Biography
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Quick Facts
Places | Algeria | |
Gender |
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Birth | 1882, Oran, Algeria | |
Death | 1969Oran, Algeria (aged 87 years) | |
Star sign | Scorpio |
Biography
Le cheikh Miloud El Mehadji (en arabe الشيخ الميلود المهاجي), de son nom complet Miloud Mohamed Brahim, né le à Oran, à M'dina Djedida (quartier d'Oran), et mort le dans la même ville, est un ouléma issu de la famille El Mehadja (Al Mahaja) originaire d'El-Gaada, se disant Cheurfa par Idriss I.
Biographie
Mohamed Brahim Miloud est issu de la famille El Mehadja, originaire d'El Gaada et installée à Oran à la fin du XVIII siècle et donna de nombreux oulémas à la ville, notamment Sidi Mohamed Es-Senni, Sidi Abdelkader et Cheikh Tayeb El-Mehadji. Ces oulémas enseignèrent le Coran, son exégèse, les hadiths et la jurisprudence islamique (fiqh).
Il apprit le Coran à Oran puis à Kristel en 1921, et enfin dans la région de Nedroma. Encore jeune il assiste pendant les années 1920 à de multiples meetings anticoloniaux. Il intégra les cycles des cours du Cheikh Tayeb El-Mehadji, son oncle paternel, qui était dispensés à la mosquée Ben Youssef d’Oran. En 1932, le Cheikh Abdelhamid Ben Badis vint en visite à Oran ce qui marque le raffermissement de la vocation de Mohamed Brahim Miloud.
Il rejoint alors Constantine pour continuer ses études auprès du Cheikh Ben Badis. Il fut le premier des élèves de Ben Badis dans l’ouest algérien. De 1933 à 1935, il suivit les cours du Cheikh et de ses disciples et lia de nombreuses amitiés parmi les étudiants. Après cela, il intégra la Zitouna à Tunis, et au bout d’une année, il rejoignit Oran en 1937 sur injonction du Cheikh Ben Badis.
Association El Falah
Fondation de l'association
L’association El Falah fut constituée en 1937, en même temps que l'ouverture d'une médersa et d'une mosquée. De nombreux nationalistes y furent formés pour lutter contre la colonisation française El-Mehadji incitant les religieux et imams à dénoncer la colonisation française dans leurs prêches. Parmi ses membres d'origines, furent de nombreuses personnalités locales dont Baghdadi Chadli Bengasmia, un notable oranais, qui aida beaucoup l’association naissante, moralement et matériellement. L'objectif d'origine de l'association était d'enseigner l'arabe et le Coran afin d'éliminer les pratiques telles que le maraboutisme.
Les actions de l'association amenèrent les forces de l'ordre française à fermer la médersa en 1956, qui fut alors transformée en centre de torture jusqu'en .La première condamnation d'El Miloud s'éleva à 1 000 Francs d'amende et un mois de prison ferme.
Outre ces actions l'association aidèrent aussi les orphelins de guerre de la région de Sétif, de Guelma et Kherrata en leur cherchant des foyers d'accueil.
Arrestation
Au moment d'un repas de noce juste après le début de la Deuxième Guerre mondiale, Cheikh Miloud El Mehadji fit un discours inspiré de la neuvième sourate, il fut arrêté en 1940 et reste 3 ans en prison à Djeniene Bourezg dans le sud à une centaine de kilomètres de Ain Sefra. Quelques mois après, il fut rejoint par un groupe d’oranais dont Ghaouti Dellal qui demeurera la cheville ouvrière de l’association El-Falah et ce jusqu’en 1954.
Lutte politique
Après sa libération, Cheikh El Miloud poursuivit une lutte politique contre la colonisation française notamment au travers de meetings et de prêches encore avec une pièce de théâtre, « Algérie » jouée par les élèves de la médersa, qui retraçait la lutte du peuple algérien d'Abdelkader à l’indépendance.
Afin d’ouvrir et d’encadrer les nouvelles médersas et mosquées de Oued Rhiou, calquées sur le modèle de celle d'El-Falah, El Miloud fut convoqué en 1951 par le cheikh Larbi Tébessi de l'association des oulémas musulmans algériens. Ces médersas formèrent une partie des nationalistes qui luttèrent plus tard contre le colonialisme français de 1954 à 1962. Il revint à Oran après avoir plusieurs fois échappé à la mort lors des combats pour l'indépendance.
Fin de vie
Après l'indépendance de l'Algérie, Miloud El-Mehadji s'oppose d'abord à Ahmed Ben Bella mais quitte finalement la politique pour continuer l'enseignement et le prêche. Il poursuivit son travail dans l'éducation nationale et conserva sa chaire à la mosquée El Hidaya. Il prit sa retraite en 1970 mais continua à prêcher tous les vendredis jusqu'à plus de 90 ans à la mosquée El-Hiddaya El-Islamia. A Oran le Lycée Cheikh Miloud El-Mehadji commémore bien cette personnalité en portant son nom et se trouvant au quartier Dhaya (Petit Lac).