Jean-Marie Curtil

French french resistance fighter
The basics

Quick Facts

IntroFrench french resistance fighter
PlacesFrance
wasFrench Resistance fighter
Work fieldActivism Military
Gender
Male
Birth29 October 1915, Lapeyrouse, France
Death23 November 1965Marseille, France (aged 50 years)
Star signScorpio
The details

Biography

Jean-Marie Curtil, dit Jean, né le à Lapeyrouse dans l'Ain et décédé le à Marseille, ébéniste de formation, fut agent de liaison pour l’Armée secrète à Polliat (Ain, France) de à . Le 12-, il effectue une mission de liaison pour le groupe Libération-Sud par l'entremise de Roger Morandat. À la suite de cette mission, il fut arrêté ainsi que nombre de camarades (dont Raymond Aubrac, Serge Ravanel, Maurice Kriegel-Valrimont, Raymond Hégo, François Morin-Forestier, Paulette et Roger Morandat, etc.).

Éléments biographiques

Ces éléments sont principalement issus du Service historique de la Défense (côte GR 16 P /153247- CURTIL/DIR) et des archives privées Curtil :

  • 1932 ou 1933 : la famille Curtil s’installe à Polliat (Ain) où, Antoine Curtil (père) obtient le poste de garde barrière. Il est à noter que la famille Morandat est issue du même village.
  • 1928-1934 : école de Carriat à Bourg-en-Bresse où Jean-Marie Curtil obtient les brevets de charron-menuisier-ébéniste.
  • au  : service militaire, chef de bataillon Warringen, 16 Bataillon des Chasseurs à pied.
  • au  : 19 Bataillon des Chasseurs à Pied (campagne de Norvège).
  • Entre et  : ébéniste :
    • Il enseigne son métier à l’école dite du Bacchu (EAS, place du , Lyon) ;
    • Ébéniste à Lyon dans la maison de meubles d’un dénommé Lambert (d’après le rapport de la Section Spéciale de Lyon);
  • Du au  : agent de liaison pour l’A.S. Polliat (Ain) dont le chef était alors Henri Morandat. On lui reconnaît les activités suivantes :
    • Agent de liaison avec les groupes voisins ;
    • Propagande et diffusion ;
    • Instruction sur l’armement ;
    • Transport d’armes.

Chronologie des évènements ayant conduit à son arrestation

La chronologie est issue des fonds déposés aux Archives départementales du Rhône :

12 mars 1943

Jean-Marie Curtil est mis en contact par Roger Morandat avec deux résistants, soit Serge Ravanel (alias Asher ou Pressencé) et Alfred Malleret Joinville. Il a rendez-vous avec eux place Bellecour à Lyon. Ces derniers lui présentent un dénommé Gaillard avec lequel il devra se rendre à Chambéry. Il prend donc le Paris-Modane en compagnie Maurice Kriegel-Valrimont (alias Gaillard ou Gayet ou Maurice Fouquet) qui lui fournira une fausse carte d’identité au nom de Destuel, non tamponnée et sans photo (Jean-Marie Curtil étant réfractaire au Service du travail obligatoire). Les deux hommes voyagent séparément. Curtil profite d'un arrêt pour coller une photographie sur sa nouvelle carte d'identité. Arrivé à Chambéry, Maurice Kriegel Valrimont le conduit pour la nuit chez Stephens (architecte) qui le cache chez son employé, Vidal. M. Kriegel-Valrimont, quant à lui, passe la nuit chez Stephens.

Le lendemain, les deux hommes ont rendez-vous dans une rue de Chambéry où il est remis à Jean-Marie Curtil, une enveloppe avec 4 plis avec des adresses écrites en clair. Il s’agit donc pour lui de les remettre dans les boîtes aux lettres indiquées à Lyon.

13 mars 1943

Jean-Marie Curtil reprend le Modane-Paris avec l'ordre de reprendre contact, à son arrivée, avec Roger Morandat.

Dans la nuit du 13 au , le Paris-Modane fait un arrêt à Bourg-en-Bresse (23 h 35). Jean-Marie Curtil descend et s’installe dans la salle d’attente des 1 classe. A-t-il rendez-vous ? Veut-il éviter d’arriver à Lyon de nuit pendant le couvre-feu, sachant que les contrôles y sont plus sévères ? Envisage-t-il donc de prendre un train plus tard pour Lyon (7 h) et de passer la nuit à Bourg ? D'après le rapport du procureur de la République à Lyon, Ducasse, en date du , il avait reçu l'ordre de reprendre contact avec un « dénommé Morandat ». La femme de Roger Morandat, a avoué, lors de son arrestation, que « Préssencé » (pseudonyme de Serge Ravanel) était venu, le , remettre, à son mari, une enveloppe portant comme seule mention « Ain » et avait demandé à son mari de faire la liaison entre Bourg et Lyon.

14 mars 1943[12]

Quoi qu’il en soit, il est contrôlé par deux gendarmes, Andrieu et Matray. Ceux-ci trouvant sa carte suspecte, lui mettent les menottes et le conduisent à la gendarmerie. Fouillé, quatre plis sont alors découverts dans ses chaussettes ainsi qu'un rapport sur la situation en Savoie. Il est transféré, le lendemain, à Lyon.

15 mars 1943

À la suite de son arrestation, les descentes de police s’ensuivent, le , aux adresses indiquées sur les enveloppes : Biard, 7 rue de l'Hôtel-de-Ville ; Billon, 7 rue des Feuillants ; Grollier, 64 rie Sala et Balzac, 59 rue de L'Hôtel-de-Ville.

12 octobre 1943[16]

Condamnation, par la Section Spéciale de Lyon, à 1 000 francs d’amende et 15 mois d’emprisonnement pour activités antinationales, refus du S.T.O. et fabrication de fausses cartes d’identité.

Détention et déportation[17]

  • du au  : prison de Saint-Paul, Lyon ;
  • du au  : centrale d’Eysses (matricule 2340) ;
  • du au  : Camp d'internement de Noé
  • du au  : Prison de Saint-Michel (Toulouse)
  • du au  : Munich (Allemagne)

Voir aussi

Sources

Bibliographie

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