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France
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Alexandre-François de La Rochefoucauld
French officer, politician and diplomat

Alexandre-François de La Rochefoucauld

The basics

Quick Facts

Intro
French officer, politician and diplomat
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Paris, Île-de-France, France
Place of death
Paris, Île-de-France, France
Age
73 years
Family
Father:
François Alexandre Frédéric, duc de la Rochefoucauld-Liancourt
Children:
Alexandre Jules de La Rochefoucauld
The details (from wikipedia)

Biography

Alexandre-François, 1er comte de La Rochefoucauld (né à Paris dans la paroisse de l'église Saint-Sulpice, le 26 août 1767 – mort à Paris Xe, le 2 mars 1841), est un militaire, diplomate et homme politique français.

Alexandre François de La Rochefoucauld était le fils cadet du duc de Liancourt et de Félicité-Sophie de Lannion, et le frère de François XIII, duc de La Rochefoucauld.

Biographie

Alexandre François de La Rochefoucauld embrassa d'abord la carrière des armes et suivit, comme officier d'état-major à l'armée du Nord, le général La Fayette lors de la campagne de 1792. Les frontières françaises étaient alors menacées par les armées combinées de la Russie et de l'Autriche. Après la chute de la monarchie, il quitta l'armée.

Cette manifestation et les tentatives qu'il fit, de concert avec sa famille, pour sauver le roi et la reine, appelèrent sur lui l'attention du nouveau gouvernement : mis hors la loi, il fut obligé de chercher son salut dans la fuite. Il ne revint en France que sous Consulat, « tiré de sa retraite » par le coup d'État du 18 brumaire.

Il avait épousé, en 1788, la fille du comte de Chastulé, officier aux Gardes-Françaises, riche propriétaire à Saint-Domingue, et parent de Joséphine de Beauharnais, épouse du général Bonaparte. Ces liens de parenté amenèrent des « relations naturelles » entre le premier Consul et lui.

Premier Empire

Napoléon Ier, qui désirait se l'attacher, donna pour dame d'honneur à l'Impératrice des Français, Mme de La Rochefoucauld, et maria sa fille au prince Aldobrandini, frère du prince Borghèse.

Placé à la tête de l'administration de Seine-et-Marne, lors de la création des préfectures, le comte de La Rochefoucauld devint, en l'an IX (16 octobre 1801), ambassadeur (ou chargé d'affaires ou ministre plénipotentiaire selon les sources) auprès de la cour de Saxe. Les ratifications du traité de Lunéville n'avaient pas encore été échangées : sa mission était d'amener l'électeur à des dispositions plus favorables à la France, il y parvint.

Le 9 vendémiaire an XII, il fut nommé membre de la Légion d'honneur, et en fut nommé commandant le 25 prairial de la même année.

Ambassade à Vienne

La rupture du traité d'Amiens devait exercer une grande influence sur les affaires d'Allemagne.

La Rochefoucauld « montrant de l'habileté » dans ces diverses missions diplomatiques, « ses talents diplomatiques le firent juger, dans ces circonstances difficiles, digne d'un plus grand théâtre », et Napoléon l'envoya ambassadeur à Vienne (1er janvier 1805) en remplacement de Champagny. Il arriva dans cette ville le 6 janvier 1805.

L'érection du royaume d'Italie (1805), la réunion de la république de Gênes à l'Empire français, amenèrent bientôt, de la part de l'Autriche, des demandes formelles d'explication qui ne tardèrent pas à devenir des préludes de guerre. Le comte de La Rochefoucauld éclaira l'Empereur sur les sourdes menées du cabinet de Vienne, sur les arméments considérables qui se faisaient dans les États héréditaires des Habsbourg, et l'instruisit du traité secret conclu entre l'Autriche, la Russie et l'Angleterre. Ayant reçu ordre de demander ses passeports, il quitta Vienne le 10 octobre 1805.

Il y fut accrédité de nouveau le 16 janvier 1806, après la signature du traité de Presbourg. Alors, le protectorat de la confédération du Rhin, dont Napoléon venait d'être investi, forçait François II du Saint-Empire de renoncer au titre d'empereur germanique. L'ambassadeur français sut, « avec une rare habileté », atténuer l'impression que produisit à la cour de Vienne cette modification importante introduite dans le système politique de l'Europe, impression que devait rendre plus irritante encore l'invasion du royaume de Naples, l'érection du grand-duché de Berg et l'envahissement du Hanovre.

En 1806, il quitta l'ambassade de Vienne pour se rendre à Berlin, où Napoléon se trouvait alors. Il prit une part active aux négociations qui donnèrent à la Saxe une existence politique d'un ordre plus élevé (l'électorat de Saxe devenait le royaume de Saxe), et assurèrent ainsi son adhésion au système français.

Ambassade à Amsterdam

Le 11 février 1808, il fut nommé à l'ambassadeur de Hollande : « il remplit, avec adresse et bonheur, cette nouvelle mission rendue si difficile par les dispositions secrètes » du roi Louis-Napoléon, dont le zèle pour les intérêts du pays qu'il gouvernait lui faisait péniblement supporter l'autorité de l'Empereur, son frère, et le contrôle incessant auquel ses mesures étaient soumises.

