Carl Pierrecq
Quick Facts
Biography
Carl Pierrecq, né Carl-Henry Pierre, le 25 avril 1994 à Petit-Goâve, est un journaliste, essayiste, critique littéraire, critique d'art et écrivain haïtien.
Il a été finaliste du Prix du jeune ecrivain de langue francaise en 2019, mais aussi finaliste des IXe Jeux de la Francophonie en 2023.
Après un passage à l'Agence Littéraire Astier-Pecher, il est, depuis janvier 2023, à l' Ægitna Literary Agency.
Biographie
Etudes et formation
Carl Pierrecq a fait des études en Lettres Modernes à l'Ecole Normale Superieure (ENS), en Histoire de l’Art et Archéologie (IERAH/ISERSS) et en Sciences Juridiques (EDSEG) de l'Université d'État d'Haïti (UEH). Et selon Africultures, Carl Pierrecq est un passionné de théâtre, de mythologie, de philosophie et de l’Art contemporain.
Début de carrière
2008-2014
Au cours de cette période, il est formé en théâtre à Mouvements Théâtral de la Région Goâvienne (Mothergo+) par un metteur en scène du Petit Conservatoire d'Haïti qui l'a initié aux grands textes de théâtre et courants, mais aussi aux différentes théories de Constantin Stanislavski, Bertolt Brecht, Gwotowski, Augusto Boal . Il a beaucoup monté sur scène à cette période-là au Relais de l'empereur et a joué notamment dans des pièces comme Le commissaire est bon enfant de Georges Courteline.
Pendant cette même période de 2008, il va apprendre le dessin et la peinture dans l'atelier d'un maître. Il est aussi formé en Journalisme culturel par l'association Corecul avec des noms comme Dominique Batraville, qui également, assure des ateliers litteraires. En découvrant l'oeuvre poétique du jeune Carl, Dominique va manifester un intérêt pour leur publication. Tout le long de cette période, il va suivre des ateliers avec d'autres noms de la littérature comme Lionel Trouillot, Jacques Adler Jean-Pierre, Marc Exavier, Laure Morali, mais aussi des ateliers sur le théâtre et les arts plastiques avec notamment Youyou et Max Robenson Vilaire Dortilus.
C'est une période pendant laquelle son caractère littéraire va se former et où il va tenter de construire une oeuvre. C'est quelqu'un qui, pendant longtemps, va notamment porter avec sa voix grave un certain nombre de textes poétiques.
2013-2017
C'est la période où il va se consacrer aux textes de longue haleine. Il va s'assayer à l'essai, aux nouvelles et aux romans. Il va collaborer aux journaux parmi les plus importants d'Haiti (Le Nouvelliste, Le National, L’Union) et aux revues de littérature contemporaine (Legs et Littérature, Trois-Cent-Soixante, RAJ Magazine). Il animera la rubrique «Regards» de la revue de littérature contemporaine, Legs et Littérature pendant plusieurs annees. C'est donc pendant cette période qu'il publie dans Le Nouvelliste (2014), et plus tard Le National (2016), des chapitres de son Essai de jeunesse consacré à l’écrivain le plus énigmatique de la littérature haïtienne: Frankétienne, auteur sur la liste du prix Nobel de littérature.
Son essai, «Frankétienne, corps sans repères» avait poussé l’écrivain à dire qu’il était l’un des grands décrypteurs de son œuvre.
Il a partagé sur le plateau de Café Philo Haïti (2016) une tranche importante d’un Essai qu'il a consacré à l’Art contemporain: «Haïti: esthétique de la mort» qui traite de la marchandisation du corps dans l'art, de l'utilisation des vestiges humains, notamment après le tremblement de terre dévastateur (300 000 morts) qui a frappé Haïti et détruit sa capitale, Port-au-Prince. Son travail sur l’Art contemporain haitien a fait entrer dans la conceptualisation de l’Art contemporain haïtien des concepts comme «esthétique de la mort, économie de la mort, Bio-Art, Nécro-Art…».
C'est aussi au cours de cette période qu'il va faire des etudes en Lettres Modernes, en Histoire de l’Art et Archéologie et en Sciences Juridiques.
2018-2019
Avec des textes de nouvelles, il a été finaliste à plusieurs prix littéraires comme le Prix du jeune écrivain de langue française (PJEF) pour «La collectionneuse» et du Concours littéraire de l’IRAM pour «L’autre-Soi».
