Biography
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Intro | French corsair and navigator | ||||
Places | France | ||||
was | Sailor Explorer Pirate Privateer Shipowner | ||||
Work field | Business Military | ||||
Gender |
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Birth | 13 December 1665, Saint-Malo, arrondissement of Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, France | ||||
Death | 15 May 1730Saint-Malo, arrondissement of Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, France (aged 64 years) | ||||
Star sign | Sagittarius | ||||
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Biography
Alain Porée, sieur du Breil, né à Saint-Malo le et mort dans la même ville le , parfois confondu avec son père ou son frère aîné qui s'appellent Charles Porée, est un navigateur, corsaire et armateur français.
Il fut, en 1708, le premier Français à affronter le Cap Horn d'est en ouest.
Biographie
Alain Porée est le fils de Charles Porée (1621-1681), sieur de Blinais et de la Touche, et de Josseline Heurtault. Par son père, il est le petit-fils de Jean Porée (1583-1647), sieur de La Touche-Québriac, qui a commandé les 23 vaisseaux envoyés par les Malouins au blocus de La Rochelle en 1622 et qui sera procureur-syndic de Saint-Malo en 1642.
Il a commencé à naviguer à l'âge de 15 ans. Il est capitaine de la Reine-du-Ciel à 21 ans pour un voyage à Saint-Domingue.
Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg
En 1689, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il a reçu le commandement du bateau corsaire le François-de-la-Paix. Valeureux écumeurs des mers, ses exploits de corsaire ont amené son oncle, Jean Heurtault de Bricourt (1644-1705)), armateur principal de la frégate le Saint-Esprit, à lui donner le commandement de ce corsaire de 350 tonneaux, 34 canons et 250 hommes d'équipage. Il a alors réuni son bateau avec le François d'Assise commandé par son frère aîné, Charles Porée (1652-1708), sieur de la Touche. Ils ont quitté la rade de Saint-Malo le . Le , ils ont rencontré un vaisseau de guerre anglais, le Dartmouth (en) (ou Dartmoor). Après cinq heures de combat ayant fait 58 tués et une quarantaine de blessés, le vaisseau anglais a dû abaisser son pavillon devant les deux corsaires. Le Dartmoor a été presque réduit à l'état de ponton. Ils sont rentrés dans la rade de Saint-Malo le . Ils sont ressortis pour faire une deuxième campagne fructueuse terminée le . Les navires anglais sont venus bombarder Saint-Malo en . Porée qui se reposait accourut pour participer à la défense. Les Anglais ont dû se retirer après avoir eu de lourdes pertes.
Le , Porée a repris la mer avec le Saint-Esprit et s'est réuni au Polastron du capitaine de la Bellière. Ils se sont emparés facilement de marchands, mais le ils ont rencontré quatre vaisseaux hollandais au large d'Ouessant : la Princesse-de-Danemark portant la marque du commandeur, pouvant porter 52 canons, mais n'en ayant que 38, la Princesse-d'Orange de 600 tonneaux et 24 canons, l'Amaranthe portant 20 canons, et un autre de même capacité. Les deux vaisseaux malouins réussirent à s'emparer de trois des navires hollandais, le quatrième a pu s'échapper. Une tempête s'étant levée, chaque navire a dû trouver seul son salut. Le Polastron a réussi à rejoindre un port breton avec la Princesse-de-Danemark et l'Amaranthe. Le Saint-Esprit n'a pu ramener le bateau hollandais à Saint-Malo le mais avec un navire anglais qu'il avait capturé. Il a trouvé chez lui un portrait de Louis XIV entouré de diamants envoyé par le secrétaire d'État à la Marine Pontchartrain en récompense.
Après avoir réparé son navire et complété son équipage, il reprend la mer le . Il retrouve deux corsaires malouins, le François et la Gaillarde avec lesquels il prend au large d'Ouessant la flûte: le Neptune, d'Amsterdam, chargée de denrées coloniales, qui est conduite à Paimbœuf par la Gaillarde. Le François amène à Brest la flûte la Providence qu'il avait capturée avec la Gaillarde. Resté seul, le Saint-Esprit s'est emparé du vaisseau hollandais le Saint-Michel-Ange de Rotterdam qu'il conduit à Port-Louis. Il reprend la mer et le le reprend le navire français le Sarah capturé peu de jours avant.
Après s'être reposé, il reprend la mer le pour les mers du nord avec le François-d'Assise, le navire de son frère Charles La Touche-Porée. Ils devaient se réunir avec deux corsaires, le Prudent et le Saint-Antoine, aux Îles Féroé. Ne les ayant pas trouvé, ils retournent vers le sud. Le il s'empare du Suzanne, navire hollandais de 24 canons et 60 hommes d'équipage. Il relâche dans la vallée de la Vilaine. Il repart le , et le , il rencontre l'Annibal, corsaire de Flessingue de 34 canons et 160 hommes d'équipage du capitaine Van der Goes, et l'oblige à amener le pavillon et l'amène à La Rochelle. Reparti en mer, le , il est pris en chasse par un corsaire de Flessingue, l'Aigle-Noir de 32 canons du capitaine Wandewerf. Après deux heures de combat, les Français réussissent à jeter des grappins et à monter sur le bateau l'obligeant à amener le pavillon. Porée est blessé au cours des combats. Il est remplacé par son second, Le Gobien, qui ramène le bateau et sa prise à Port-Louis le . De retour dans sa famille pour se remettre de ses blessures, il y trouve une épée d'honneur envoyée par Ponchartrain de la part du roi. Les traités de Ryswick signés le 20- mettent fin à la guerre.
