Biography
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Places | France | |
was | Writer | |
Work field | Literature | |
Gender |
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Birth | 23 July 1723, Marans, canton of Marans, arrondissement of La Rochelle, Charente-Maritime | |
Death | 1 May 1807Paris, Île-de-France, France (aged 83 years) |
Biography
Nicolas Benjamin Texier de La Boëssière,, né le 23 juillet 1723 à Marans et mort le 1er mai 1807 à Paris, est un maître d'armes, homme de lettres, pédagogue. Il inventa le masque d'escrime, fut professeur de son fils Antoine Texier La Boëssière, de Joseph Bologne de Saint-George et du général Dumas. Il laisse également une œuvre littéraire.
Le maître d'armes
Les parents de La Boëssière l’avaient destiné dès sa jeunesse à l’état ecclésiastique ; il préféra être maître d’armes. Lors de sa réception à la maîtrise, qui eut lieu en 1759, il fut expérimenté par les trois derniers maîtres reçus dans la communauté : Donnadieu, Delasalle et Devocour.
Texier de la Boëssière ouvrit son académie en 1759 à Paris. Elle était située rue Saint-Honoré, n° 45, vis-à-vis l'Oratoire ; c'est-à-dire le Temple protestant de l'Oratoire du Louvre. L'art de l'équitation était enseigné à la salle du Manège royal, rue Saint-Honoré, n° 350, près la place Vendôme. La formation de son fils commence quand celui-ci est âgé de 8 ans,.
Texier La Boëssière fut maître d'armes des pages du duc de Penthièvre, père de Louise Marie Adélaïde de Bourbon, dite « mademoiselle de Penthièvre », mariée à Philippe d'Orléans, plus tard Philippe Égalité. Trois mois avant sa mort, survenue à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, il donnait encore des leçons d’armes.
On retrouve la philosophie de l'enseignement de La Boëssière dans l'ouvrage de son fils Antoine Texier La Boëssièreet ceux des maîtres d'armes du XIXe siècle.
Invention du masque d'escrime
Texier La Boëssière est l'auteur d'une innovation capitale pour les sportifs d'aujourd'hui qui pratiquent les arts de l'épée et du fleuret : le masque à treillis. À la fin du XVIIIe siècle, cette innovation provoqua bien des réticences dans les salles d'armes.
Œuvre littéraire
En 1766, lorsque Danet publia son premier volume d’escrime, la Compagnie chargea La Boëssière d’en rédiger la critique. Certains pensent que cette critique fut une erreur que dut regretter plus d’une fois le maître qui forma tant de brillants élèves. A.J.J. Posselier (Dit Gomard) fait la synthèse de la critique de La Boëssière dans son ouvrage La théorie de l'escrime enseignée par une méthode simple basée sur l'observation de la nature. Dans cet ouvrage, Gomard donne la biographie de La Boëssière et cite neuf fois son nom.
Texier La Boëssière, qui enseigna l'art de donner la mort et d'épargner la vie, n'hésita pas à rédiger et publier des Couplets pour la Saint-Louis en 1789, exprimant ainsi son attachement à la monarchie. Patriote, mais profondément pacifiste, il s'exprime dans un Hommage à la paix pour célébrer la ratification du traité d'Amiens, suivie d'une leçon d'éducation civique à l'usage des enfants, La conquête de la paix, ou Le triomphe de la sagesse et de la valeur, strophes propres à être déclamées dans les fêtes données à l'occasion de la paix, qu'il signe de la formule consacrée, le citoyen La Boëssière. Quand la paix est rompue après le retour au pouvoir de William Pitt le Jeune et que la Troisième Coalition déclare la guerre à la France, Texier La Boëssière adresse à Bonaparte, Le Cri de la vengeance, sur la rupture de la paix et les forfaits des ministres de l'Angleterre, présenté au premier consul. C'est très certainement dans son poème élégiaque, La mort généreuse du prince Léopold de Brunsvick, qu'il faut chercher les valeurs chevaleresques qu'il transmit à celui qui fut son plus précieux élève, le chevalier de Saint-George.
Nous avons encore de Texier La Boëssière :
- Le Règne de la justice et la proscription des hommes de sang, discours en vers prononcé à l'assemblée générale de la section de la Halle-aux-Bleds, le 20 germinal, l'an troisième de la République.
- Stances à leurs majestés impériales et royales, Napoléon,... et Joséphine,
- Observations sur le traité de l’Art des armes, pour servir de défense à la vérité des principes enseignés par les maîtres d’armes de Paris, par M**, maître d’armes des Académies du Roi, au nom de la Compagnie, 1766. »
Notes et références
Articles connexes
- Escrime
- Phrase d'armes
- Escrime aux Jeux olympiques
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