Engagements et prises de position
Sur Frankétienne
"Frankétienne, corps sans repères", est un essai qui se voulait un hommage au 50ème anniversaire de publication de Frankétienne puisque les deux premiers livres de poésie de l'auteur (Au fil du temps, La marche) sont parus en 1964 et 2014 ramenait un demi-siècle de production litteraire et artistique du père du Spiralisme.
À travers ce texte, Pierrecq a fait une analyse, entre autres, entre la Spirale de Frankétienne et le Rhizome de Gilles Deleuze et Guattari.
Pour lui, la meilleure facon de comprendre la spirale c'est de l'associer à la pensee racine. Il postule l'idee que la spirale est rhizomatique.
Sur l'Art contemporain
Malgré son amour pour l'art contemporain, notamment comme critique d'art, Carl Pierrecq porte un regard critique sur l'art contemporain de ce qu'il fait des restes humains et animaux. C'est ce rapport assez distant de cet aspect de l'art contemporain qu'il a développé dans son Essai "Haiti: esthétique de la mort". Il estime qu'exposer des restes humains dans des musées et des galeries d'art contrevient à l'esprit de la Bio-Éthique (éthique du vivant) et tue, du même coup, l'impératif du respect des vivants envers leur mort. « Que l’individu devienne un commerce après sa mort pourrait être un danger imminent, qu’un humain puisse posséder une collection de tête de morts serait abominable, et qu’à la liste des matériels d’arts vendus (peintures, pinceaux, etc.) les entrepreneurs ajouteraient tibia, colonne vertébrale, tête, etc. »
Sur l’identité
Carl Pierrecq semble avoir une certaine fascination pour la question de l'identité ou tout simplement du double. Dans sa nouvelle Baie-de-Haine, il explore la question de l'identité dans un cadre fictionnel alors que, dans sa vie de journaliste et de critique, il a fait plusieurs fois l'expérience du double en publiant sous plusieurs noms.
Ses nouvelles "La collectionneuse", "Baie-de-Haine" ou “L’autre-soi” explorent toutes un aspect de la la question de l'identité. Que ce soit dans son oeuvre litteraire ou dans sa vie personnelle, on voit sa subtile préoccupation sur cette question identitaire comprise dans la problematique du je et du nous.
Wébert Pierre-Louis
Sous le nom d'emprunt Webert Pierre-Louis, Carl Pierrecq (qui est aussi un pseudonyme) a publié une centaine d’articles au quotidien Le Nouvelliste, avant de recuperer par la suite son nom de naissance, Carl-Henry Pierre. Il lui arrive de publier sous ces trois noms dans une même période.
Ses œuvres conceptuelles
En parallèle à son travail de critique ou d'écrivain, il participe parfois à des ateliers sur l'art comme celui en hommage au centenaire de naissance de l'écrivain Jacques Stephen Alexis, avec l'artiste haitiano-suissesse Pascale Monnin qui a abouti à une installation collective. Cet atelier a été restitué au Centre d'Art haïtien et l'installation a fait l'objet d'une exposition plus grande de Pascale Monnin, en France. Il lui arrive aussi de réaliser des œuvres conceptuelles, des installations ou des ready-mades, qu'il expose dans une atmosphère assez personnelle.
"Grande vie", par exemple, est un ready-made de Carl Pierrecq réalisé avec une carpette de différentes couleurs où l'on peut apercevoir de multiples motifs et un immense œil au centre.
Quelques œuvres
Essai
- 2014-2016: Frankétienne, corps sans repères (paru sous forme d'articles)
- 2016: Haïti: esthétique de la mort (paru sous forme de conférence)
- 2022: Vomir (paru dans la revue Do-kre-i-s # Marge)
- 2023: Pleurer (paru dans la revue Do-kre-i-s # Fragments)
Autres contributions critiques
- 2015: René Bélance (1915-2015): la poésie comme art des solitudes (Raj Magazine # Regard sur l'art en Haiti)
- 2017: Laure Morali et sa littérature nomade (Revue Trois-cent-soixante # Extravagance)
- 2017: Herodiane de Gary Victor (Revue Legs et littérature # La critique littéraire)
- 2018: Yanick Lahens, chaire mondes francophones 2019 (Revue Legs et littérature # Littératures et Francophonies)
- 2019: Manhattan blues de Jean-Claude Charles (Revue Legs et littérature # Poétique de la sexualité)
Poésie
- 2013: Enfer-me-ment (Les cahiers du Jeudi Soir # L'apocalypse de Jean, Le nouvelliste)
- 2018: La mort ne t'a pas reconnu (Collectif On n'assassine pas un poète, Jebca Editions)
Nouvelles
- 2023: Baie-de-Haine (Collectif Indécences, Legs editions, 2023)
Théâtre
- 2023. La ruine. Lecture-spectacle par Wood-Kendy Louis au Festival de théâtre En lisant, pièce inédite.
