François Berlier de Vauplane

French catholic priest
The basics

Quick Facts

IntroFrench catholic priest
PlacesFrance
wasPriest
Work fieldReligion
Gender
Male
Religion:Catholicism
Birth27 June 1883, Château-Renault, Indre-et-Loire, Centre-Val de Loire, France
Death2 July 1939Paris, Seine, Île-de-France, France (aged 56 years)
Star signCancer
The details

Biography

François Berlier de Vauplane né le à Château-Renault, et mort le à Paris, est un prêtre catholique, jésuite français. Après une conduite héroïque durant la Première Guerre mondiale, il est connu comme recteur de l'école Saint-Louis-de-Gonzague (de 1930 à 1937), puis de l'école Sainte-Geneviève (de 1937 à 1939).

Biographie

François nait le à Château-Renault du mariage de Polyeucte Berlier de Vauplane (1846-1920) et de Marie Célestine Marguerite Peltereau (1854-1928), cousine du député René-Armand Peltereau-Villeneuve.

Il fait ses études à Saint-Grégoire de Tours et l'école Sainte-Geneviève dirigée par les jésuites pour la préparation aux concours des grandes écoles où il préparait son entrée à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, lorsqu'il est longuement arrêté par une grave maladie.

Il entre à la Compagnie de Jésus, en exil, à Jersey. Il y sera suivi par son jeune cousin germain Hervé Berlier de Vauplane. Il est professeur de mathématiques et d'allemand à Marneffe. Il étudie la théologie au scolasticat autrichien d'Innsbrück (Autriche). Il y est ordonné prêtre quelques jours avant la déclaration de guerre de l’Autriche à la Serbie (28 juillet 1914) et parvient à rentrer en France pour prendre du service.

En , il apprend la mort de son cousin germain Jacques Berlier de Vauplane, mort pour la France puis en de son autre cousin germain Robert Berlier de Vauplane, mort pour la France.

D'abord brancardier, il est ensuite aumônier militaire dans l'infanterie coloniale, au 24 régiment et au 43. Son dévouement marque fortement ses camarades : « « En gare de Sainte-Menehould, j'ai entendu deux soldats du 24 colonial causer de leur aumônier, le P. de Vauplane. « Tu l'as bien vu, comme il marchait sur le parapet pour ramener les “types”. Il est épatant. Et puis, il nous tirait par le bras pour nous aider à sortir des tranchées… Ce qu'ils sont tout de même chic, ces curés ! ». Il est grièvement blessé le à Main de Massiges où une artère sectionnée le rendît boiteux pour la vie, puis regagne le front où il est victime, en 1917 d'une attaque par les gaz. Compte tenu de sa bravoure, il est fait chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur pour prendre rang le , avec citation à l'ordre de l'armée « aumônier (territorial) au groupe de brancardiers d'une division d'infanterie coloniale : bien que classé dans le service auxiliaire, puis réformé au cours de la guerre, a volontairement repris du service. Grièvement blessé, le , en relevant un officier tombé sur le champ de bataille, est revenu reprendre sa place au front à peine guéri. S'est dépensé sans compter avec une activité et un courage inépuisables, apportant à tous et dans les circonstances les plus critiques, le concours de son ministère. S'est particulièrement distingué au cours des opérations sur la Suippe, du 5 au 12 octobre, par sa vaillance et sa charité inlassable envers les blessés ». Il exerce son ministère sur le front avec comme de nombreux autres jésuites engagés dans la Grande Guerre qu'il a côtoyé. Hors des combats, il prêchait, donnait des leçons de latins et rendait mille et un services. Dans une lettre à sa famille, il écrivait : « j'assiste à un perpétuel miracle de la grâce… Des âmes s'élevant très haut, d'autres se purifiant… ah ! qu'ils sont beaux mes petits Français et que je les aime. »

Après l'armistice, il termine sa théologie en Angleterre, fait son « troisième an » en Belgique. Il rejoint ensuite Paris où il est aumônier de la conférence Laënnec, au milieu des étudiants en médecine, externes, internes et patrons ; il s'intéresse alors à la physiologie. Le journal La Croix écrit à son propos :

« Polyglotte et mathématicien de valeur, le R. P. de Vauplane est aussi un lettré et un grand éducateur ayant séjourné longtemps dans divers pays étrangers, il s'est initié de près à toutes les méthodes éducatives en usage en Europe. »

Considéré comme l'un des disciples du père Pierre Olivaint, « original, décidé, possédant à un degré rare le sens de l'autorité, plus ami des hommes que des livres », il est nommé recteur des collèges jésuites parisiens de la rue de Madrid et de la rue Franklin (lycée Saint-Louis-de-Gonzague), puis recteur de l'école Sainte-Geneviève, exerçant une influence sur de nombreux élèves, comme le futur père Émile Plankaert, Juste parmi les nations, Michel Poniatowski ou encore le général Robert Aubinière.

Recteur de Franklin, il est à l'origine du projet « Super Franklin » qui consista à détruire l’essentiel des vieux petits bâtiments existants et à faire construire le grand bâtiment, qui porte maintenant son nom. Ce bâtiment, construit en béton armé, inclut sur trois étages la grande chapelle. Cette chapelle est un vaste édifice comprenant notamment la fresque d’Henri de Maistre représentant La Vie de saint Louis-de-Gonzague. Le bâtiment fut inauguré et béni par le cardinal Jean Verdier en 1935.

Après la guerre, il continue de s'investir dans le monde militaire, en particulier comme aumônier de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, il exerce en même temps son apostolat, par des réunions et des conférences, en Allemagne et en Autriche. « Fidèle à sa tâche d'éducateur, il prenait une place décisive dans les congrès de l'enseignement […] maniant couramment l'allemand et l'anglais […] il étonnait, tant par l'indépendance sereine de ses idées que par la maîtrise de la langue qu'il maniait. »

Le , usé prématurément par ses blessures et son importante activité, il est arrêté par une terrible maladie dont il meurt le , jour anniversaire de son ordination. Le , La Croix lui consacre une longue notice qui commence comme suit :

« Le P. de Vauplane est mort. À peine les journaux eurent-ils diffusé la triste nouvelle que de tous les coins de France affluèrent, de cent postes coloniaux, de bien des villes étrangères, accoururent non pas de banales condoléances, de laconiques télégrammes de sympathie, mais des témoignages émouvants de peine personnelle, de reconnaissance et de fidélité. »

Distinctions

François Berlier de Vauplane est chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur et titulaire de la croix de guerre 1914-1918.

Voir aussi

Bibliographie

  • Livre d'or de l’École Sainte Geneviève, tome II, 1924-1954, page 6.
  • Anciens élèves célèbres in Annuaire des anciens élèves de l'école Sainte-Geneviève, édition 2011.
  • Marie-Claude Flageat, Les jésuites dans la Grande Guerre : témoins, victimes, héros, apôtres, Éditions du Cerf, 2008, 597 p.
  • Études Religieuses, historiques et littéraires, J. Lanier et Cie, 1912, 24 p.
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