Jean Pierre Thullier

Jean Pierre Thullier, né le 18 juin 1757 à Reims (Marne), mort le 14 octobre 1813 à Brême (Allemagne), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

États de service

Il entre en service le 1 avril 1773, comme simple soldat au 9 régiment de chasseurs à cheval, il devient brigadier le 1 juin 1778, maréchal des logis le 1 juin 1783, et sous-lieutenant le 15 septembre 1791.

Il fait les guerres de 1792 à l’an IX, inclusivement dans les armées du Nord, de la Moselle et d’Italie. Lieutenant le 4 octobre 1792, puis capitaine le 17 novembre 1793, il se signale particulièrement lors de la retraite de Kaiserslautern le 30 novembre 1793, où, à la tête de 2 escadrons de son régiment, il enfonce une colonne de 1 600 autrichiens, reprend l’ambulance et 4 pièces de canon, qui venaient d’être pris quelque temps auparavant. Il fait 45 prisonniers dont un lieutenant-colonel.

Le 23 mai 1796, à l’affaire de Weilbourg, il charge avec sa seule compagnie, une colonne de cavalerie bien supérieure en nombre, et lui fait 30 prisonniers montés. En mai 1797, à l’affaire qui a lieu devant Francfort, il charge à la tête du 4 escadron de son régiment, 300 cuirassiers autrichiens, les met en déroute et leur prend 200 hommes. Le 26 mars 1799, à Legnago, il a un cheval tué sous lui, et le 5 avril suivant, à la bataille de Vérone il charge les autrichiens, à la tête d’un escadron de son régiment, et dégage un bataillon de la 29 demi-brigade d’infanterie légère qui se trouve gravement compromis.

Il est nommé chef d’escadron le 25 avril 1799, et il est blessé d’un coup de feu le 15 août suivant, à la bataille de Novi. Il est promu chef de brigade le 6 octobre 1799, et de l’an X à l’an XIII, il tient garnison à Brescia, Altamura et Bari. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 11 décembre 1803, et officier de l’ordre le 14 juin 1804.

De 1805 à 1808, il fait les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne au sein de l’armée de Naples, formant l’aile droite de la Grande Armée. Il est admis à la retraite le 22 juillet 1808.

Il est rappelé à l’activité le 31 mars 1812, comme commandant d’armes provisoire à Breda, et le 29 août suivant il passe au commandement du département de la Marne. Le 8 juin 1813, il est employé à Brême, comme commandant d’armes, et il est tué le 14 octobre suivant, en défendant glorieusement contre l’ennemi les remparts de la place dont la garde est confiée à son dévouement.

Sources

• A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, 1844, 640 p. , p. 77.
• François Babié et J.G SaintSauveur, Archives de l'honneur, ou Notices sur la vie militaire des généraux de brigade, adjudants-commandants, colonel…qui par leurs belles actions se sont illustrés, tome 2, Laurens ainé, Paris, 1805, 436 p., p. 388.
• Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, janvier 1822, 414 p. , p. 213.
• Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, 1903, p. 274.

• Portail de l’histoire militaire
• Portail de la Révolution française
• Portail du Premier Empire