Alphonse Hippolyte Joseph Leveau
Quick Facts
Biography
Alphonse Hippolyte Joseph Leveau est un peintre français né à Saint-Quentin le et mort à Milan le .
Portraitiste et peintre d’histoire, Leveau avait été élève de Léon Cogniet.
Éléments de biographie
Fils de Philippe Gérard Leveau (Paroisse Sainte Madeleine de la Ville l’évêque, rue de Clichy, - Belleville, « près Paris », et d'Adélaïde Charlotte Françoise Piot (Saint-Quentin, v. 1796 - Paris, , Alphonse Hippolyte Joseph Leveau, grâce à quelques bons héritages, s'oriente rapidement vers la peinture.
Le , il épouse, à Paris, Marie Margerin du Metz (née à Loos le - Paris, 8e arrondissement, ), sœur de Pierre Alexandre Margerin du Metz (Paris, ; Hazebrouck, ), riche propriétaire terrien. Un acte de notoriété après le décès du grand-père, Alexandre Louis Quentin Margerin du Metz est l'occasion, en 1851, d'une rectification des patronymes familiaux jusqu'ici mal usités. On apprend ainsi, par un rajout en marge, « que le nom de du Metz ajouté à celui de ses enfants, n’est pas un nom patronimique [sic] et qu’il n’a été donné à Monsieur Margerin père depuis [de] longues années, aussi qu’à ses enfants que pour les distinguer des autres membres de la famille ; ce nom provenant d’une petite propriété lui appartenant, nommé le Metz en deux mots. [...] Et savoir aussi à leur égard que les noms et prénoms de Monsieur Leveau sont et doivent être inscrits comme suit : Alphonse Hyppolite Joseph Leveau. [...] Qui est encore à tort et par erreur [rajout en marge : si on n’a donné à M. Leveau que les seuls prénoms de Alphonse Hyppolite au lieu de ceux-ci : Alphonse Hyppolite [sic] Joseph], dans tous les actes, titres, pièces et notations... »
En 1850, Leveau peint sa belle-sœur, Mathilde, dont le fils, Ernest François Margerin du Metz (1846-1940), ingénieur agronome, s’unira à Jenny Charlotte Augustine Lecaisne, descendante par sa mère d'Honoré Fabien Foy, frère du célèbre général.
Leveau expose aux Salons de 1839 à 1869 et reçoit la mention honorable en 1861 et 1863.
C'est à Milan qu'il décède prématurément, alors qu'il y avait rejoint, avec sa famille, son gendre, tout juste nommé Consul Général de France :
« N°2162 - L’an mil huit cent soixante douze, le 11 juin, a été retranscrit l’acte suivant. Extrait du registre des actes de l’état civil du Consulat de France à Milan, du vingt février 1871, à midi, acte de décès de Leveau, Alphonse Hippolyte Joseph, artiste peintre, décédé à Milan, le 19 février courant, à une heure et demie de l’après-midi, domicilié en France, rue des petites écuries 46 ; demeurant momentanément à Milan, via San Damiano, 14, né à Saint Quentin le 8 août mil huit cent quinze, fils de feu Gérard Félix Leveau et feue Marie Adélaïde Piot, légitimes époux ; marié à Marie Margerin du Metz, domiciliée à Paris, rue des Petites Ecuries, 46 ; sur la déclaration à nous faite par M. Edouard Bouillat, consul de France à Milan, âgé de quarante deux ans, gendre du défunt, et par M. Théodore Algier, professeur, âgé de cinquante six ans, ami du défunt, et ont signé après lecture ; signé : E. Bouillat et Th. Algier, constaté par nous, chancelier au Consulat de France à Milan, remplissant par délégation les fonctions d’officier de l’état civil, signé Louis Ducessois – pour copie – le chancelier L. Ducessois suivant les législations du consulat et du ministère des affaires étrangères, / Le maire officier de l’état civil »
Toute la famille résidait alors Via San Damiano. Madame Leveau fit faire les déclarations officielles au Consulat de France et donna procuration à son ami, l’ancien préfet Balland, pour gérer ses affaires à Paris, et, notamment, faire faire le début de l’inventaire de l'appartement, en juin. Elle partit se reposer à Aix-les-Bains et ne revint qu’en novembre, pour la poursuite et la clôture de l’inventaire. Elle se rapprocha ensuite de sa fille aînée, qui habitait derrière le palais de l’Élysée, rue d’Aumale, en louant un appartement rue de Penthièvre où elle mourut en 1906.
