Anna Sommer
Quick Facts
Biography
Anna Sommer, née le à Aarau, est une illustratrice et dessinatrice de bande dessinée suisse. Elle travaille régulièrement pour des journaux tels que Annabelle (magazine féminin suisse-allemand), Vibrations (magazine musical francophone), Strapazin (revue de bande dessinée suisse), L'Imbécile, etc. Elle vit et travaille actuellement à Zurich.
Biographie
Anna Sommer a suivi le cursus de base de la Haute École d’art de Zürich et a effectué un apprentissage en graphisme. Pendant son enfance « elle préfère dessiner des femmes avec des talons hauts ». Anna Sommer arrive à la bande dessinée presque par hasard : « étant enfant j’ai lu évidemment des Tintin et des livres de Wilhelm Busch, qui semblaient importants pour ma formation de BD. Ensuite je n’ai plus lu de BD pendant des années ».
C’est en 1996 que paraît la première BD de Sommer intitulée Damen Dramen. Anna Sommer devient illustratrice et auteur de bande dessinée indépendante.
Son deuxième livre Honigmond (1998), « une histoire amère-méchante en collage sur les dérives d’une nuit de noces » est vite épuisé.
Par la suite, Anna Sommer s’établit comme illustratrice et dessinatrice de bande dessinée. Le festival de bande dessinée Fumetto lui propose une première exposition personnelle, car « elle fait partie des mythomanes les plus fortiches de la scène de la BD progressive ».
Un livre autobiographique Tout peut arriver, sous forme de bande dessinée, paraît en 2007. Dans cet ouvrage, Anna Sommer ne change pas de nom, tout comme l’ensemble des autres personnages qui portent leur véritable nom. Le livre est qualifié de « très amusant » par certains journalistes. Ils relèvent que « c’est surtout l’aisance graphique qui fait qu’on aime beaucoup regarder ce livre » et ajoutent « la qualité élevée de son histoire ne vient pas seulement des ruptures subtiles qui mènent du début jusqu’au bout de l’histoire. ». Elle a créé, avec ses dessins noir et blanc, « une petite perle de BD ».
En 2010, elle publie une commande, Julie ist wieder da !. L’histoire raconte celle d’une fille qui est atteinte d’une leucémie. En 2003, Sommer avait déjà publié un ouvrage sur le même thème, intitulé Eugen und der freche Wicht. Ce livre pour enfants a pour sujet les tumeurs du cerveau.
Depuis les années 1990, Anna Sommer travaille régulièrement comme illustratrice entre autres pour plusieurs journaux : NZZ Folio, Die Zeit, Libération, WOZ et Strapazin.
Son compagnon est le dessinateur de bande dessinée Noyau.
Elle est l'invitée d'honneur du festival BD-Fil en 2017, du Festival international de bande dessinée de Lausanne en 2017 et réalise l'affiche du festival.
Style
« La motivation pour dessiner, c’était toujours de raconter des histoires. Même dans des images isolées j’ai toujours raconté des histoires » raconte Anna Sommer sur son travail. Pour cela elle utilise des techniques différentes : au début elle dessine surtout en noir et blanc, en encre de chine, ce qui « se prête mieux pour raconter vite » ; aujourd’hui elle « dessine » des « collages pop » sans phylactère, avec du papier découpé en utilisant un couteau à lame rétractable et de la colle en aérosol. Elle travaille également avec la pointe sèche. « Le langage visuel atypique, loin du modèle BD, est une des raisons pourquoi Anna Sommer plait aussi aux lecteurs et aux lectrices qui ne s’intéressent normalement pas à la BD ».
Anna Sommer, apprécie elle-même particulièrement « les BDs intimes de Julie Doucet, Chester Brown ou David B » ainsi que l'écrivaine d'origine hongroise Agota Kristof ou le romancier Emmanuel Bove et des œuvres comme Effi Briest ou Madame Bovary.
Publications en français
Bande dessinée
- Remue-ménage [« Damen Dramen »](trad. de l'allemand), Paris, L'Association, coll. « Ciboulette », .
- Tout peut arriver(préf. Frédéric Pajak), Paris, Buchet-Chastel, coll. « Les Cahiers dessinés / BD », .
- L'Œuf(avec Noyau), Arles, Actes Sud, coll. « Actes Sud BD », .
- L'Inconnu [« Das Unbekannte »](trad. de l'allemand par Noyau, préf. Antoine Duplan), Paris, Les Cahiers dessinés, . Sélection officielle du festival d'Angoulême 2018.
Illustration de roman
- John Fante (trad. de l'anglais par Brice Matthieussent), Rêves de Bunker Hill [« Dreams from Bunker Hill »], Essertines-sur-Rolle, Demoures, , 155 p. .
- Breda M. Spaight (trad. de l'anglais par Pierre Furlan), Dieu était sur le mur [« God on the wall »], Essertines-sur-Rolle, Demoures, , 209 p. .
Recueil d'illustrations
- Amourettes(préf. Milena Moser), Paris, Buchet-Chastel, coll. « Les Cahiers dessinés », , 157 p. .
- Baies des bois, Paris, United Dead Artists, .
- Les Grandes Filles(préf. Anette Gehrig), Paris, Les Cahiers dessinés, .
Expositions personnelles (sélection)[11]
- Goldenes Kalb, Aarau, 1993
- Galerie XS, Bâle, 1995
- Papiers Gras, Genève, 1998 (avec Martin tom Dieck)
- Fumetto, Lucerne, 1999
- Comixshop, Bâle, 1999
- Galerie Martine Gossieaux, Paris, 2003
- Galerie Espace Saint-Francois, Lausanne, 2002 (avec Yves Nussbaum)
- Galerie Hauptmann & Kampa, Zurich, 2005 (avec Noyau)
- Fumetto, Luzern, 2007
- Cartoonmuseum, Basel, 2009 (mit Noyau)
- BD-Fil, Lausanne, 2017
- Galerie Papiers Gras, Genève, 2017 (y compris au festivalLes Creatives)
- Never Stop Reading, Zürich, 2018
- Comic Festival Fumetto, Luzern, 2018 (résidence artistique à l'Hôtel Schweizerhof)
Distinctions
- 1997 « Prix d’humour » au Festival de la bande dessinée Sierre pour Damen Dramen(Remue-ménage)
- 2006 « Werkjahr Comics » de la Ville de Zurich
- 2018 « Comicstipendium der Deutschschweizer Städte » à l'occasion du festival Fumetto