Alain Cadix
Quick Facts
Biography
Alain Cadix est un ingénieur français, né à Oran le .
Ancien directeur des ressources humaines de Dassault Aviation, président d'honneur de la Conférence des grandes écoles, Alain Cadix est membre de l'Académie des technologies et membre du Conseil supérieur des programmes (ministère de l'éducation nationale).
Au sein de l'Académie des technologies, il est délégué aux compétences-clés et à la formation ; il préside le pôle Education, formation, emploi, travail.
Biographie
Famille et jeunesse
Les origines de la famille Cadix se situent à Sauveterre de Guyenne ; elle s'est installée en Algérie à la fin du XIX siècle.
Alain Cadix, né d'un père commerçant et d'une mère infirmière, commence ses études secondaires au lycée Lamoricière à Oran jusqu’à la classe de troisième. Rapatrié d’Algérie en , dans sa quatorzième année, il s’installe avec sa famille à Nantes, où il fréquente le lycée Clemenceau, de la classe de seconde à celle de mathématiques spéciales (1962 à 1967).
Une alternance industrie aéronautique / enseignement supérieur
Il intègre à moins de dix-neuf ans l’École de l’air à Salon-de-Provence, plus jeune élève de sa promotion. Ne pouvant être pilote pour des raisons d’aptitude visuelle, il opte alors pour le corps des ingénieurs mécaniciens de l’air. Affecté à Nancy Ochey en , il y exercera jusqu’en les fonctions de chef des services techniques de l’escadron de chasse 1/3 Navarre, équipé de Dassault Mirage III E et de missiles anti-radar Martel de Matra.
Il suit à Nancy les cours de l’Institut d'administration des entreprises (IAE) dont il sera diplômé (CAAE) en 1974.
Affecté à Paris à l'été 1975, Alain Cadix rejoint en 1976 la SNECMA qu’il quitte en 1977 quand il est reçu au programme doctoral d’HEC. Entretemps il obtient en 1976 un diplôme d’études approfondies (DEA) en « politique et gestion de la recherche » au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) où il suit les enseignements des professeurs Raymond Saint-Paul et Jean-Jacques Salomon. Il commence à préparer à HEC (programme doctoral) sa thèse en sciences de gestion, dirigée par Raymond Saint-Paul et Pierre-Frédéric Ténière-Buchot, consacrée à l’innovation technologique ; elle porte particulièrement sur les processus d’innovation au cœur des entreprises. Il intègre en 1978 la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP) dans le corps professoral de l’ESCP, aujourd’hui ESCP Europe, au département « Stratégie, hommes et organisations ». Il soutient sa thèse de doctorat à Paris IX Dauphine en .
Ses recherches et ses enseignements portent sur l'innovation technologique, sa genèse, sa diffusion, ses effets sur les organisations. Il monte le premier partenariat en France entre une école de management, l'ESCP, et des écoles d'ingénieurs pour développer un corps de connaissances dans le champ du management de l'innovation technologique. L'institut Vaucanson, né de cette collaboration, organise des sessions de formation permanente et diverses manifestations.
En 1985, il rejoint le Centre de recherche et d'études des chefs d'entreprise (CRC) à Jouy-en-Josas, aujourd’hui au sein du Groupe HEC, comme professeur (stratégie et innovation) et directeur des programmes du CRC.
En 1989, il rejoint la société Dassault Aviation. Il y occupe successivement les fonctions de directeur de la formation, puis directeur des ressources humaines, enfin directeur de la communication. Comme directeur de la formation, il crée notamment l’Institut Dassault (formations au management des cadres à potentiel et des cadres supérieurs de la société) et le Conservatoire Dassault (formations pour la conservation des savoir-faire et l’apprentissage de nouvelles techniques). Il est auditeur du centre des hautes études de l'Armement (CHEAr, 27 session, 1990-1991) où il est ensuite conseiller des études (1991-1994).
En 1992, il crée avec Gérard Vergnaud, directeur de recherches au CNRS, le "Club CRIN" Évolution du travail et formation des compétences, devenu ensuite Évolution du travail face aux innovations technologiques. Il le préside de 1992 à 1995.
En 1995 il réintègre la CCIP pour y créer et diriger l'Institut supérieur de technologie et management (ISTM). En 1997, tout en conservant la direction de l'ISTM, il prend celle de l'ESIEE (École supérieure d'ingénieurs en électronique et électrotechnique), à Marne-la-Vallée, école d'ingénieurs de la CCIP.
De 2001 à 2003, il préside la Conférence des grandes écoles après avoir présidé sa commission Formation de 1998 à 2001.
Une parenthèse territoriale : en , Alain Cadix est nommé directeur général adjoint à la CCIP, chargé des études et de l’information. De à , il est chargé d'une mission auprès du président du Conseil régional de Bretagne pour la mise en place de l’agence régionale de développement économique, dont il sera le premier directeur, devenue aujourd'hui Bretagne Développement Innovation.
De 2005 à 2008, il est membre du Conseil supérieur de la recherche et de la technologie (CSRT) dont il anime la commission Industrie et technologie.
Il est nommé directeur de l’École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI) par décret du Président de la République du . L'ENSCI - Les Ateliers délivre les diplômes de créateur industriel et de designer textile conférantle grade de master. Alain Cadix est reconduit pour trois ans dans ses fonctions par un décret du . Au cours de ce second mandat, l'établissement est devenu membre fondateur du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), devenu Communauté d'universités et d'établissements (ComUE) Hautes Études-Sorbonne-Arts et Métiers (heSam) et a participé aux réponses aux appels à projets du Programme des investissements d'avenir (PIA1); en particulier celui des Initiatives d'excellence (IDEX).
