Biography
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Quick Facts
Intro | French official | ||
Places | France | ||
was | Politician | ||
Work field | Politics | ||
Gender |
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Birth | 10 January 1913, Paris, Île-de-France, France | ||
Death | 17 August 1975 (aged 62 years) | ||
Family |
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Biography
Thierry de Clermont-Tonnerre (, Paris - , Londres), est un haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprises français.
Biographie
Inspecteur des finances, il est lieutenant et aviateur pendant la drôle de guerre et de la bataille de France en 1939-1940. Après la capitulation, il revient dans l'administration centrale comme chargé de mission auprès d'Yves Bouthillier, ministre de l'Économie nationale et des Finances dans le gouvernement du maréchal Pétain. Il est ensuite attaché financier, puis administrateur suppléant au FMI, et haut fonctionnaire au Quai d’Orsay, y apportant son expertise économique associée à une maîtrise de l'anglais. Il est notamment conseiller de la délégation françaises aux Nations unies à New-York, puis directeur adjoint des finances extérieures. Européen convaincu, il fait partie, au sein de la haute-administration, des partisans de l'Organisation européenne de coopération économique créée en 1948, et est à ce titre un des contacts privilégiés d'Alexandre Kojève.
Son parcours, son expérience financière, sa connaissance des modes de coopération économique internationale et des langues étrangères lui permettent d'accéder au poste de secrétaire général du comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI) auprès du gouvernement français de 1951 à 1953. En juin 1951, le journal Le Monde le signale également intervenant comme interprète dans une rencontre à l’hôtel Matignon entre Henri Queuille, président du Conseil, Maurice Petsche, ministre des Finances et des Affaires économiques, Averel Harriman, conseiller spécial du président Truman, et David K. E. Bruce, ambassadeur des États-Unis.
Il poursuit son parcours, avec une proximité de plus en plus forte avec les hommes politiques du Parti radical-socialiste, en étant notamment directeur de cabinet de Maurice Bourgès-Maunoury, alors ministre des Finances en 1953, puis conseiller technique de celui-ci lorsqu'il devient président du conseil en 1957. Dans ces années 1950, il défend, au grand dam de son ami Michel Debré, l'idée de la Communauté européenne de défense, une idée chère à Jean Monnet mais qui divise passionnément la classe politique française.
Rentré dans la carrière privée, il devient associé-gérant de la Banque Lambert et associé-commanditaire-gérant de l'Union financière de Paris (UFP). À la suite d'une acquisition de ce groupe financier, il est choisi comme président-directeur général de Plon en 1963, une maison d'édition vénérable, créée un siècle plus tôt, en 1852, que le Groupe Hachette essayait également d'acquérir.
Il devient dès lors une personnalité du monde politique et littéraire de Paris, pouvant recevoir à sa table, par exemple, comme le raconte Michèle Cotta, François Mitterrand, alors principal opposant du gaullisme, avec quelques-uns des journalistes-clés de la presse française : Jean-Jacques Servan-Schreiber, Jean Ferniot, et Raymond Tournoux.
Par l'intermédiaire de l'UFP, il prend également le contrôle des Presses de la Cité (y laissant toutefois Sven Nielsen aux commandes), soit des éditions Julliard, des éditions du Rocher, des éditions La Palatine, de Sequana, des éditions Pauvert… À cet effet est constitué l'Union générale d'éditions, l'une des premières holdings éditoriales française, dont il assure la direction.
Notes et références
Notes
Références
Sources
- Laurence Badel, Stanislas Jeannesson, Nicholas Piers Ludlow, Les Administrations nationales et la construction européenne : une approche historique (1919-1975), 2005.
- « Les technocrates et la synarchie » par Henry Coston in Lectures françaises, numéro spécial, février 1962.
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