Pendant la guerre de Succession d'Espagne
Expédition avec Duguay-Trouin
La guerre de Succession d'Espagne va entraîner la reprise de la course en mer. Le Saint-Esprit est réarmé. Ayant une commission de l'amiral de France, il se joint, le , et se réunit avec la Railleuse du capitaine Pradel sous les ordres de René Duguay-Trouin qui commande la Bellone. Ayant quitté la rade de Brest le , ils se sont dirigés vers le nord mais la tempête a dispersé les navires, Porée s'est dirigé vers le sud. Le , son navire rencontre aux environs des Blasquets, à l'extrémité de la péninsule de Dingle, un vaisseau hollandais de 40 canons. Les malouins ont réussi à monter à bord quand Porée est atteint par un projectile qui emporte son bras gauche et une profonde blessure du côté gauche. Les Français rompent le combat et le vaisseau hollandais a pu s'échapper. Porée est amputé du bras, et le chirurgien ne sachant pas comment l'opérer, Porée lui lit dans le livre de chirurgie la description de l'opération pendant que le chirurgien opère avec succès. Le Saint-Esprit est commandé par le second, Bézard, qui a continué la course et est rentré à Saint-Malo le .
Expéditions dans la Mer du Sud
Les premiers navigateurs de la mer du Sud préférèrent passer par le détroit de Magellan, grâce au recours à des pilotes fortement rétribués. Jacques Gouin de Beauchêne, capitaine du Phelypeaux, navigue ainsi dans le détroit de Magellan en 1699, même s'il passa au retour d'ouest en est, par le cap Horn, dans un sens où la traversée est plus facile.
Première expédition (1703-1705)
Il a repris la mer vers la mer du Sud le dans une expédition comprenant trois navires, le Saint-Joseph (capitaine Joseph Trublet de Nermont), le Baron-de-Breteuil (capitaine Jean-Baptiste Bécard des Aulnais) et le Saint-Esprit qui appartient à son frère et qu'il commande. Les armateurs qui sont nommés sont Charles Porée, sieur de La Touche, Jean Séré, sieur de la Villemartère et Jolif. Cependant ces armateurs ne sont que les représentants affichés d'une association de tous les commerçants de Sain-Malo comprenant Jean Magon de la Lande et Locquet de Granville. Le Baron-de-Breteuil arrive au cap des Vierges le . Après avoir essayé d'entrer dans le détroit de Magellan, il est résolu le de tenter le passage par le détroit de Le Maire. Après avoir doublé le cap Horn par l'est. Le Saint-Joseph est séparé des deux autres navires par une tempête au cap Horn. Il combat deux navires anglais placés sous le commandement de William Dampier aux île Juan Fernandez, le . Les deux autres navires arrivent aux îles Juan Fernandez le où ils tombent sur les corsaires commandés par William Dampier et les forcent à s'enfuir. Les trois navires restent huit jours sur l'île abandonnée par les Anglais, puis se rendent à Arica, à Ilo, à Pisco. Ils arrivent à Callao début juillet. Le Saint-Joseph rencontre le mêmes Anglais devant Callao le . Il reçoit un commission du vice-roi pour les poursuivre. Les navires font voile vers la France le . Après être passée par Cayenne, l'expédition est de retour le dans le Morbihan, où « ils ont été obligés de relâcher à cause de quatre corsaires flessingois qui manœuvraient comme pour vouloir les attaquer ». D'après l'état officiel, la cargaison des trois navires a été évaluée à 7 175 453 livres.
