Anthox Colaboy

Anthox Colaboy, de son vrai nom Anthony Thiberge, est un vidéaste Web français, originaire de Louviers en Normandie. Il se lance sur YouTube en 2012 en tant que vidéaste vidéoludique, puis finit par se spécialiser dans la critique de chaînes avec des émissions baptisées « Mes Chers Abonnements », « Mes Chers Non Abonnements » et « Mes Chers Désabonnements ». Ses vidéos, dans lesquelles il utilise beaucoup l'humour, lui ont valu d'être qualifié de « justicier de YouTube » ou de « juge de YouTube » par certains internautes. À compter de février 2020, la chaîne d'Anthox Colaboy compte 463 000 abonnés et ses vidéos cumulent plus de 79 millions de vues. En parallèle à YouTube, le vidéaste joue du piano et compose de la musique assistée par ordinateur (MAO) qu'il publie sur SoundCloud.

Anthox Colaboy est le pseudonyme du lovérien Anthony Thiberge. En 2012, alors qu'il est en dépression suite à une rupture conjugale, il décide de se lancer sur YouTube. Ses premières vidéos, qui sont orientées vers les jeux vidéo, le familiarise avec le montage vidéo. À partir d'août 2016, il rejoint le réseau multichaîne Mixicom et commence à vivre de YouTube. Anthox Colaboy interrompt sa profession de serveur en septembre pour se consacrer uniquement à ses vidéos sur la plateforme. En avril 2017, il participe à Video City Paris. Il s'associe le même mois avec les vidéastes Absol Vidéos, Sir Gibsy et leDessinator pour créer Les FDP de Tubonia (Les Forces de Protection de Tubonia), une bande dessinée parodiant YouTube dans un univers d'heroic fantasy. Via la plateforme de financement participatif Ulule, les quatre vidéastes collectent 521 825 € pour leur projet. Anthox Colaboy participe au festival Jap and co à Pontivy en mai 2017 et à la Geek Convention quatre mois plus tard. En septembre 2018, il collabore avec le vidéaste Didi Chandouidoui pour réaliser un clip sur le véganisme. Le mois suivant, le vidéaste participe au Salon de l'Imaginaire à Louviers, où il explique le métier de vidéaste sur YouTube. Le même mois, sa chaîne comptabilise 442 000 abonnés tandis que l'ensemble de ses vidéos cumule plus de 57 millions de vues. En février 2020, elle comptabilise plus de 463 000 abonnés et plus de 79 millions de vues.

Sur YouTube, Anthox Colaboy commence par se filmer en train de jouer à des jeux vidéo. En novembre 2015, tandis que sa chaîne tourne autour des 400 abonnés, il met en ligne une vidéo sur la chaîne de FantaBobGames. La vidéo est partagée sur Twitter et la chaîne dépasse très vite les 1000 abonnés. En discutant avec un ami, il lui vient l'idée de se lancer dans la critique de chaînes. En juin 2015, Anthox Colaboy met en ligne une première critique qui vise sa propre chaîne, puis enchaîne sur celle d'autres vidéastes. Son nombre d'abonnés augmente considérablement avec ses critiques de Chris fait le Show et Math Podcast en février 2016, puis celle sur Studio Bubble Tea en mai de cette même année, qui le fait passer de 10 000 à 50 000 abonnés en une semaine.

Sur sa chaîne, Anthox Colaboy propose principalement deux émissions intitulées « Mes Chers Abonnements » et « Mes Chers Non Abonnements ». Dans la première, il loue les chaînes auquel il est abonné et essaye de faire découvrir des vidéastes pour lesquels il estime que leur contenu n'est pas assez mis en avant par YouTube. Dans la seconde, il critique négativement des chaînes qu'il n'apprécie pas. Les vidéos de ses « Chers Non Abonnements » sont davantage visionnées que ses « Chers Abonnements ». Il lance par la suite une nouvelle émission baptisée « Mes Chers Désabonnements », où il parle sur de chaînes auxquelles il s'est désabonné, en commençant par celle d'Amixem.

En parallèle à ces deux émissions, Anthox Colaboy met en ligne des vidéos traitant de sujets davantage sociétaux comme le fanboyisme. Il propose aussi des lives radio libre, où des personnes peuvent s'exprimer sur le sujet qu'elles souhaitent, ainsi que des présentations de chaînes.

Anthox Colaboy se définit comme « un viewer qui ouvre sa gueule » et a pour habitude d'utiliser l'humour dans ses critiques de chaîne. Il fait intervenir sa « connerie », qui sort les blagues déplacées de ses vidéos et qu'il essaye de contenir pour éviter qu'elle aille trop loin. Il met aussi en scène deux animaux empaillés : un chat nommé Biscotte et un rat appelé Splinter. Apprécié sur YouTube, des internautes considèrent le vidéaste comme un « justicier de YouTube » voire comme le « juge de YouTube ». Paris Normandie a quant à lui qualifié Anthox Colaboy d'« énervé de service ». Son humour et son physique ont été comparés au vidéaste Jeannot Nymouce, tandis que sa façon de parler a été décrite comme très proche de celle du Fossoyeur de films.

Le vidéaste choisit de rester le plus constructif et objectif possible lorsqu'il critique une chaîne et affirme ne jamais viser la personne en elle-même. Il précise dans une interview : « Je reçois des tonnes de messages qui racontent des ragots, mais ça je m'en bats les couilles. Si un YouTubeur est une grosse merde dans la vie ça ne m'intéresse pas. Moi je m'intéresse juste au contenu de la chaîne. »

Père de famille, Anthox Colaboy se dit passionné par l'audiovisuel et la musique. En dehors de YouTube, il joue du piano et compose de la musique assistée par ordinateur (MAO) qu'il publie sur SoundCloud.

Accusation de harcèlement sexuel

Le 8 août 2018, peu de temps après le lancement du hashtag #BalanceTonYoutubeur suite à un tweet de Squeezie (en référence à #BalanceTonPorc), Anthox Colaboy est accusé de harcèlement sexuel par Le Parisien, aux côtés des vidéastes Wass Freestyle, Math Podcast et From Human to God. Le lendemain, il annonce sur Twitter qu'il va « prendre un avocat et porter plainte contre tout ce qui est en train de se produire ». Le 23 août, il met en ligne une vidéo sur sa chaîne dans laquelle il nie les accusations du Parisien et où il affirme ne pas avoir été contacté par le périodique : « Je n'ai jamais agressé personne de ma vie, et encore moins sexuellement. Je n'ai jamais harcelé qui que ce soit, ni même intimidé ni menacé personne, et certainement pas en utilisant mon statut de YouTubeur. […] J'aurais bien aimé donner ma version des faits, on ne m'a jamais contacté pour ça ». Dans la même vidéo, Anthox Colaboy précise avoir saisi la justice et ajoute qu'« une procédure pénale est en cours ». Un article du site BroLife publié en septembre affirme que Le Parisien n'avait pas vérifié ses sources ni contacté les différents vidéastes accusés de harcèlement sexuel avant de publier son article.