Ashraf Sekkaki

Ashraf Sekkaki, surnommé Le Marocain de Malines ou encore Le Roi de l'évasion, né en 1983 à Malines (Belgique), est un criminel belge ayant opéré principalement en Belgique mais aussi aux Pays-Bas et au Maroc.

Déclaré « ennemi public numéro un » des années 2000, il est notamment connu, en Belgique, pour des braquages médiatisés et pour ses évasions,et ses réseaux du trafic de drogue. Ses évasions les plus marquants sont celle de Turnhout en 2003, celle de la prison de Bruges en hélicoptère en 2009 et celle de la prison d'Oujda en 2010.

Dirigeant une organisation criminelle de la Mocro Maffia en direct de sa cellule, deux de ses frères sont actifs dans le milieu criminel en Belgique. En janvier 2020, son petit frère, Oualid Sekkaki, évadé de la prison de Turnhout en 2019, envoie une carte postale à sa prison avec un message de salutations de Thaïlande.

Jeunesse à Malines, 15 évasions en IPPJ

Ashraf Sekkaki naît et grandit à Malines en Belgique néerlandophone dans une famille marocaine originaire d'Al Hoceïma, une ville d'une région montagneuse au nord du Maroc. Sekkaki a seulement treize ans lorsqu'il est interpellé pour la première fois par la police locale de Malines. Parmi ses faits, il compte déjà des braquages, des ports d'armes et des menaces avec arme blanche. Très jeune, son profil se caractérise par voulant être considéré comme l'ennemi numéro 1 de la police, tout en important de la drogue dur à Anvers et en réalisant des braquages. Au commissariat, Ashraf Sekkaki nie quasiment toujours les faits. Suite à une première évasion du centre pour jeunes le plus sécurisé de Belgique. Libéré quelques mois plus tard, il retourne à Malines et commet plusieurs braquages le jour-même, sans être arrêté. Sekkaki retourne la ville de Malines en réalisant des carjackings, des cambriolages et des fusillades.

Arrêté par la police quelques semaines plus tard, il retourne au centre pour jeunes. Lors de son retour dans la prison pour jeunes de Mol, il est accueilli avec des applaudissements et des sifflets de la part de ses co-détenus. En total, Ashraf Sekkaki s'évade quinze fois de la prison pour jeunes en Belgique. Très jeune, il adopte déjà le surnom De Ontsnappingskoning (le roi de l'évasion).

Quelques semaines plus tard, dix jours après avoir fêté ses seize ans derrière les barreaux et voulant s'évader une énième fois, il menace un surveillant de l'égorger avec un ciseau en main. Pour la première fois, il purge exclusivement une peine de neuf ans de prison par la justice correctionnelle, tout en étant mineur. Il est également suivi par un psychiatre. Au cas où son QI est relativement bas, Sekkaki aura l'autorisation de son psychiatre de quitter la prison pour être placé dans un hôpital psychiatrique. Dans le cas contraire, sa peine de neuf ans de prison sera maintenu. En 1999, diagnostiqué, son QI est positif et sa peine de neuf ans d'emprisonnement est maintenue par la justice. Il est transféré à la prison de Turnhout. En 2002, les gardiens trouvent une petite quantité d'héroïne dans la cellule de Sekkaki. Il est en conséquence condamné à la prison à perpétuité par l'intermédiaire de l'internement psychiatrique.

Evasion de la prison de Turnhout

Dans la prison de Turnhout, Ashraf Sekkaki apprend à connaître Majid Kacmi, également un jeune Belgo-Marocain ayant les mêmes objectifs que Sekkaki dans le domaine de la criminalité. Dans la prison de Turnhout, il adopte une manière de communiquer en langage berbère avec ses co-détenus pour ne pas être compréhensible vis-à-vis des gardiens de prison. Quatre ans plus tard, en 2003, il s'évade de la prison de Turnhout avec son co-détenu Majid Kasmi. Il est alors âgé seulement de 20 ans. La police belge retrouve des échelles à l'extérieur de la prison. Les deux hommes avaient fait appel à un commando de complices.

Braquages et fusillades

Trois mois plus tard, les deux hommes sont toujours introuvables. Sekkaki est alors repéré pour la première fois dans sa ville natale à Malines, quelques jours avant le nouvel an. Il est au bord d'un véhicule immatriculé aux Pays-Bas. Muni d'un Uzi, le Belgo-Marocain est l'auteur d'une tentative d'assassinat sur deux barons de drogue typé nord-africain dans le Korte Heistraat à Malines. Une confrontation directe éclate entre l'organisation de Sekkaki et les services de police qui interviennent sur place. Suite à d'autres incidents qui ont lieu en même temps, Sekkaki parvient à prendre la fuite malgré quelques tirs des policiers vers le véhicule de Sekkaki. Pendant une courte période, les médias belges adoptent le nom ''Axa-bende'' (la bande Axa, faisant référence à la banque Axa) pour le grand nombre de braquages contre ses banques en Belgique.