Préface
- 2023: Préface à Songes d'encre d'André Fouad, Editions Milot, France (Prix Georges Castera 2023 et Mention speciale du Prix Litteraire René Depestre 2023).
- 2024: Préface à Valse des ombres d'André Fouad, Editions Milot, France ( André Fouad: oiseau et musique)
Lettres
- 2015: Billet à Charlemagne Peralte
- 2015: Thrène pour Paulette Poujol-Oriol
- 2021: Fabrice Luchini, mon amour: lettre à un homme fondemental.
- 2022: Maurice Volel: une memoire de Jacmel au cours des ans
- 2022: Des comoriennes écrivent aussi: comme Touhfat Mouhtare ou Coralie Frei
- 2022: Haïti comme un tableau de Richter
Critique d'art
Carl Pierrecq a ecrit une centaine d'articles sur l'art plastique haitien.
Regard sur son travail
- Shneider Hilaire, peintre du réalisme merveilleux
- Céleur-philosophe : visitez ses lieux et ses corps utopiques
- Dubréus Lhérisson: pour une esthétique du même
- Adler Pierre raconte l’Histoire d’Haïti dans une sculpture-vidéo
Critique litteraire
Carl Pierrecq a ecrit une centaine d'articles sur la litterature
Regard sur son travail
- Premier roman de Oxmo Puccino :Les réveilleurs de soleil, Africultures, 20 juin 2021
- 2021 : ma découverte du romancier, Khalil Diallo, Africultures, 31 décembre 2021
- Un roman philosophique sur la condition humaine partagée | Critique de Les lieux qu’habitent mes rêves de Felwine Sarr, Brittle paper, 10 mai 2022
- « Que sur toi se lamente le Tigre » ou Les triomphes du monopole de Dieu, Le Nouvelliste, 28 juillet 2021
Autres articles le concernant
Distinctions
- Finaliste du Prix du jeune ecrivain de langue francaise (PJEF), 2019
- Finaliste du Concours de nouvelles de l'IRAM, 2018
- Finaliste des IXe jeux de la francophonie (Catégorie Littérature- Nouvelle), 2023
Parcours de journaliste
Carl Pierrecq est considéré comme l’un des journalistes culturels haïtiens les plus importants de la nouvelle génération
Presse
En 2014, Carl Pierrecq publie son premier article dans la presse haïtienne à Le Nouvelliste, le plus grand et le plus ancien quotidien d'Haïti, fondé en 1898. A partir de cette date, il a collaboré tour à tour aux journaux Le Nouvelliste et Le National, qui sont des journaux du secteur privé, mais aussi à L'Union, l’un des médias de service public de l’Etat haitien.
Radio
Chroniqueur
Ces chroniques concernent toutes des émissions de radiodiffusion .
- 2009-2010- Tempêtes tropicales (Radio Notre-Dame), chronique sur la langue française
- 2010-2011- Priorité Culture (Radio Echo 2000), chronique sur les pensées célèbres
- 2012- (Radio vision +) chronique sur l’amour
- 2013- Brouillon Culture (Radio Tele Planet Vibration), chronique sur le théâtre
- 2014- Sur le Jazz (Radio Tele Contact ), chronique Portrait d'écrivains
Podcasts video
Presentateur
- “Célébration du corps” de Jean-René Jérôme, 16 janvier 2024
- Bio-racontée de Luce Turnier, 28 avril 2023
- Jacques Viau Renaud: poète haitien-dominicain de la relation et de l’insoumission, avril 2024
Sur la sculpture
- Lobenson Civilma: sculpteur de la mémoire, avril 2024
- Jean-Eddy Rémy: sculpteur du fer découpé, mai 2024
- Dr Sterlin Ulysse: (r)évolution de la sculpture en Haïti, Mai 2024