Lucile Schmid

Lucile Schmid (née en 1962 à Versailles) est une femme politique française, conseillère régionale d'Île-de-France (PS) de 2004 à 2010, et actuellement membre du bureau national d'Europe Écologie Les Verts.

Carrière

Après l'obtention d'une licence de lettres, Lucile Schmid entre à l'Institut d'études politiques de Paris en 1982, puis intègre l'École nationale d'administration en 1986 dont elle est diplômée en 1988.

Après avoir travaillé à Alger en tant que conseillère économique à l'ambassade de France jusqu'en 1995, elle intégra le ministère de l'Économie puis devient conseillère du ministre de l’Emploi et de la Solidarité sur les sujets immigration, intégration et citoyenneté en 2000. Chef du service Institutions et Société au Centre d’analyse stratégique en 2003, elle devient, en 2006, chargée des ressources humaines à la Direction générale du Trésor au ministère de l'Économie et des Finances.

Carrière politique

Au Parti socialiste

Lucile Schmid est devenue membre du Parti socialiste en l'an 2000. Après l'élection présidentielle de 2002, elle participe à la fondation du Nouveau Parti socialiste avec Julien Dray, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, ou encore Benoît Hamon. Elle siège au Bureau National du Parti socialiste dès l'année 2003.

Lucile Schmid est désignée en 2002 candidate du Parti socialiste aux législatives de mois de juin et est battue par André Santini dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine.

En 2004, les élections régionales voient le Parti socialiste emporter la présidence de 21 régions dont l'Île-de-France. Lucile Schmid devient conseillère régionale, et se voit confier la délégation à la lutte contre les discriminations et à l’intégration.

Elle devient la responsable nationale à la Ville du parti à partir de 2005.

En 2006, elle est de nouveau désignée, par les militants socialistes de la dixième circonscription des Hauts-de-Seine, candidate aux élections législative de juin 2007. Elle est battue au second tour face à André Santini, en enregistrant néanmoins un score en nette hausse par rapport à 2002. Un recours déposé contre ce résultat concernant notamment les conditions d'utilisation des machines à voter a été rejeté par le Conseil Constitutionnel le 20 décembre 2007.

Dans le cadre du Congrès du Parti socialiste à Reims du 14 au 16 novembre 2008, Lucile Schmid est signataire de la contribution présentée par Martine Aubry et intitulée « Une vision pour espérer, une volonté pour réformer ».

En février 2009, Lucile Schmid est nommée vice-présidente du Laboratoire d'idées du PS. Elle veut créer une vingtaine de task forces pour y associer experts, élus et militants. La même année, elle est écartée de la liste socialiste pour les élections régionales de 2010.

Le 21 décembre 2009, elle annonce sa démission du Laboratoire en déplorant le « jeu des motions »,« les rivalités de clans » et que le PS ne soit « pas un lieu organisé pour offrir un débouché politique aux idées qui restent en cage ». Elle affirme dans un premier temps ne pas vouloir quitter le PS mais décide finalement de rejoindre le mouvement Europe Écologie.

À Europe Écologie Les Verts

Après avoir rejoint le parti écologiste, Lucile Schmid participe à la campagne des régionales de 2010, en particulier dans les Hauts-de-Seine où elle habite, mais sans être candidate.

Elle s'engage pleinement à la construction d'Europe Écologie Les Verts (EELV). Elle figure aussi parmi les membres du collège fondateur de la Fondation de l'écologie politique (aux côtés, entre autres, de Jean-Paul Besset et d'Alain Lipietz).

Lors des élections cantonales de 2011, candidate EELV sur le canton d'Issy-les-Moulineaux-Est, elle obtient 15,13 % des voix au premier tour. Au second tour, elle appelle à voter pour le candidat du parti socialiste.

Entrée dans la direction du parti, elle est nommée corédactrice du projet pour les présidentielles de 2012. Suite au congrès d'Europe Écologie Les Verts de novembre 2013 où elle mène bataille au sein au sein du courant "La Motion participative", elle entre pour trois ans au Bureau exécutif où elle est chargée du suivi du dossier sur les négociations climatiques.

Outre la vice-présidence de la Fondation de l'écologie politique, elle est aussi membre du conseil d'administration du think tank La Fabrique écologique (présidée par Géraud Guibert, fondateur du Pôle écologique du Parti socialiste) et membre du conseil de rédaction de la revue Esprit.

Œuvres

Outre son engagement politique et ses activités professionnelles, Lucile Schmid écrit depuis de nombreuses années. Elle a personnellement publié cinq ouvrages, et participé à de nombreux projets collectifs et revues.

• La seconde guerre d’Algérie, le quiproquo franco algérien (publié sous le nom de Lucile Provost), Flammarion, 1996 (ISBN 978-2080672575 et 2080672576)
• Le Bruit du tic tac, Robert Laffont, 2000 (ISBN 978-2221096048 et 2221096045)
• Une femme au pays des hommes politiques, Flammarion, 2003 (ISBN 978-2082102933 et 2082102939)
• L’Égalité en danger ?, Bourin, 2006 (ISBN 978-2849410516 et 2849410519)
• Parité circus, Calmann-Lévy, 2008 (ISBN 978-2702138946)
• L'Écologie est Politique, avec Catherine Larrère et Olivier Fressard, Les Petits matins/Fondation de l'Écologie politique, 2013 (ISBN 9782363831125)
• Membre du comité de rédaction de la revue Esprit.

Liens externes

• Rejet par le Conseil Constitutionnel de la requête en annulation de l'élection de juin 2007
• Le Blog de Lucile Schmid

Notes et références

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