En 1809, les Anglais débarquèrent en Zélande. L'ambassadeur français déploya, dans cette circonstance critique, une activité remarquable, et on lui dut, en grande partie, la promptitude avec laquelle furent réunis les moyens qui préservèrent Anvers et ses chantiers d'une ruine presque certaine ; il fut puissamment secondé par les Hollandais, dont « la loyauté et l'affabilité de son caractère avait captivé l'estime et l'affection ».

Le roi de Prusse, connaissant toute son influence sur l'esprit des Hollandais, chargea le comte de La Rochefoucauld d'appuyer de son crédit un emprunt qu'il voulait faire en Hollande ; cet emprunt fut rempli, et, en reconnaissance de ce service, le monarque lui envoya le cordon de l'ordre de l'Aigle noir, que Napoléon lui permit de le porter.

En 1810, l'Empereur avait pris la résolution de réunir le royaume de Hollande à l'Empire, si son frère se refusait à adhérer rigoureusement au blocus continental. De La Rochefoucauld usa, dans cette circonstance délicate, « de toutes les ressources d'un esprit adroit » ; mais l'irritation des esprits était telle, à Amsterdam surtout, qu'il y courut des dangers personnels. Napoléon le rendit, en quelque sorte responsable de l'abdication de son frère, et il dut porter le poids de son mécontentement. Aussi, rappelé à Paris à la fin de mai 1810, il manifesta le désir de ne plus être chargé de nouvelles missions ; et il se livra dès ce moment aux loisirs et aux charmes de la vie privée.

« À l'exemple de son vertueux père, il devint la Providence des malheureux ; il leur assura les secours qui soulagent la misère, et le travail qui la prévient. 150 ouvriers se réunirent dans une filature fondée par lui dans son domaine de Crèvecœur. »

— Lievyns, Verdot, Bégat, Fastes de la Légion d'honneur.

Carrière parlementaire

Bien qu'il eut « semblé renoncer à la politique », il accepta toutefois, pendant les Cent-Jours (2 juin 1815) le titre de membre de la Chambre des pairs : il perdit cette dignité à la seconde Restauration.

Les électeurs du 3e arrondissement de l'Oise (Senlis) ne pouvaient pas trouver un « plus digne représentant », aussi, il le « dédommagèrent » en l'envoyant trois fois à la Chambre des députés, où sa place fut constamment marquée au centre gauche :

  1. le 9 mai 1822, avec 276 voix (358 votants, 440 inscrits), contre 46 à Louis-Étienne Héricart de Thury. Il siégea parmi les royalistes constitutionnels, mais ne fut pas réélu en 1824 ;
  2. le 21 avril 1828, en remplacement d’Étienne Maurice Gérard, qui avait opté pour Bergerac (Dordogne). Élu par 174 voix (290 votants, 376 inscrits), contre 64 à Michel Nicolas Gérard de Blincourt et 28 à Héricart de Thury, il combattit le ministère Polignac, fut des 221, et obtint sa réélection,
  3. le 3 juillet 1830, au collège de département de l'Oise, avec 173 voix sur 293 votants et 328 inscrits.

Le comte de La Rochefoucauld se rangea avec empressement sous le drapeau de 1830, et, partisan de la monarchie de Louis-Philippe Ier, il la défendit à la Chambre des députés jusqu'aux élections du 5 juillet 1831, où il échoua, puis à la Chambre des pairs, où l'appela une ordonnance royale du 19 novembre suivant. Le roi des Français le fit grand officier de la Légion d'honneur le 28 avril 1835.

Le comte Alexandre de La Rochefoucauld mourut à Paris le 2 mars 1841, « emportant avec lui l'estime et les regrets de ses concitoyens ». Inhumé au cimetière du Père-Lachaise (14e division, 2e ligne, no 26), son éloge funèbre fut prononcé au palais du Luxembourg par son collègue, le marquis de Pange.

Récapitulatifs

Titres

  • Comte de La Rochefoucauld et de l'Empire (décret du 28 octobre 1808, lettres patentes signées à Paris le 28 janvier 1809) ;
  • Pair de France :
    • 2 juin 1815 - juillet 1815 (Cent-Jours) ;
    • 19 novembre 1831 - 2 mars 1841 (Monarchie de Juillet).

Décorations

Rubans des décorations
Grand officier de la Légion d'HonneurChevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-LouisOrdre de l'Aigle noir
  • Légion d'honneur :
    • Légionnaire (9 vendémiaire an XII), puis,
    • Commandant (25 prairial an XII), puis,
    • Grand officier de la Légion d'honneur (28 avril 1835) ;
  • Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ;
  • Autorisé, au cours de l'année 1808, à accepter et à porter la décoration de l'ordre de l'Aigle noir de Prusse ;

Armoiries

ImageArmoiries
Orn ext comte de l'Empire ComLH.svg
Blason Alexandre-François de La Rochefoucauld (1767-1841).svg
Armes du comte de La Rochefoucauld et de l'Empire

Écartelé : au premier d'azur à la tête de lion arrachée d'argent qui est le signe des ministres employés à l'extérieur, au deuxième et troisième de gueules plein. Au quatrième burelé d'argent et d'azur à trois chevrons de gueules brochant sur le tout. Le premier écimé.

