Abir Moussi
Quick Facts
Biography
Abir Moussi (arabe : عبير موسي), née le 15 mars 1975 à Jemmal, est une avocate et femme politique tunisienne.
Elle est la présidente du Parti destourien libre depuis 2016 et députée depuis 2019.
Biographie
Abir Moussi naît le 15 mars 1975 à Jemmal d'un père travaillant à la sûreté nationale et d'une mère institutrice.
Carrière professionnelle
Titulaire d'une maîtrise en droit et d'un DEA en droit économique et en droit des affaires, elle devient avocate au barreau de la Cour de cassation. Elle est par ailleurs vice-présidente de la municipalité de l'Ariana, présidente du comité du contentieux et membre du forum national des avocats du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et secrétaire générale de l'Association tunisienne des victimes du terrorisme.
Carrière politique
Le , elle est nommée secrétaire générale adjointe chargée de la femme au RCD. À la suite de la chute du régime du président Zine el-Abidine Ben Ali et à la dissolution du RCD en 2011, à laquelle elle s'oppose en tant qu'avocate, Moussi rejoint le Mouvement destourien fondé par l'ancien Premier ministre Hamed Karoui. Le , Moussi est nommée présidente du Mouvement destourien rebaptisé en Parti destourien libre. Régulièrement qualifié de parti d'extrême droite, ce dernier rassemble les sympathisants de l'ex Rassemblement constitutionnel démocratique qui dominait le pays avant la révolution.
Moussi prend ainsi la direction des nostalgiques de la dictature autoritaire de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, sous lequel selon elle « il n'y avait ni chômage ni pauvreté », la révolution l'ayant fait tomber étant « un complot des Européens et des sionistes ». Elle ne reconnaît par conséquent pas la Constitution de 2014 et prône l'établissement d'un régime présidentiel.
Le , l'ONG Aide de défense homosexuelle pour l'égalité des orientations sexuelles (Adheos) appelle à interdire l'espace Schengen à Abir Moussi à la suite de ses propos homophobes et incitant à la haine (elle demande l'emprisonnement systématique des homosexuels, qu'elle associe à des criminels).
Bien que se revendiquant en faveur de l'égalité homme-femme en matière d'héritage, elle s'oppose au projet du gouvernement sortant de la mettre en œuvre, jugeant que celui-ci, en étendant les droits aux enfants nés hors mariage, représente une atteinte à l'institution de la famille. La proposition de la Commission des libertés individuelles et de l'égalité (Colibe) d'introduire cette égalité tout en laissant le choix aux légataires d'utiliser l'ancien système basé sur le Coran attire également les critiques de la candidate, qui y voit « la porte ouverte aux mariages coutumiers et à une discrimination entre les femmes elles-mêmes ».
Elle est élue députée de la deuxième circonscription de Tunis lors des élections législatives de 2019.
Distinctions
Elle est officier de l'ordre de la République.
Vie privée
Elle est mariée et mère de deux filles.