Seconde expédition (1708-1710)
Après s'être marié, Alain Porée n'a repris la mer que le avec un vaisseau neuf, le Notre-Dame-de-l'Assomption de 450 tonneaux, 44 canons et 202 hommes d'équipage, armé par Jean Magon de la Lande, à destination des colonies espagnoles de l’Amérique du Sud. Il relâche aux îles Canaries, puis à l'île de Santa Catarina, au Brésil, où il est attaqué par les Portugais et perd plusieurs hommes. Il découvre une île inconnue le , la côte nord des îles Malouines. Au sud des îles Malouines, le bateau manque de peu de toucher un iceberg. L'équipage souffrant du scorbut et perd 50 hommes. Il décide de revenir au Rio de la Plata qu'il quitte le . Le , il est pris en chasse par deux corsaires anglais et se sauve en passant le détroit de Le Maire et en doublant le cap Horn. Le il arrive dans un port du Chili. En avril ou mai, il est à Callao. Il participe alors, avec les Espagnols et le Saint-Esprit qui avait quitté Saint-Malo en 1707, à une expédition contre les corsaires anglais, entre et . Ils ne rencontrent aucun navire anglais. En janvier ou , il embarque des voyageurs espagnols et un capitaine de navire corsaire anglais fait prisonnier par les Espagnols, Thomas Stradling, et commence le voyage de retour en Europe. Il fait escale à Concepción en mars, passe le cap Horn. Arrivé en Atlantique, il prend en course un navire anglais venant de Lisbonne et allant en Virginie et s'en empare le . Il continue sa route vers Terre-Neuve où les Malouins ont l'habitude de se rendre et fait relâche à Plaisance. Il repart en août en compagnie du navire Saint-Jean de Marseille. Les deux navires sont séparés par une tempête. Entre Guernesey et le cap Fréhel il est pris en chasse par deux corsaires anglais. Il arrive à Saint-Malo le avec 12 millions de piastres dont il n'a déclaré que le tiers, avec du cacao, de l'étain et des peaux. Le capitaine et l'armateur sont incarcérés un moment pour avoir refusé de payer la taxe sur la marchandise. Le capitaine anglais Thomas Stradling est incarcéré au château de Saint-Malo puis à Dinan d'où il s'évade avec 17 autres prisonniers anglais le .
Arrêt de la navigation
Alain Porée est de retour à Saint-Malo le .
Il a alors acheté une charge de conseiller-secrétaire du roi aux chancelleries des parlements de Bretagne, puis d'Auvergne, qui lui conférait la noblesse et n'a plus navigué. Il séjourne ensuite en Espagne, pour ses affaires. A 63 ans, il reprend la mer pour faire la course aux barbaresques d'Algérie et de Tripolitaine il reçoit alors une seconde arme de prestige du roi Louis XV : une épée en vermeil, aux grandes armes de France qui restera dans sa famille jusqu'en 1999. Cette épée est l'œuvre de Thomas Germain (1673-1748), orfèvre du roi
Il est mort à Saint-Malo le et a été inhumé dans la cathédrale.
Famille
- François Porée, sieur de La Touche (1553- ) marié à Jeanne Martin (1560- )
- Jean Porée, sieur de La Touche-Quebriac et de La Blinaye (1585-1647), capitaine de corsaire, procureur-syndic de Saint-Malo en 1642, marié à Guyonne Pépin
- Jean Porée, sieur de La Blinaye (1618-1644)
- Servanne Porée (1619-1647) mariée en 1640 à Nicolas Heurtault, sieur de la Villejan (1599-1662), et mère de Jean Heurtault de Bricourt
- Charles Porée, sieur de La Touche (1621-1681) marié à Josseline Heurtault, dame de la Beuzais
- Charles Porée, sieur de La Touche (1652-1708) marié à Étiennette Bézard du Tertre (1662- )
- Hélène Pélagie Porée, dame de La Touche (1694-1763) mariée à Luc Magon de la Balue (1685-1750)
- Alain Porée (1665-1730), après son retour de l'expédition maritime, il a épousé le , à Saint-Malo, Jeanne Thérèse Nouail du Fougeray (1677-1755), tous deux venant de familles d'armateurs malouins :
- Charles Porée du Breil (1706-1777) ;
- Thérèse Angélique Porée du Breil (1707- ) mariée en 1725 avec Jean-Baptiste Magon de la Villehuchet (1694-1779) ;
- Nicolas-François Magon de la Villehuchet (1727-1794), maire de Saint-Malo entre 1773 et 1777 ;
- Jean-Baptiste Louis Porée du Breil (1717-1784) marié en 1746 avec Marie-Gertrude Jeanne Paullé de La Furtais (1725-1804).
- Marie-Thérèse Porée du Breil (1746-1839) mariée à Guillaume Danycan de l'Épine (1743-1819), capitaine de vaisseaux de la Compagnie des Indes et petit-neveu de Noël Danycan de l'Épine
- Jean-Baptiste Porée du Breil (1748-1807) marié à Hélène Éon (1749-1837)
- Caroline Porée du Breil (1792-1862) mariée en 1807 à Alain Le Breton de Blessin (1770-1817) et en 1820 à Aristide de Saint-Meleuc (1790-1856)
- Anne Porée du Breil (1758-1850) mariée à Henri de Saint-Meleuc (1757-1794)
- Aristide de Saint-Meleuc (1790-1856) marié à Caroline Porée du Breil (1792-1862)
- Jeanne Porée (1669- )
- Charles Porée, sieur de La Touche (1652-1708) marié à Étiennette Bézard du Tertre (1662- )
- Marie Porée (1625-1717), dame de la Fontaine, mariée en 1646 avec Nicolas Chevalier
- Anne Porée (1628-1662), dame de la Sable, mariée en 1659 à Mathuron Rognon, seigneur de Boismoron.
- Jean Porée, sieur de La Touche-Quebriac et de La Blinaye (1585-1647), capitaine de corsaire, procureur-syndic de Saint-Malo en 1642, marié à Guyonne Pépin
Armoiries
"De gueule à la bande d'argent chargée de trois merlettes de sable".