Aristide De Ranieri
Quick Facts
Biography
Aristide De Ranieri, né à Viareggio (Toscane) en 1865 et mort après 1929, est un sculpteur et un céramiste italien.
Il exécuta de nombreuses œuvres dans le style Art nouveau essentiellement en bronze, régule, biscuit, terre cuite et plâtre.
Biographie
Aristide De Ranieri est issu d'une dynastie de sculpteurs sur marbre toscans. Son père, Angiolo De Ranieri originaire de Querceta (1834-1911), sculpteur formé dans les ateliers de Pietrasanta et de Carrare et ses frères Ermemegildo (1862-1919) et Ferruccio (1867-1957), ont orné les principaux monuments des villes et des cimetières de Viareggio et de Pietrasanta à la fin du XIX et au début du XX siècle. Ses neveux Dino De Ranieri, fils d'Ermenegildo, et Lelio De Ranieri (1890-1967), fils de Ferruccio, poursuivirent la tradition familiale jusqu'au milieu du XX siècle. Aujourd'hui encore, le Studio d'Arte De Ranieri dirigé par Sirio De Ranieri, petit-neveu d'Aristide, et son fils Dino, dernier descendant de la dynastie De Ranieri (sculpteurs), continue de former des sculpteurs à Pietrasanta.
Formé dans l'atelier familial de Pietrasanta, il est envoyé à Paris par son père pour ouvrir en 1893 une succursale de la société Angiolo De Ranieri e figli au 10 de la rue de Perceval dans le 14 arrondissement.
Parallèlement à ses activités de représentant en France de l'entreprise familiale, Aristide De Ranieri installe un atelier de sculpture et de céramique où il crée ses propres œuvres dans le style Art nouveau alors en pleine ascension. Sociétaire de la Société des artistes français, il figure régulièrement dans les Salons de Paris où il obtient la mention honorable en 1899.
Rapidement, devant le succès de ses créations auprès des amateurs parisiens et des marchands d'art, la production de céramiques devient la principale activité d'Aristide De Ranieri jusqu'à la déclaration de guerre en 1914.
Trop âgé pour être mobilisé, il poursuit ses activités mais rencontre rapidement des difficultés pour écouler ses créations auprès d'une population plus préoccupée par les nécessités du quotidien en temps de guerre que par le souci d'embellir son cadre de vie. Il doit interrompre sa production et, pour vivre, en vint à proposer des dessins à caractère patriotique à des journaux et à des revues parisiennes comme La Baïonnette. Pendant toute cette période, on retrouve également sa signature sur de nombreuses caricatures diffusées sous forme de cartes postales utilisées comme support de propagande anti-allemande.
Après la fin du conflit, Aristide De Ranieri tente de reprendre son activité de sculpteur et de céramiste, mais il constate assez rapidement que le style Art Nouveau qui a fait sa notoriété est complètement passé de mode. Ne rencontrant plus la faveur d'un public désormais plus attiré par de nouvelles expressions artistiques plus dépouillées, il prend la décision de fermer définitivement son atelier. Il entreprend alors, comme de nombreux sculpteurs de l'époque, une nouvelle carrière dans la statuaire académique et intervient essentiellement dans des commandes d'État comme ornementaliste de monuments aux morts ou d'ouvrages commémoratifs.
Sa dernière œuvre connue, un médaillon commémoratif de la traversée de l'Atlantique par les aviateurs Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, date de 1929.
On perd la trace d'Aristide De Ranieri à partir de cette date. On ignore s'il est resté en France ou s'il s'est retiré auprès des siens dans sa Toscane natale. Les date et lieu de son décès demeurent inconnus.
Œuvres
Aristide De Ranieri signait généralement ses œuvres A. de Ranieri et aussi, mais beaucoup plus rarement, A. de Raniery.
- Dante, buste en marbre blanc. Salon de 1905
- Au petit Trianon, bronze à patine brune. Salon des beaux Arts 1909.
- Méphisto au luth, sculpture en plâtre blanc, musée Labenche d'art et d'histoire, Brive-la-Gaillarde.
- Accord
- Encrier
- Buste de femme
- Trois Enfants vendangeurs
- La première cigarette
- Poulbot
- La Source, vase en terre cuite
- Marguerite et Rose, paire de sujets en bronze patiné.
- Terpsichore, statuette en marbre blanc
- Le lys, buste de jeune femme en terre cuite
- Petit Pierrot, lampe de table. Technique mixte, bois, terre cuite et métal
- La Frileuse, lampe de chevet en bronze sur socle en marbre
- Médaillon commémoratif de la traversée de l'Atlantique par Costes et Bellonte. Bas-relief en plâtre moulé daté de 1929. Musée national de la coopération franco-américaine, château de Blérancourt.
Bibliographie
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 8, Gründ, 1976, p. 601.
- James Mackay, The dictionary of Western sculptors in bronze, Woodbridge, 1977, p. 311..