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France
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Armand-Sigismond of Serent
French politician

Armand-Sigismond of Serent

The basics

Quick Facts

Intro
French politician
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Paris, Île-de-France, France
Place of death
La Fresnais, canton of Cancale, arrondissement of Saint-Malo, Ille-et-Vilaine
Age
33 years
Family
Mother:
Bonne Marie Félicité de Montmorency-Luxembourg
Father:
Armand-Louis de Sérent
The details (from wikipedia)

Biography

Armand-Sigismond-Félicité-Marie, comte de Sérent (Paris, – La Fresnais, ), est un militaire et homme politique français du XVIIIe siècle.

Biographie

Fils du marquis de Kerfily et de Bonne-Marie-Félicité de Montmorency-Luxembourg, Armand-Sigismond de Sérent entra fort jeune dans les armées du roi. Il fut nommé, le , colonel en second du régiment d'Angoulême-Infanterie, qu'il commandait en chef en 1790, puis obtint le grade de maréchal de camp.

États généraux

Doué d’un « extérieur agréable et d’un esprit facile », il fut élu, le , député de la noblesse aux États généraux, par le bailliage de Nivernais et Donziois.

Il fut un des commissaires rédacteurs de son ordre pendant le mois de juin de cette première année, et pencha quelquefois vers le côté du parti royaliste après la réunion des ordres : il ne s'était réuni aux « communes » que sur l'ordre du roi.

En , il provoqua l’abolition des poursuites intentées depuis 12ans contre Boncerf, pour avoir écrit contre la féodalité et les fiefs. Le 6 octobre, il pressa vainement l’assemblée d’aller siéger au château, pour se rapprocher de Louis XVI.

Le , il soutint avec force « que le droit de paix et de guerre devait appartenir au pouvoir exécutif », donc du roi. Le 8 octobre suivant, il parla en faveur des maisons religieuses, à qui on refusait de payer leurs traitements. Quelques jours après il prit la défense de de Bussy[Qui ?] soupçonné de conspiration contre l'État, et s’opposa à ce qu’il fût transféré à l’Abbaye.

Le , il prit celle des officiers de l’armée accusés par des pétitions et par plusieurs députés. Déjà, il avait fait régler l'emploi de l'augmentation de paie accordée à l'armée. Enfin le 4 juin il écrivit une lettre à l'Assemblée nationale pour déclarer« que ses principes ne lui permettaient pas d’assister davantage à ses séances » et « lui faisaient une loi de s'abstenir d'y paraître ».

Il signa cependant les protestations des 12 et , et disparut de la vie politique après la session.

Émigration, Vendée et chouannerie

Il émigra, se rendit en Allemagne où il fit la première campagne dans l’armée de Condé, et passa en Angleterre où il rejoignit son père et le comte d’Artois, qui le nomma son aide de camp et l’emmena avec lui à l’île Dieu en 1795.

Il reçut encore de ce prince d’autres missions « dont il s’acquitta avec courage », et fut envoyé de nouveau ainsi que son frère le vicomte, en 1796, auprès des armées de l’ouest, avec de grands pouvoirs et de fortes sommes d’argent. Il était aussi porteur d’instructions et de dépêches importantes pour les chefs des armées royales et doivent pour cela rallier le quartier général de Joseph de Puisaye, chef de la chouannerie en Bretagne, près de Fougères.

Étant débarqué le sur les côtes de Bretagne, près de Saint-Malo (à la pointe du Meinga à Saint-Coulomb), accompagné de son frère et de vingt-sept gentilshommes, parmi lesquels étaient le comte de Bourmont, Suzannet, Hippolyte de Rosnyvinen, comte de Piré, Marie Eugène Charles Tuffin de La Rouërie et Julien Saulcet-Duval, ils tombèrent dans une patrouille républicaine de cinq hommes, et en tuèrent quatre ; mais le cinquième s’étant enfui en criant : « Aux armes ! » un nombreux détachement arriva.

Rapidement repérés par les Bleus, ils arrivent en courant au « Pont o Véro » et sont pourchassés à travers les champs et les biefs. Certains d’entre eux réussissent à se cacher puis à s’enfuir, parfois avec l’aide de la population. D’autres n’ont pas cette chance et sont massacrés (Tuffin de la Rouërie et le marquis du Bois de La Ferronière). C’est le cas également du comte de Sérent : « après un long combat », le comte de Sérent s'était jeté dans les marais de Dol, où il fut vivement poursuivi ; enfin, épuisé, sentant qu’il ne pouvait aller plus loin, il donna son portefeuille à un de ses compagnons d’armes, et se cacha dans un fossé, où bientôt il fut surpris et égorgé. Son corps est enterré à la hâte près de La Renaudière. Son frère périt à côté de lui de la même manière.

