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Armand-François Cillart de Surville

Armand-François Cillart de Surville

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Biography

Armand-François-Marie Cillart, seigneur de Suville (ou Suville) et de Kerguezennec, dit le « comte de Surville » (titre de courtoisie), né le à Seglien (Morbihan) et mort le à Jersey, est un aristocrate et officier de marine français du XVIIIe siècle. Il termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre des armées navales.

Biographie

Origines et famille

Originaire de Bretagne, la maison de Cillart est noble d'ancienne extraction, de sang, de nom, d'armes, d'états et d'épée. Il est le fils de Marc-Antoine Cillart, seigneur de Surville (1681-?), capitaine de dragon, et de sa femme Marie Jeanne Marguerite Gertrude de Bizien du Lezard. Son frère, le chevalier de Cillart fait les campagnes de l'Inde sous le bailli de Suffren, capitaine de vaisseau le 9 mai 1781, il est cassé le 25 juillet 1784 et renvoyé en France, à cause de l'affaire du Sévère, au combat de Négapatam.

Carrière dans la Marine du roi

Cillart de Surville est fait enseigne de vaisseau le 13 mai 1754. Il sert pendant la guerre de Sept Ans et commande le vaisseau le Duc d'Orléans (74 canons) de l'escadre du comte d'Aché au combat qui a lieu devant Gondelour le 29 avril 1758 et à celui qui a lieu au large de Négapatam, le 3 août de la même année. Ces combats opposent une escadre française composée de vaisseaux du roi et de la Compagnie française des Indes orientales, à une escadre britannique, conduite par l'amiral Pocock. Il est cité parmi les blessés.

Cillart de Surville reçoit une commission de lieutenant de vaisseau le 1er janvier 1761. L'année suivante, en 1762, il prend part à l'expédition emmenée par le chevalier de Ternay et M. de Monteil, destinée à prendre Terre-Neuve aux Britanniques. Il est nommé à cette occasion capitaine de la frégate La Licorne (30). Au cours de cette expédition, il contribue à la prise d'un corsaire anglais sur les parages de Terre-Neuve. Ces trois officiers abordent l'ennemi chacun sur un canot et sautent dans le navire avant que l'équipage n'ait eu le temps de tirer un seul coup de fusil. La Gazette de France du 15 octobre 1762 écrit « II sauta dans le navire, lui troisième, avant que l'ennemi ait eu le temps de tirer un coup de fusil ou de canon. »

La paix revenue, il commande frégate la Belle Poule, célèbre pour son combat contre le HMS Arethusa en 1778, qui marque le début de l'entrée en guerre de la France dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il s'illustrera à nouveau pendant ce conflit.

Le 27 juillet 1778, il commande le vaisseau le Réfléchi (64 canons) au combat d'Ouessant au sein du corps de bataille, conduit par le lieutenant général, le comte d'Orvilliers. L'été suivant, il combat dans les Indes occidentales. Le 6 juillet 1779, à la bataille de la Grenade, il commande à nouveau le Réfléchi, au sein de la flotte du comte d'Estaing. Le 18 décembre 1779, il est au combat de la Martinique, cette fois sous La Motte-Picquet. L'Annibal de La Motte-Picquet, assisté du Réfléchi et du Vengeur (64) commandé par le chevalier de Retz, repoussent les 13 vaisseaux britanniques de l'amiral Parker devant Fort-Royal.

Le 20 octobre 1782, il commande l'Actif (74 canons) à la bataille du cap Spartel au sein de la flotte franco-espagnole qui affronte une flotte britannique placée sous les ordres de l'amiral Howe. Il reçoit ses provisions de chef d'escadre des armées navales lors de la promotion de 1786.

Officier de marine des plus estimés et des plus renommés le comte de Cillart de Suville, investi de plusieurs commandements successifs et importants, est chef d'escadre quand vient la Révolution française de 1789.

L'émigration à la Révolution

Il semble avoir pris part aux mouvements contre-révolutionnaires probablement de concert avec son parent, le marquis de la Boëssière. En effet, en l'an XI on dénonçait à l'administration préfectorale un officier de marine nommé Cillart comme étant un des chefs de la correspondance de l'ancienne chouannerie qui se retirait tantôt à Étables tantôt à Saint Quas. Il est élevé à la dignité de Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 8 février 1798, pendant l'émigration.

Il émigre et meurt à Jersey le 30 juin 1801.

Mariage et descendance

Marié le 16 mars 1763 avec Anne Marie de Parcevaux (†1779), fille de Claude de Parcevaux, chef d'escadre, chevalier de Saint-Louis et de Marguerite de Kergoët de Tronjoly. De cette union naissent deux garçons et quatre filles.

Notes et références

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Théophraste Renaudot, Gazette de France, vol. 1, Paris, (lire en ligne), p. 395
  • André Borel d'Hauterive et Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 12, Paris, Champion, (lire en ligne), p. 331-332

Articles connexes

  • Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI
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