Quelques jours plus tard, plusieurs braquages ont lieu dans des banques à Anvers. Plusieurs témoins anversois disent avoir reconnu Sekkaki qui était muni d'un arme à feu, et sans oublier ses trafics de drogue. Sekkaki est alors l'ennemi public numéro 1 en Belgique. Lors de son arrestation, cinq mois plus tard en 2008, il est habillé en costard. Sekkaki comptait se rendre aux Pays-Bas pour rejoindre une partie de sa famille qui y réside. Ashraf Sekkaki fait son retour en prison, cette fois-ci à Bruges dans la prison la plus haute-sécurisée de Belgique.

Evasion de la prison de Bruges en hélicoptère

23 juillet 2009, la Belgique est de nouveau sous le choc suite à une nouvelle évasion d'Ashraf Sekkaki, cette fois-ci en hélicoptère. Trois détenus sont récupérés par l'hélicoptère : Ashraf Sekkaki, Melloul et Mohammed Johri. Sekkaki est considéré alors le criminel le plus dangereux en Belgique par Interpol.Deux complices de Sekkaki ont planifiés une randonnée touristique en hélicoptère à Dixmude. Ils demandent au pilote de survoler le Stade Jan-Breydel qui est à quelques mètres de la prison de Bruges, quand tout à coup, l'un des deux braque son revolver sur la tête du pilote, l'ordonnant de poser son appareil dans la promenade de prison. Une des deux personnes est Lesley Deckers, la fiancée du détenu Mohammed Johri, mais également l'organisatrice de l'évasion en hélicoptère.

Deux semaines de braquages et carjackings à répétition

Quelques minutes après, des tirs éclatent près d'un rond point dans le centre ville à Aalter. Un braquage a ensuite lieu dans une pompe à essence avant que ces derniers prennent la fuite avec un véhicule carjackée. En pleine fuite, la propriétaire du véhicule carjackée Marleen Vervelghe est prise en otage. La victime qui allait direction la banque avait avec elle une somme de 10.000 euros, qui seront par la suite volés par le commando dans le véhicule. La victime déclare : "Ils étaient occupés à parler dans un langage étrange, un pistolet était constamment braqué sur moi." Quatre heures plus tard, Sekkaki est aperçu à Gand dans un festival.

Quelques jours plus tard, Sekkaki est aperçu dans une caméra de surveillance dans un hôtel à Amsterdam. Sekkaki est seul et sans son organisation criminelle, en manque d'énormément d'argent, retourne en Belgique pour commettre de nouveaux braquages. En été 2009, Sekkaki apparaît à la Une des journaux en Belgique et à l'étranger. Sekkaki est alors déjà expérimenté d'au moins 30 braquages. Il attaque de nouveau une banque et repart avec un butin de 18.000 euros. Quelques heures plus tard, à Turnhout, une autre banque est victime de braquage. Sekkaki repart avec un butin de 50.000 euros. Un jour plus tard, la mère de Sekkaki lance publiquement un appel à son fils pour se rendre à la police, mais Sekkaki sera de nouveau l'auteur de deux autres braquages. En seulement deux jours après son retour des Pays-Bas, Sekkaki empoche plus de 100.000 euros. Dans les jours qui suivent, Sekkaki ne laisse plus aucune trace.

La justice belge estime que le commando a pris la fuite vers l'étranger. Le 1 août 2009, les enquêteurs révèlent le départ de la mère de Sekkaki direction le Maroc. Les autorités soupçonnent alors Sekkaki de se trouver sur le territoire marocain. Ils prennent contact avec les autorités marocaines, soulignant que les trois fugitifs sont d'origine marocaine et pourraient avoir pris la fuite au Maroc. Quelques jours plus tard, Abdelhaq Melloul est arrêté par les forces spéciaux à Molenbeek-Saint-Jean après avoir échappé à une course poursuite à la Gare du Nord de Paris, en France. Les autorités françaises coopèrent alors avec la Belgique. Les enquêteurs français font l'étonnante découverte de quatre achats de tickets de train à la Gare du Nord de Paris, qui sont reliés au fugitif arrêté à Molenbeek. Les quatre personnes pourraient s'agir de Melloul, Sekkaki, Mohammed Johri et Lesley Deckers. Les criminels sont soupçonnés d'être en route vers le Maroc via le train. La Belgique contacte les services spéciaux espagnols pour un arrêt immédiat d'un train qui arrivait à destination de Madrid. Le train est complètement fouillé et aucune personne ne sera retrouvée.