  • Livrées : les couleurs de l'écu.
Orn ext comte et pair GOLH.svg
Blason La Rochefoucauld.svg
Armes du comte de La Rochefoucauld, pair de France

Burelé d'argent et d'azur, à trois chevrons de gueules, brochant sur le burelé, le premier chevron écimé.

Ascendance & postérité

Fils cadet de François XII (1747-1827), duc de La Rochefoucauld et de Félicité-Sophie de Lannion (1745-1830), le comte de La Rochefoucauld avait pour frères et sœurs :

  1. François XIII Armand Frédéric (1765-1848), 8e duc de La Rochefoucauld, duc de Liancourt, etc, marié en 1794 avec Marie-Françoise de Tott (1770-1854), dont postérité ;
  2. Aglaé Émilie Joséphine (1774-1789) ;
  3. Frédéric Gaëtan (1779-1863), marquis de Liancourt, marié en 1808 avec Marie Caroline Petronilla Schall de Bell (vers1794/1795-1870), « gräfin » von Schall-Riaucour, dont postérité ;
  • Alexandre-François de La Rochefoucauld épousa, le 9 juin 1788 (mariage contracté à Paris le 9 juin 1788), Adélaïde de Pyvart de Chastullé (16 août 1769 - 20 décembre 1814), 1re dame d'honneur de l'impératrice Joséphine (1804-1810), fille de François, comte de Pyvart de Chastullé et de Julie Laffilard. Ensemble, ils eurent :
    • Alexandrine Julie Clémentine (Paris, 20 août 1792 - Paris, 4 septembre 1792) ;
    • Adèle Marie Hortense Françoise (Paris, 15 septembre 1793 - Pise, 2 novembre 1877), dame du palais de l'impératrice Marie-Louise (1809-1814), mariée, le 11 avril 1809 à Paris, avec Francesco Borghèse (1776-1839), prince Aldobrandini et 7e prince de Sulmona (1832), dont postérité ;
    • Alexandre-Jules (Mello, 22 janvier 1796 - Paris, 21 avril 1856), 2e comte de La Rochefoucauld (1841), 2e duc d'Estissac (1840), colonel, aide de camp, député du Loiret, marié, le 11 septembre 1822 à Liancourt, avec Hélène Desolle (1803-1864), dont :
      • Postérité ;
    • Wilfrid Marie François (Paris, 8 février 1790 - 24 septembre 1876), marié (morganatiquement), le 30 novembre 1829 à Sennecey-le-Grand, avec Maria Cécile Pauline Lhuillier (née le à Saulieu), dont :
      • Eugénie (1825 - Poitiers, 1895), en religion ;
      • Eugène Marie Alexandre Wilfrid (né le à Sennecey-le-Grand, mort en Algérie) ;
      • Ernest Gustave François (né le à Sennecey-le-Grand) ;
      • Blanche (1836 - Paris, 20 octobre 1870), mariée en 1860 avec Henry Litolff (1818-1891), musicien ;
    • François Joseph Polydore (Paris, 15 mai 1801 -Paris, 15 avril 1855), secrétaire d'ambassade à Saint-Pétersbourg (1824), marié :
      (1°) le 2 décembre 1842 à Weimar avec Adélaïde Charlotte Nathalie de Bussche-Hünnefeld (17 février 1811 - 10 février 1847), dont un fils
      (2°) le 9 septembre 1852 à Paris, avec Marie-Christine de Pracomtal (1830-1905), sans postérité ;
      • (1°) François Marie Clément Ernest Jules Aymar (Weimar, 29 décembre 1843 - 1925), comte de La Rochefoucauld, marié à Amiens le 22 décembre 1867 (divorce en 1885), avec Adrienne Gabrielle Marie de Morgan de Belloy (1845-1920), fille d'Adrien Marie Joseph de Morgan de Belloy et de Sophie Charlotte de Gomer.

Notes et références








Annexes

Articles connexes

  • Ambassade de France aux Pays-Bas ;
  • Ambassade de France en Allemagne ;
  • Ambassade de France en Autriche ;
  • Armorial des comtes de l'Empire ;
  • Forêt de la Braconne ;
  • Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise ;
  • Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
  • Liste des premiers préfets français (1800-1815) ;
  • Liste des préfets de Seine-et-Marne ;

Liens externes

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « La Rochefoucauld (Alexandre-François), comte de Liancourt », dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. III, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 602 [texte sur Sycomore] Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • Saury, « La Rochefoucauld (Alexandre, comte de) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. II, , 3e éd., 537 p. [détail de l’édition] (notice BnF no FRBNF37273876, lire en ligne), p. 366-367 Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, , 351 p. (lire en ligne), p. 48-49 Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. (tome 1 et 2), Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le 23 décembre 2011) ;
  • « La Rochefoucauld (Alexandre, comte de) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] ;
  • « Alexandre-François, comte De La Rochefoucauld », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, , 378 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 70 Document utilisé pour la rédaction de l’article ;

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