Une descendance ministérielle et Consulaire
Le couple Margerin du Metz Leveau eurent trois enfants, deux filles et un fils dont les premières firent des mariages socialement avantageux.
- Blanche Alexandrine (Paris, – Paris, 8e arr., s'était mariée à Paris, 11e arr., le avec Charles Louis Edouard Bouillat (Paris, -1918), ministre plénipotentiaire, consul de France à Glasgow, Anvers, Milan, officier de la Légion d’honneur. Il demeurait, à son mariage, 15 rue du Helder avec ses parents, Adolphe Charles Louis Bouillat (Paris, – Château de Soucy, Fontenay-les-Briis, ), avocat à la cour et Charlotte Louise Marguerite Malvina d’Est (1810 – Paris, 8e arr., ), propriétaires. Les parents de Blanche Alexandrine sont présents et son père n’est pas qualifié de peintre. Sont témoins : François Pierre André Théophile Balland (Saint-Etienne-de-Montluc, – Roujan, , ancien Préfet de l’Hérault ( - ), chevalier de la légion d’honneur (), commandeur de l’ordre d’Isabelle-la-Catholique, âgé de 58 ans et demeurant au 2 rue de GrétryArmand Louis Pierre Bouillat (1807 – Paris, ), 54 ans, propriétaire au 6 boulevard de Strasbourg, oncle de l’époux ; Pierre Louis Josias Le Serrurier (Saint-Quentin, 1er octobre 1797 – Paris, 2e arrondissement, , 64 ans, chef de bureau au ministère des finances, chevalier de la légion d’honneur, cousin de l’épouse demeurant au n°1 rue de la Paix ; Pierre Alexandre Margerin du Metz, 41 ans, propriétaire à Hazebrouck, oncle de l’épouse. Blanche Alexandrine et son époux auront deux enfants :
- Charlotte Louise (quartier Anderston, Glasgow, – Paris, ), mariée à Paris (8e arr.), le à Emile Jacquemin (Paris, -1922), secrétaire d’ambassade, attaché au ministère des affaires étrangères de 1884 à 1890), consul général de France à Zurich, chevalier de la légion d’honneur, fils d’Alphonse François Jacquemin (°v. 1816), propriétaire au 65 rue d’Anjou (8e arr.) et de Marie Félicie Faguet (°v. 1825). D'où
- Marguerite Marie Félicie Jacquemin (Paris, 8e arr., – Paris, 7e arr., ), unie le à Paris (16e arr.) avec Bernard Marie Paul-Dauphin.
- François Louis Edouard (Zurich, -1940).
- Jean Charles Georges (quartier Anderston, Glasgow, -1940), polytechnicien, lieutenant au 12e régiment d’artillerie, l’un des futurs administrateurs de la Société générale à partir de 1903, chargé des affaires industrielles, habitant à Vincennes, unit le à Paris, 8e arr., avec Marie-Louise Madeleine Joséphine Fourchy (Paris, 1er mars 1868), fille d’Henry Fourchy (mort avant 1892) et Zoé Marie Céline Giroux (°v.1841). Sont témoins : Jean-Baptiste Jules Vanier, 62 ans, rentier au 107 rue du Faubourg Saint-Honoré, Simon Lucien Trône (ci-dessous), Gustave-Hippolyte Rouland, trésorier payeur général, sénateur de la Seine-Inférieure (résidant à Evreux), Charles Gustave Roussigné (né le à Paris), ancien magistrat, chevalier de la Légion d’honneur, demeurant 8 rue Bayard, respectivement oncle et cousin de l’épouse. On retrouve le couple Bouillat-Fourchy à Paris, en 1911, Boulevard de Courcelles. Le journal Le Gaulois se fait l’écho de la célébration en l’église de La Madeleine :
- Charlotte Louise (quartier Anderston, Glasgow, – Paris, ), mariée à Paris (8e arr.), le à Emile Jacquemin (Paris, -1922), secrétaire d’ambassade, attaché au ministère des affaires étrangères de 1884 à 1890), consul général de France à Zurich, chevalier de la légion d’honneur, fils d’Alphonse François Jacquemin (°v. 1816), propriétaire au 65 rue d’Anjou (8e arr.) et de Marie Félicie Faguet (°v. 1825). D'où
