Ali Ghediri
Quick Facts
Biography
Ali Ghediri(en arabe : علي غديري ; en berbère : ⵄⵍⵉ ⴴⴷⵉⵔⵉ), né le à Ouenza dans l'actuelle wilaya de Tébessa en Algérie, est un militaire et homme politique algérien.
Général-major, directeur des ressources humaines au ministère de la Défense nationale de 2010 à 2015, retraité, il est candidat indépendant à l'élection présidentielle algérienne de 2019. Dans le contexte du Hirak, il est arrêté en juin de la même année.
Biographie
Origine
Ali Ghediri naît à Ouenza, ville minière située dans la wilaya de Tébessa, près de la frontière tunisienne. Son père était un ouvrier mineur originaire d'Oum El Bouaghi, dans la région des Aurès, en Algérie.
Formation et carrière militaire
Après des études secondaires, il opte pour une carrière militaire dans les rangs de l'Armée nationale populaire. Il est d'abord formé en Algérie, à l’Académie militaire interarmes de Cherchell. Il poursuit ensuite sa formation à l'étranger : à l'Académie navale de Saint-Pétersbourg, où il suit une formation en génie mécanique de marine, à l'Académie militaire de Moscou et à l'Académie d'État-major de Damas.
De retour en Algérie, il sert dans les forces navales jusqu'en 1983, puis dans les forces terrestres. Promu général-major en , il est directeur des ressources humaines au ministère de la Défense pendant dix ans. En , il décide de prendre sa retraite et mettre fin à sa carrière militaire.
Ali Ghediri est titulaire d'un magister en relations internationales et d'un doctorat d'État en études stratégiques, portant sur la politique de sécurité nationale.
Candidatures avortées à l'élection présidentielle de 2019
Officier supérieur quasiment inconnu, sans parcours militant, sans parti, sans ancrage populaire ni soutiens de partis établis, Ali Ghediri se fait connaître sur la scène politique en publiant une lettre ouverte adressée à ses « aînés ». Le texte, paru dans El Watan le , les exhorte à éviter au pays « une redescende aux enfers », car l'Algérie, écrit-il, « a assez souffert depuis le recouvrement de son indépendance » et « ses enfants sont en droit de vivre une rupture qui réponde à leurs aspirations, à leur rêve ».
Il se fait aussi remarquer par de multiples déclarations dans la presse, qui lui ont valu une mise en garde du ministère de la Défense, ce dernier rappelant l'obligation de réserve à laquelle sont astreints les militaires.
Le , il indique vouloir se présenter à l'élection présidentielle en Algérie, prévue le , en se déclarant comme « candidat du peuple ». Il est ainsi le premier candidat officiellement déclaré après l'annonce de la date du scrutin. Il se dit prêt à « défier le système » qui ne lui « fait pas peur ». Son directeur de campagne est Mokrane Ait Larbi et son directeur de communication est H'mida Ayachi.
Dans sa déclaration de candidature, Ali Ghediri appelle à la mise en place d’une « Deuxième République ».
Le , il dépose sa candidature au Conseil constitutionnel.
Le , Ait Larbi se retire de sa campagne et rejoint les manifestations de 2019 en Algérie.
Après le report du scrutin, il appelle à son organisation d'ici mai de cette année. Il annonce ensuite sa candidature au scrutin, fixé au . Il exige cependant le départ du chef de l'État Abdelkader Bensalah et du Premier ministre Noureddine Bedoui. Il décide de retirer sa candidature.
Arrestation
Le , il est arrêté. Le , il est placé en mandat de dépôt à la prison d'El-Harrach pour ses déclarations au sujet de l'armée et pour des accusations de divulgation de documents à des puissances étrangères.
Voir aussi
Articles connexes
- Élection présidentielle algérienne de 2019