificat d'études puis un CAP de forgeron-serrurier à Compiègne. À dix-sept ans il commence à travailler aux Forges de Saint-Ouen, pour Citroën où il milite à la CGT en 1954. Il s'intéresse aux événements d'Indochine et un camarade de travail ancien légionnaire lui donne l'idée de s'engager dans un régiment étranger de parachutistes. Il s'engage en novembre 1954, sous le nom de Marc Ténard de nationalité suisse, né à Yverdon de parents inconnus.

Légionnaire au 1er REP : 1955 - 1961

En opérations

Monuments aux morts, Sidi-bel-Abbès

Après un an de formation au Kreider et puis à la BETAP de Blida, Marc Ténard est affecté en 1955 à Zeralda, auREP. Il est d'abord pourvoyeur en opérations dans les monts du Hodna puis dans les Aurès sous les ordres de colonel Jeanpierre. Il devient voltigeur et participe à la Bataille d’Alger en 1957 puis à celle des frontières près de la Tunisie, dans le secteur de Guelma. Au cours de « l’opération Jumelles », entre juillet 1959 et janvier 1960, il devient spécialiste du nettoyage des grottes où se réfugiaient les Fellagahs et reçoit sa première citation. Un jour, il utilise sa veste de combat comme leurre dans un boyau où elle est criblée de balles. Il est sur le terrain le 28 mai 1958, lors de la mort du lieutenant-colonel Jeanpierre dont l’hélicoptère est abattu par les rebelles. Il est nommé caporal.

Paysage de Guelma

Les Pieds-Noirs

Lors d'une permission après le 13 mai 1958, Marc Ténard fait connaissance d'une famille de Pieds-noirs. Le 14 juillet 1958 sa compagnie défile à Paris. À ce moment il réalise que l'Algérie est très importante pour lui, plus que son passé à Paris. Il se rend compte que les Pieds-Noirs sont de plus en plus inquiets dès la fin de l'année 1959.

Lors des journées des barricades (24 janvier - 1 février 1960), Il fait partie de la 2 Compagnie, commandée par le capitaine Ysquierdo, et comme les autres légionnaires parachutistes, présente les armes à Pierre Lagaillarde et aux insurgés, lors de leur reddition avec les honneurs.

Le caporal Ténard éprouve de plus en plus d'inquiétude. Le 15 novembre 1960, lors de la cérémonie d'hommage à onze soldats tués au combat, il entend le père Delarue déclarer :

«Vous êtes tombés à un moment où, si nous en croyons les discours, nous ne savons plus pourquoi nous mourons.»

Cette phrase l'inquiète. Quelques mois après, il rencontre, dans un café, le lieutenant Roger Degueldre et comprend qu'il a déserté pour rejoindre l'OAS. Le légionnaire Marc Ténard participe à la prise de la radio et accomplit les autres missions confiées à sa compagnie pendant le Putsch.

Il est conscient des enjeux et adhère aux objectifs affirmés par les quatre généraux : prendre le contrôle du gouvernement pour garder l'Algérie à la France. Après l'échec de cette tentative, le 25 avril 1961, le 1 REP est dissout, les officiers mis aux arrêts.

OAS, Commando Delta 1 : 27 avril - 4 juin 1961

l'Organisation de l'armée secrète

Il déserte, gagne Alger, retrouve le lieutenant Roger Degueldre et le sergent Albert Dovecar dans le commando Delta 1 avec lequel il tue le Commissaire Gavoury, pour l'OAS.

Il est arrêté à la Bouzareah le 4 juin 1961 en protégeant la fuite de Degueldre.

Incarcéré ensuite à la Santé il y retrouve des détenus de l'Algérie française et remarque : « Ici on ne peut pas tenir les volontés prisonnières. » Marc Ténard partage la cellule du sergent Dovecar. Il refuse de révéler son véritable nom pour empêcher, ou du moins ralentir, le déroulement du procès.

Le procès

Le procès Gavoury a lieu du 26 au 30 mars 1962. Le Tribunal militaire juge les légionnaires Herbert Pietri, Claude Tenne, le sergent Albert Dovecar, Claude Piegts, Paul Frappoli et Jacques Malmassari pour le meurtre du commissaire Gavoury. Les trois légionnaires portent leur uniforme et toutes leurs décorations. Ils ne sont pas assez connus pour que l'Armée dans son ensemble prenne fait et cause pour eux.