« Le mariage de M. Georges-Charles Bouillat, lieutenant au 12e régiment d'artillerie à Vincennes, fils de M. Edouard Bouillat, ministre plénipotentiaire en retraite, avec Mlle Marie-Louise Fourchy, fille de feu M. Fourchy, ancien avocat général, a été célèbre aussi à la Madeleine, au milieu d'une nombreuse assistance, dans laquelle on remarquait le colonel Trône, du 18e d'artillerie, oncle du marié, et presque tous les officiers des 12e et 18e régiments d'artillerie. M. l'abbé Brunet, vicaire à la Madeleine, ami de M. Bouillat, a donné la bénédiction nuptiale aux nouveaux époux. Les témoins de M. Bouillat étaient le colonel Rebilt du 12e d'artillerie, et Jules Vanier, ceux de Mlle Fourchy étaient MM. Gustave Rosland, trésorier-payeur général, et Gustave Roussigné, ancien magistrat. À l'issue de la cérémonie religieuse, un lunch a été servi chez Mme Bouillat [née Fourchy, la mère], rue Pasquier »
- Jehanne Marie Leveau (Paris, - Lancié, ?) qui épouse, le , à Paris, 8e arrondissement, Simon Lucien Trône (Saint-Julien-en-Jarret, - Lancié, 1911), Polytechnicien en 1855, sous-lieutenant élève (1857), chef d’escadron d’artillerie en garnison à Briançon (1880), lieutenant colonel au 15e régiment d’artillerie (), chevalier de la Légion d’Honneur, fils de feu Jean-Michel Trône, entrepreneur de travaux publics et Jeanne Marie Fulchiron. Jehanne Marie Leveau habitait alors 15 avenue de Messine et était déjà veuve de l’ingénieur Dominique Joseph François Trône (Saint-Julien-en-Jarret, – Figueras, ), frère de Simon Lucien et également polytechnicien. Les témoins sont Evariste Alphonse Honoré Chancel, industriel de 59 ans demeurant 40 rue de Berlin, Charles Henri Collet, ingénieur de 46 ans, demeurant 4bis rue d’Astorg, Philippe Girard Josias Leveau ci-dessous, le frère de la mariée, 26 ans, sans profession et demeurant avec sa mère, et Louis Edouard Bouillat, Consul Général de France à Anvers, officier de la Légion d’honneur, 50 ans, demeurant 9 rue d’Aguesseau (8e arr.). Trône sera témoin, en 1892, du mariage de son neveu, Georges Bouillat. Il habitait alors Saint-Mandé.
- Philippe Girard Josias Leveau (né à Paris, 3e arrondissement, le ), « rentier » demeurant au 22 rue d’Armaillé (17e arr.), qui épouse le , à Paris, 17e arrondissement, Marie Françoise Agathe Joubert (née le à Ruffiac), fille de feus Joseph Joubert et de Marie Noël. La veuve de Leveau, Mme Margerin du Metz, également rentière, habite désormais 7 rue de Penthièvre. Le couple en profite pour reconnaître un enfant, Gabriel Francis Pierre Leveau, né le à Paris. Les témoins sont : Louis Duval, 58 ans, tapissier au 22 rue Saint-Ferdinand, Ferdinand Depresle (La Charité-sur-Loire, ), artiste peintre de 33 ans demeurant au même endroit, Jacques Jumeau-Lafond, limonadier de 39 ans, demeurant au 26 avenue des Ternes, et Louis Gibert, 44 ans, rentier à Neuilly-sur-Seine.
Œuvres
- Baignade sous bois (1851), vendue à Paris le
- Portrait de Jean-Paul Bousquet (1851, Sète, musée Paul-Valéry)
- Portrait de Mathilde Marie Margerin du Metz, 1850 (collection particulière), belle-sœur de l'artiste
- Portrait de Denys Affre, archevêque de Paris, 1852 culture.gouv.fr.
- Sainte Aeliana, martyre (musée des beaux-arts de Tourcoing)
- La mort de Cordelia (Saint-Quentin, musée Lécuyer)
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Stéphan Perreau, « Alphonse Hyppolyte Joseph leveau, un représentant de l'académisme bourgeois », Les Cahiers d'Histoire de l'art, n°9, Voulangis, 2011, p. 77-87. Point sur son œuvre peinte, sa famille (inédit) et publication de son inventaire après décès retrouvé
- Émile Bellier de La Chavignerie (1821-1871) et Louis Auvray (1810-1890), Continuateur, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes / ouvrage commencé par Émile Bellier de La Chavignerie ; continué par Louis Auvray, Paris, Librairie Renouard, 1882-1885, I, p. 1038.
- Emmanuel-Charles Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, p. 626-627 (données principalement fautives[réf. nécessaire]).
Liens externes
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