André Lemonnier
Quick Facts
Biography
André-Georges Lemonnier, né le à Guingamp, mort le à La Glacerie, est un amiral français.
Biographie
Il entre en 1913, à 17 ans, à l'École navale dont il sort major. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert sur des patrouilleurs et des sous-marins. En 1929, il suit les cours de l'École de guerre dont il sort là aussi major de sa promotion. Il est nommé capitaine de frégate en 1933 et commande alors le contre-torpilleur Le Malin.
Il est nommé capitaine de vaisseau au début de la Seconde Guerre mondiale. Il commande des batteries de canonniers de la marine chargées de défendre Paris puis, en 1940 et 1941, il est le commandant du croiseur Georges Leygues avec lequel il échappe au blocus britannique à Gibraltar. Il participe alors aux combats de Dakar, en septembre 1940, contre une flotte composée de navires de la Royal Navy et de navires des Forces navales françaises libres du général de Gaulle. Il revient ensuite à Alger où il rejoint les Alliés après le débarquement américain en Afrique du Nord du .
Après avoir été chargé de relancer l'activité de la marine marchande française, il est nommé contre-amiral en 1943 et, en juillet de la même année, chef d'état-major général de la Marine du tout nouveau Comité français de Libération nationale et, à ce titre, chargé de la fusion de la marine de Vichy et des Forces navales françaises libres.
Il contribue à la préparation du débarquement de Normandie au titre de l'Armée française de la Libération. Au départ, les Alliés n'envisageaient la participation que de quelques unités françaises légères. Le contre-amiral Lemonnier obtint cependant de l'amiral Andrew Cunningham la participation au combat des deux croiseurs Montcalm et Georges Leygues, le Duquesne servirait de soutien logistique. Ainsi, la participation au débarquement des forces navales françaises libres prit deux formes différentes : certains bâtiments apportèrent un soutien direct à l'assaut, par leur feu, tels les croiseur Montcalm et Georges Leygues ou le torpilleur La Combattante, ou simplement par leur sacrifice en vue de l'établissement d'un abri artificiel (sabordage du Courbet). D'autres escortèrent les convois de débarquement ou de renfort ; ce fut le cas des frégates françaises Surprise (CC Levasseur), Aventure (CF Querville), et Escarmouche (CC de Lesquen), les corvettes Aconit (LV Le Millier), Renoncule (LV Mithois), Roselys (CF Kolb Bernard) et D'Estienne d'Orves (LV Sabouret), assurant une protection efficace des liberty-ships, cargos ou bâtiments de débarquement, entre leur port d'attache et un point déterminé de la côte française : Aconit, Renoncule vers Utah, Escarmouche, Aventure, Roselys vers Omaha, Surprise, Découverte, D'Estienne d'Orves vers Gold. (les chasseurs 10, 11. 12, 13, 14, 15 et 41); et deux divisions de dragueurs. Pour la 23e flottille de MTB (CC Auvynet, dit Meurville), le débarquement se marque par une recrudescence des actions offensives menées depuis deux ans contre le trafic côtier ennemi. Les MTB assurent pendant toute cette période leurs reconnaissances offensives en Manche. Dans la nuit du 10 au 11 juin, ils eurent un engagement assez dur contre trois bâtiments légers au large de Guernesey. Le M.T.B. 98 parvint à mettre une torpille au but, mais subit quelques dommages, et son commandant (EV Lagersie) fut blessé en même temps qu'un autre officier. Le contre-amiral commande en chef la flotte française. Le capitaine Philippe Kieffer menant au feu ses commandos marines sur Sword Beach.
Il prépare la libération de la Corse et commande l'escadre française lors du débarquement de Provence en août 1944. Il est nommé vice-amiral en 1944.
Après la guerre, il conserve son poste de chef d'état-major de la marine mais devient aussi directeur du collège de défense de l'OTAN — ou « collège NATO » — qu'il contribue à créer. A cette époque Pierre Baudoin, chef du cabinet militaire de Louis Jacquinot et collègue de Georges Pâques, se rapporte à lui. Entre 1951 et 1956, il est « l'adjoint naval » du commandant en chef des forces alliées en Europe au SHAPE, le centre de commandement de l'OTAN en Europe, alors installé en forêt de Marly dans l'Ouest parisien : dans ce cadre, son supérieur hiérarchique en 1951 et 1952 est le général Eisenhower, ancien commandant en chef allié de la Seconde Guerre mondiale et futur président des États-Unis, puis en 1952 et 1953 son supérieur est le général Ridgway, qui le Jour J commandait la 82e Airborne parachutée en Normandie.
Il atteint le grade d’amiral en 1952.
Il prend sa retraite en mai 1956.
Il est ensuite secrétaire perpétuel de l'Académie de marine.
Il meurt à La Glacerie en 1963. Une avenue de cette ville et une autre à Marly-le-Roi portent désormais son nom.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Purple Heart[réf. nécessaire]
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 326-327
liens externes
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