Condamnations

L'avocat général condamne le meurtre mais lui reconnaît des mobiles politiques.

Ils sont condamnés, à la peine de mort pour Dovecar et Piegts qui ont organisé l'action, à la détention criminelle à perpétuité pour Karl Pietri et Claude Tenne, celui qui a poignardé le commissaire. À l'audition du verdict, ils crient "Algérie française" et lancent leurs décorations dans le prétoire.

Le Sing-Sing français

La prison Saint-Martin-de-Ré : 1962-1967

Le 5 mai, douze condamnés dont Claude Tenne sont transférés de la prison de Fresnes à la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré située sur l'Île de Ré. Dès ce moment, ils revendiquent d'être considérés comme des condamnés politiques.

Conquête du statut de prisonniers politiques

La prison vient d'être vidée des Fellagahs libérés. Les bâtiments y sont assez délabrés, en mauvais état.

L'administration entend les traiter comme des droits communs. Claude Tenne organise des grèves de la faim et d'autres manifestations pour qu'ils obtiennent le satut de prisonniers politiques.

L’exécution du Albert Dovecar et de Claude Piegts a lieu le . Marc Ténard s'est procuré clandestinement un poste de radio minuscule et c'est par lui qu'il apprend leur mort. Il organise une cérémonie pour rendre hommage au sergent Dovecar, la concluant par le Chant des Africains après avoir observé une minute de silence. Claude Tenne décide que ce jour-là ils ne sortiront pas de leur cellule et jeûneront en signe de deuil. Il agit de même le 6 juillet 1962 quand le directeur de la prison lui apprend que le lieutenant Roger Degueldre a été fusillé. Le directeur le laisse faire.

Évasion

Passage menant à la citadelle.

Armand Belvisi évoque cette évasion dans son ouvrage consacré aux détenus de Saint-Martin-de-Ré.

Des camarades ont essayé de creuser un tunnel qui partait d'une cellule. Marc Ténard leur a apporté brièvement son aide mais le projet a échoué car les condamnés ont été changés de quartier. Certains ont tenté d'y arriver par d'autres moyens, plus classiques, qui ont échoué car un détenu s'est refusé à tuer la sentinelle qui se trouvait sur son passage.

Claude Tenne s'évade finalement le 3 novembre 1967. Il a réussi à se replier sur lui-même dans une cantine métallique noire. Elle mesure 90 centimètres de longueur, 50 centimètres de large et 40 centimètres de haut. Il y reste trois heures dans le froid. C'est dans le presbytère, pendant que ses camarades libérés s'entretiennent avec le curé, qu'il en sort, frigorifié. Il emprunte le bac bien qu'il craigne d'être reconnu. Solidaires, ses camarades détenus refusent de rentrer dans leurs cellules pendant la soirée, ce qui empêche l'appel et la découverte de sa fuite.

De nombreux articles de journaux relatent cette évasion unique dans l'histoire de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré. Le Monde y consacre un article, le Figaro du 6 novembre 1967 en parle en première page, signalant des barrages de police sont établis sur toutes les routes.

Claude Tenne est pris en charge par un réseau OAS et une résistante de l’Algérie française. Pour protéger ses complices, il publie une version altérée de sa cavale en France dans son livre, Mais le diable marche avec nous. Il échappe aux cent cinquante mille hommes des forces de l’ordre mobilisés par le plan Rex (recherches exceptionnelles). Il se réfugie enfin en Suisse.

Claude Tenne est le seul évadé de la prison de l'Île de Ré à ne jamais avoir été repris. Il s'installe ensuite à Ibiza, aux Baléares.

Réflexions et perspectives d'avenir

Affiche de Mai 68

Les événements de mai 68 se déroulent à l'époque même où Claude Tenne écrit de De Gaulle : « Il règne sur du néant, sur l'indifférence des Français qui un jour pourtant s'éveilleront brusquement sur des alliances douteuses et peu honorables. Il s’enorgueillit sans honte de l’amitié de ceux qui auparavant combattaient la France.»

Il ne croit pas dans les partis politiques mais prône une action sociale et militaire à l'image des guérilleros en Amérique du Sud qu'il a découverts par le livre de Jean Lartéguy.

Claude Tenne après 1967

Après l’amnistie du 31 juillet 1968, due aux événements de mai 1968, Claude Tenne s’installe en France avec sa famille.

Il meurt le 7 janvier 1996, place de la Bourse à Toulouse.

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