Le roi Louis XVIII et le comte d’Artois apprirent la nouvelle de leur mort « avec une douleur extrême », et ils écrivirent à cette occasion à leur père « des lettres fort touchantes ». On pensa que ces malheureux n’avaient pas fait assez secrètement à Londres les préparatifs de leur départ et que ce manque de prudence avait été cause que le point de leur débarquement fut connu de la police du Directoire, qui avait de nombreux espions en Angleterre. Les chouans trouvèrent leur portefeuille qui contenait des choses très-précieuses, notamment les grâces que Louis XVIII accordait aux officiers des troupes royales.

La dépouille du comte fut exhumée en 1816. Une croix est érigée à l'endroit où le comte a perdu la vie et porte la mention « À la mémoire des Ducs de Serrens ». Aujourd’hui elle se trouve à l’entrée du terrain des sports de La Fresnais.

Armoiries

D'or, à trois quintefeuilles de sable.

Ascendance & postérité

Armand-Sigismond de Sérent était le fils aîné d'Armand-Louis de Sérent (1736-1822), marquis de Kerfily puis duc de Sérent et de Bonne-Marie-Félicité de Montmorency-Luxembourg (1739-1823). Il avait pour frère et sœurs :

  • Armand Léon Bernardin (né en octobre 1764), vicomte de Sérent, tué le même jour que son frère ;
  • Anne Angélique Marie Émilie (Paris, 13 septembre 1770 - Paris, 16 mars 1856), mariée, en juillet 1788 à Paris, avec Raymond Jacques Marie, vicomte puis duc de Narbonne-Pelet (1771-1855), pair de France, ministre d'État, membre du conseil privé, et chevalier des ordres du Roi, sans postrérité ;
  • Anne-Félicité Simone (Paris, 15 janvier 1772 - Paris, 25 janvier 1848), mariée, en 1799, avec le comte Étienne de Damas-Crux, sans postérité.
  • Il épousa, le 10 janvier 1785 à Paris, Charlotte-Ferdinande de Choiseul (vers 1765 - Paris, 10 avril 1845), fille de Louis Marie Gabriel de Choiseul (1734- vers 1795), baron d'Esquilly, dame pour accompagner (1784-1789) la comtesse de Provence (Marie-Joséphine de Savoie), dont il eut :
    • Armandine-Marie-Georgine (Paris, 2 août 1790 - Paris, 10 janvier 1815), mariée le 2 mai 1808 avec Louis de Rohan-Chabot (1788-1833), prince de Léon, sans postérité.

La princesse de Léon est morte dans des circonstances dramatiques :

« Le , vers cinq heures du soir, la princesse mettait la dernière main à sa toilette pour se rendre à un dîner chez le duc d'Orléans, et de là, à un bal donné par le comte Apponi, ambassadeur d'Autriche. Elle s'approcha de la cheminée, le feu prît aux dentelles de sa robe ; à ses cris. Mme de Sérent, sa mère, accourut ; les flammes s'élevaient à trois mètres au-dessus de sa tête. On appela le prince qui venait de la quitter ; il la trouva assise dans un fauteuil ; tous ses vêtements étaient consumés, et son corps n'était qu'une plaie.
La nuit fut horrible, la malheureuse princesse fit preuve d'un courage admirable, et conserva jusqu'à la fin toute sa connaissance sans que sa résignation faiblît. Elle demanda à son mari de ne pas la quitter et elle expirait le lendemain, à huit heures du matin.
 »

— Baille, Le cardinal de Rohan-Chabot

Sur son tombeau, dans l'église de La Roche-Guyon, est gravée l'épitaphe :

Ici repose la dépouille mortelle d'Armandine-Marie-Georgine de Sérent, princesse de Léon, enlevée par les flammes à deux familles, dont elle était le lien et le charme, par la perfection de son caractère ; à la société, dont elle était l'ornement et l'exemple par son esprit et ses vertus ; à la religion qu'elle faisait aimer par sa charité, sa douceur et sa bonté ; aux malheureux, dont elle était l'appui et plus encore la consolation.
Elle expira. après quinze heures de souffrances supportées avec une héroïque et chrétienne résignation, le , âgée de vingt-quatre ans.
Dernière de son nom, ayant perdu son père et son oncle victimes de leur dévouement à leur patrie et à leur roi.
Priez pour son âme !

À la suite de ce drame, son époux décide d'entrer dans les ordres en 1816.

Notes et références












Annexes

Articles connexes

  • Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789 ;
  • Liste des députés aux États généraux de 1789, par ordre, bailliage et sénéchaussée ;
  • 34e régiment d'infanterie de ligne ;

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Sérent (Armand-Sigismond-Félicité-Marie, comte de) », dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. V, , 617 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 303 [texte sur Sycomore] Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • « Sérent (Sigismond, comte de) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, t. XXXIX, 2e édition, 1843-1865, 732 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 93-94 Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • « De Sérent, (Armand-Louis, marquis, puis duc) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, 1827, 378 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 250-252 Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • Charles Baille, Le cardinal de Rohan-Chabot : archevêque de Besançon (1788-1833), Paris, Perrin, 1904, 489 p. (lire en ligne), p. 134-135 ;
  • Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. (tome 1 et 2), Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le 23 décembre 2011) ;
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