C'est aussi dans le cadre du PIA1 que l'ENSCI devient actionnaire de la SATT (société d'accélération de transferts de technologie) LUTECH portée par l'université Paris 6 Pierre et Marie Curie et divers partenaires académiquesdont le CNRS, l'université Paris 2, l'Université de technologie de Compiègne, l'INSEAD, etc.
Il entreprendde promouvoir l'ENSCI - Paris Design Lab réunissant la recherche et les post-diplômes, et ouvrant des perspectives de développement externe. Il quitte la direction de l'ENSCI en , six mois avant le terme de son second mandat, pour se consacrer, à la demande de ses collègues, présidents et directeurs d'établissement du PRES heSam, à un programme IDEX.
Alain Cadix est administrateur général du programme IDEX de Hésam Université à partir de (François Weil, qui en était l'administrateur général, ayant été appelé aux fonctions de recteur de l'académie de Paris) jusqu'à , date à laquelle lui est confiée la « mission Design » par le gouvernement. Au sein de ce programme IDEX, il demeura administrateur délégué du Centre Michel-Serres de à .
Du au , il est conseiller scientifique au CEA (direction des applications de la recherche), plus particulièrement chargé de contribuer au développement des relations entre chercheurs technologues du CEA et designers. Cette collaboration s'inscrit dans la perspective de la création de Alps Design Lab associant au CEA - Grenoble (Leti, Liten), des écoles de design (ENSCI, ESAD de Saint-Étienne et des établissements publics délivrant le Diplôme supérieur d'art appliqué, mention design d'objet) et des établissements d'enseignement et de recherche de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Du au , puis du 1 février au , il est chargé de mission à l'Université de Paris-Saclay pour l'étude de faisabilité d'un centre de design au sein de cette ComUE. Le Design Spot de Paris Saclay est créé à la suite de cette étude.
La mission Design
De la mi-2013 à la mi-2014, Alain Cadix est chargé de la « mission Design » par le ministre du Redressement productif et la ministre de la Culture et de la Communication. Il remet une première version du « Mémoire pour une politique nationale de design » aux deux cabinets à la mi- et sa version définitive aux ministres le lors du 2 Rendez-vous du design au Palais de Tokyo à Paris. À partir de la mi-, il est notamment chargé de la coordination de la mise en œuvre des préconisations retenues. Il anime alors un Collège des designers, composante de la mission Design.
Le remaniement ministériel de l'été 2014 sonne la fin de la mission Design. Diverses actions avaient été alors engagées comme le Crédit d'impôt innovation rendant éligibles les dépenses de design, le soutien à l'innovation non technologique, dont le design, par Bpifrance et le lancement de l'opération Designers en résidence dans des clusters.
Parallèlement, Alain Cadix publie la « chronique Design » pour L'Usine nouvelle.
De à , il est membre du Conseil scientifique et culturel de l'Institut national des métiers d'art (INMA), il entre alors à son conseil d'administration où il est élu vice-président.
Académie des technologies
Alain Cadix est élu en membre de l'Académie des technologies. En son sein, il est élu en délégué aux Compétences-clés et à la Formation (de ce fait, membre du Conseil académique) et président de la commission Démographie Éducation, Formation, Emploi. Il prend ses fonctions au . Cette commission a été remplacée en 2019 par le pôle Éducation Formation Emploi Travail dont il assure depuis la présidence. .
En , il est réélu délégué aux Compétences-clés et à la Formation.
Il est l'auteur de trois rapports :
- L'industrie du futur : du système technique 4.0 au système social (2017)
- La montée en compétences technologiques des PME : le cas des entreprises industrielles (2018)
- Attractivité des métiers, attractivité des territoires : des défis pour l'industrie (2019).
Activités associatives et autres activités
- Membre de l’Aéro-Club de France,
- Président national de l'AFDET (association nationale de soutien au développement des formations professionnelles et technologiques) d' à mai 2020. A l'été 2016, l'AFDET est devenue membre de l'Alliance Industrie du Futur.
- Vice-président du conseil d'administration de l'Institut national des métiers d'art (INMA), de à novembre 2019.
- Membre du Conseil supérieur des programmes (ministère de l'Education nationale) depuis .
- Membre du conseil d'administration de Hésam Université depuis janvier 2020.
Divers
Alain Cadix a étéélu local sur une liste « centre-droit » (conseiller municipal en 1977 puis premier adjoint au maire en 1983) au Mée-sur-Seine en Seine-et-Marne (1977-1989). Sur cette période la commune est passée de 10 000 à 20 000 habitants dans le cadre de Melun-Sénart, ville nouvelle dans les instances de laquelle il a siégé (établissement public d'aménagement, syndicat d'agglomération nouvelle).
Sur le plan sportif, il a pratiqué le rugby (n 3, pilier droit) pendant sept années (1968-1975).
Distinctions
Alain Cadix est chevalier de la Légion d'honneur. Il est officier de l’ordre national du Mérite et officier des Palmes académiques.
Publications
- Le management à l'épreuve des changements technologiques - Impacts sur la société et les organisations, Organisation Éditions, .Coécrit avec Jean-Marc Pointet
- Saint-Exupéry - Le sens d'une vie, Le Cherche-Midi, coll. « Ciels Du Monde », 1994, 2000 . Direction de l'ouvrage
Source
- Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 48 édition pour 2017 éditée en 2016, 2360 p., 31 cm, notice « Cadix, Alain ».