Via une BMW louée en Allemagne, Sekkaki et Johri roulent jusqu'au sud de l'Espagne avant de prendre le bateau à destination du Maroc avec de faux passeports. Après deux jours au Maroc, Mohammed Johri est arrêté à Berkane. Sekkaki reste toujours introuvable. Etant au Maroc dans une période où le Roi Mohammed VI est en visite dans la ville d'Al Hoceïma, Sekkaki a du mal à trouver un endroit pour se cacher, car la présence policière est accrue en raison de la présence du roi, ce qui l'empêche de retrouver sa famille dans les montagnes du Rif. Les trafiquants de drogue des montagnes du Rif menacent alors d'assassiner Sekkaki suite aux difficultés de continuer le trafic avec l'énorme présence policière due à la présence du roi ainsi que la présence de Sekkaki dans les montagnes du Rif. Le jeune homme est arrêté quelques semaines plus tard à Al Hoceïma.

Arrestation au Maroc

Suite à une course-poursuite avec la police marocaine, se terminant en un grave accident, Sekkaki parvient à s'enfuir en sautant d'une falaise. C'est désormais sûr, Sekkaki se trouve dans la région d'Al Hoceïma. Le 8 août 2009, Ashraf Sekkaki est arrêté par les services spéciaux dans la nuit. Lesley Deckers est la dernière qui sera retrouvée à Beeringen, en Belgique.

La justice marocaine condamne Ashraf Sekkaki à 14 ans de prison. Le Cour d'appel d'Anvers a également condamné Ashraf Sekkaki à trois ans de prison pour association de malfaiteurs.

Evasion de la prison au Maroc

En novembre 2010, Ashraf Sekkaki parvient à s'évader de la prison de Oujda dans une valise à un jour de son procès. Il est arrêté la semaine même à 150 kilomètres d'Oujda, avant d'être transféré à Rabat dans la prison la plus haute-sécurisée du pays, à Salé.

En direct de sa cellule au Maroc, la chaîne VTM prend contact avec Sekkaki. Ce dernier surprend la justice belge en faisant une déclaration menaçante et étonnante sur la justice marocaine : « J'ai été très mal traité au Maroc. Mais il y a une chose qu'ils ne savent pas : rien n'est pour toujours. Je vais vous le dire autrement, et je sais qu'ils vont m'écouter. Tant que mon sang continue à circuler dans mon corps, ces personnes ne vont pas connaitre la tranquillité. Je passerai ma vie entière en prison pour avoir leur tête entre mes mains. »

En juin 2016, on apprend par le biais du journal La Dernière Heure qu'Ashraf Sekkaki projetait de s'évader de la prison de Salé (dans laquelle il est incarcéré depuis 2011) à l'aide de complices à Bruxelles. Des armes et des explosifs ont été retrouvés chez ces derniers, qui ont ensuite été interpellés et inculpés pour appartenance à une organisation criminelle.

Commanditaire de gang en direct de sa cellule

En 2016, suite à de nombreuses liquidations qui ont lieu à Anvers en rapport avec la Mocro Maffia, une enquête belge fait l'étonnante découverte d'Ashraf Sekkaki dans le poste de dirigeant d'une organisation criminelle en Belgique en direct de sa cellule à Rabat au Maroc. La porte-parole du parquet Nele Poelmans déclare : « Les recherches ont progressé et il est devenu clair qu’il semblait être aux manettes, depuis sa cellule au Maroc, d’une bande plus large qui comptait deux de ses frères et un certain nombre de proches ».

En début d'année 2017, La presse belge a révélé que les deux jeunes hommes qui avaient été arrêtés et possédaient une arme "Kalachnikov", lors de la fouille d'une voiture par la police, qu'ils travaillaient pour Ashraf Sekkaki (le Caïd).

Selon les enquêtes menées par la police après l'arrestation des deux jeunes hommes, il est devenu clair qu'ils se dirigeaient vers un vol de casino dans la région du Limbourg.

Le troisième personne a été arrêtée dans le cadre de ce cambriolage, c’est le propriétaire de la voiture qui a reçu des ordres directement d'Ashraf Sekkaki.

Et en 2017, Oualid Sekkaki le frère de « Caïd », est interpellé par la police à cause d’un réseau néerlando-marocain lié à la Mocro Maffia ;100.000 tablettes d’XTC,et 25 kilo de cocaïne a été capturé dans la voiture de Oualid à l’entrée des Pays-Bas. Et en oublie pas la fusillade qui l’a commet contre un trafiquant de drogue à Hoboken en belgique. Le 19 décembre 2019, Oualid s'évade de la prison de Turnhout avec quatre autres co-détenus qui seront tous arrêtés. Un mois plus tard, en janvier 2020, il envoie une carte postale à sa prison en Belgique avec comme message : Salutations de Thaïlande. Le criminel est toujours en fuite.

Les frères Sekkaki sont parmi des grands noms en belgique dans la Mocro Maffia qui sont célèbre des tentatives d’assassinats, kidnapping, braquages des banques et surtout le trafic de drogue.

Documentaires télévisés

• « Dossier X S01E01 - Sekkaki de Ontsnappingskoning » en 2019 de Dennis van de Ven sur VTM.