Nick Conrad

Nick Conrad, né le 4 novembre 1983 en Seine-Saint-Denis, est un rappeur français d'origine camerounaise. Il se fait connaitre par sa chanson PLB (aussi connue sous le nom Pendez les blancs) sortie en 2018, qui déclenche une polémique médiatique et politique.

Enfance et famille

À 6 ans, il entre au conservatoire, à 11 ans, il est sur son lit d’hôpital lorsqu'il écrit ses premiers textes de rap. Il est atteint de la drépanocytose, une maladie qui touche principalement les populations noires et afrodescendantes. Depuis 1999 il subit le syndrome thoracique aigu, STA, des crises récurrentes chez les personnes atteintes d'anémie falciforme.

Fils d'un diplomate camerounais, il a trois frères et est aujourd'hui marié et père de famille.

Polémiques

En septembre 2018, Nick Conrad, un rappeur jusqu'alors quasi inconnu du grand public, poste sur YouTube le clip d'une chanson intitulée PLB, pour « pendez les blancs ». Le morceau est relayé par des comptes d'extrême droite, puis évoqué par la classe politique et par les médias, provoquant une indignation générale. La vidéo est supprimée de la plateforme pour infraction au règlement sur les contenus haineux, mais des copies continuent de circuler sur Internet. L’association SOS Racisme dénonce ses propos tout en expliquant ne pas vouloir porter plainte « quand cela aboutit à faire de la publicité à des inconnus ». Des militants antiracistes (la LICRA et SOS Racisme notamment) se disent choqués par les paroles relayées par Dieudonné : « Je rentre dans les crèches, je tue des bébés blancs/attrapez les vite et pendez leurs parents ». De nombreuses associations anti-racistes et le gouvernement marquent leur réprobation. Nick Conrad affirme ne pas être raciste et avoir voulu, dans sa chanson, « inverser les rôles » pour dénoncer le racisme. En mars 2019, en première instance devant le tribunal correctionnel de Paris, le rappeur est reconnu coupable de provocation au crime. Les juges ont notamment estimé que « les termes de la chanson, accompagnés d'images violentes et brutales, incitent directement l'internaute à commettre des atteintes à la vie sur les personnes de couleur blanche ». Nick Conrad est condamné à 5000 € d'amende avec sursis et à verser 1000 € de dommages et intérêts à chacune des deux associations parties civiles l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) . Après sa condamnation, il déclare : « Je ne reviens pas sur ce que j’ai dit. Je ne le regrette pas. Je le pense vraiment. ».

Suite à différentes attaques comme la divulgation d'identité, des raids numériques et des menaces de mort, Nick Conrad perd son emploi de réceptionniste en CDI dans un hôtel de luxe. Ses textes, selon lui veulent ouvrir le débat.

Le 18 mai 2019, il publie un nouveau clip musical nommé Doux pays, provoque l'indignation de personnalités politiques de droite et d'extrême droite créant à nouveau la polémique dans les médias français, mais également dans la classe politique. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner déclare notamment « Je condamne sans réserve et sans ambiguïté les propos inqualifiables et le clip odieux de Nick Conrad. [Le clip] n'est rien d'autre qu'un appel à la haine de notre pays et à la violence. »

Le 13 juin 2019, l'héritier de Charles Trenet, par l'intermédiaire de son avocat, porte plainte contre Nick Conrad pour injures publiques envers la mémoire d’un mort.

Le 18 novembre 2019, LCI révèle que malgré le signalement du ministre de l’Intérieur au parquet de Paris, cette procédure a été classée sans suite. Il n'y a donc aucune poursuite pénale engagée contre Nick Conrad. Le parquet a estimé que les faits n’étaient pas « clairement établis » et que les preuves étaient « insuffisantes pour que l’infraction soit constituée ».